Brémur-et-Vaurois

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Brémur-et-Vaurois
Brémur-et-Vaurois
Pont sur la Seine à Vaurois.
Blason de Brémur-et-Vaurois
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Gérard Malnoury
2020-2026
Code postal 21400
Code commune 21104
Démographie
Gentilé Brévien
Population
municipale
43 hab. (2021 en diminution de 14 % par rapport à 2015)
Densité 4,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 44′ 03″ nord, 4° 36′ 19″ est
Altitude Min. 255 m
Max. 388 m
Superficie 9,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Châtillon-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Brémur-et-Vaurois
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Brémur-et-Vaurois
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Voir sur la carte topographique de la Côte-d'Or
Brémur-et-Vaurois
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Brémur-et-Vaurois

Brémur-et-Vaurois est une commune française située dans le canton de Châtillon-sur-Seine du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Centré sur la colline qui forme un promontoire à la confluence du Brévon et de la Seine, le territoire de Brémur-et-Vaurois (9,3 km2) comprend également à l'ouest la rive gauche du fleuve avec son versant accédant au plateau du Duesmois, à l'est la colline délimitée par le Brévon et le ruisseau du Noin, et au sud la colline qui domine la rive droite de la Seine et dont le sommet est le point culminant de la commune à 388 m (près du pylone sur le chemin d'Origny). Avec un relief assez marqué, le village est installé au nord-ouest du territoire sur la Seine, Brémur en rive droite et Vaurois en rive gauche, en amont de la confluence avec le Brévon dont le cours marque la limite de commune au nord. Le point le plus bas se trouve logiquement sur le point aval du tronçon de la Seine à 255 m. L'ancienne route nationale Troyes-Dijon par Châtillon-sur-Seine devenue D 971 passe à l'écart de l'agglomération dans le versant en rive gauche, offrant au voyageur une belle vue sur le village et le château.

Hameaux, écarts, lieux-dits[modifier | modifier le code]

La population est regroupée dans le village, la commune n'a pas de hameau rattaché.

  • Le village de Brémur-et-Vaurois comprend le quartier de la Citadelle.
  • Habitat ou bâti écarté : la Tuilerie.
  • Lieux-dits d'intérêt local : côte de Semond, chemin d'Origny, val de la Chouette[1], combe Bernard.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Avec une pente de 2 m au kilomètre, la Seine[2] décrit ici de nombreux méandres, le fleuve qui deviendra majestueux plus loin n'est qu'ici qu'une petite rivière qui musarde dans les prairies. Elle reçoit en rive droite le Brévon[3] qui débouche du val de la Chouette, nom du moulin installé au bout d'une retenue d'eau sur le Brévon et qui est devenu une pisciculture. Les petits bassins qui existent en aval du moulin reçoivent l'eau du Ruisseau de Noin qui suit le fond de la combe Bernard après avoir sourcé sur la limite sud de commune. Malgré le renfort de la fontaine Saint-Martin à mi-parcours, ce ruisseau est souvent à sec en saison. Au sud-ouest, la limite de commune suit sur 500 m un ruisseau intermittent qui vient de la ferme de l'Aigremont (sur la commune de Saint-Marc-sur-Seine) et se termine dans la Seine.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 964 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Châtillon/Seine », sur la commune de Châtillon-sur-Seine à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 832,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Brémur-et-Vaurois est une commune rurale[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,2 %), terres arables (17,7 %), prairies (16,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestée sous la forme Brevis murus en 1100.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Si la tradition situe sur Brémur un castrum romain et sur Vaurois des tumulus, les fouilles n'ont fourni jusqu'ici que quelques vestiges de l'Âge du Fer.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La division féodale du lieu est complexe, Brémur, Vaurois et Rocheprise formant trois seigneuries bien distinctes. Ainsi les habitants de Brémur sont affranchis dès 1237 par Hugues IV de Bourgogne alors que ceux de Vaurois doivent attendre une charte de Philippe le Bon de 1425.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Les trois entités ne sont réunies en une seule seigneurie qu'au XVIe siècle. En 1736, François de Ligny, sire de Rocheprise, épouse Jeanne-Marie, fille de Jean Bart, corsaire de Louis XIV[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 1989 Claudette Fruscini    
1989 ? Gérard Malnoury DVD  
mars 2001 mars 2008 Nicole Charles    
mars 2008 novembre 2014[17] Lionel Moreau (1949-2014)   Retraité
mars 2014 En cours Gérard Malnoury   Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 43 habitants[Note 3], en diminution de 14 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
287216210225239240211232220
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
220196195200201212205190179
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1701521761511501007398127
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1541241061159178555363
2015 2020 2021 - - - - - -
504243------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune est beaucoup orientée vers la sylviculture, de grandes forêts dans le prolongement sud de la forêt domaniale de Châtillon couvrent les sommets sur plus de la moitié du finage. Les fonds de vallées et de combes abritent les prairies, et un peu d'agriculture occupe quelques versants.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux, monuments et pôles d'intérêt[modifier | modifier le code]

  • Mairie-école construite au milieu du XIXe siècle sur les plans de l'architecte châtillonnais Simon Tridon.
  • Lavoir-fontaine du même architecte.
  • L'église Saint-Côme-Saint-Damien et Saint-Florentin est rebâtie en 1829 aussi par Simon Tridon sur l'étroite plateforme qui accueillait la précédente. De plan rectangulaire (dit plan « allongé »[24]) avec un clocher carré à toit pavillonnaire disposé au-dessus de la façade, elle abrite une statuaire de grande qualité classée aux monuments historiques : un saint Thibault en pierre du XVe siècle, deux statues du XVIIe siècle en bois polychrome des saints patrons et une Assomption de la Vierge en pierre du XVIIIe. À voir également saint Michel terrassant le dragon, pierre polychrome du XVIe siècle, sainte Anne et une Vierge à l'enfant[25].
  • Le Sentier de grande randonnée 2 (Le Havre-Dijon) traverse la commune et monte jusqu'à la Citadelle par la rue de l'Église avant de suivre le fond de la sauvage combe Bernard.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Écartelé ; au premier et au quatrième d'azur aux trois tours d'or ouvertes, ajourées et maçonnées de sable, au chef aussi d'or chargé d'un heaume de sable; au deuxième et au troisième toujours d'or à la rose de gueules, pointée, tigée et feuillée de sinople.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne, Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. bien que situé en rive gauche du Brévon qui marque la limite de commune, le moulin de la Chouette est sur la commune d'Aisey-sur-Seine.
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau (----0010) ».
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau (F0050600) ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Brémur-et-Vaurois et Châtillon-sur-Seine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Châtillon/Seine », sur la commune de Châtillon-sur-Seine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Châtillon/Seine », sur la commune de Châtillon-sur-Seine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. René Paris 1987, p. 64.
  17. « Brémur-et-Vaurois : le maire Lionel Moreau chute mortellement dans l’église » (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Notice no PA00112159, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  23. Notice no PA00112159, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. Notice no IA00096259, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. René Paris 1987, p. 65.