Bruguiera gymnorhiza

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Bruguiera gymnorhiza est un palétuvier de la famille des Rhizophoraceae, présent dans la plupart des mangroves des rivages des océans Indien et Pacifique.

Le palétuvier Bruguiera gymnorhiza pousse à l'intérieur de la mangrove de l'Asie du Sud-Est près de la terre ferme, derrière les premiers arbustes et arbres colonisateurs du genre Sonneratia et les palétuviers noirs du genre Avicennia qui poussent près de la mer, au niveau des basses eaux ; et aussi derrière les palétuviers rouges du genre Rhizophora[1]. Ses racines ne sont que rarement voir jamais submergées par la marée haute[2].

Description[modifier | modifier le code]

Fleur

Aspect général[modifier | modifier le code]

L'espèce se présente comme un arbre sempervirent généralement haut de 10 à 20 mètres, mais pouvant atteindre environ 35 mètres de haut et 1,5 mètre de diamètre à la base[3]. C'est un palétuvier sans échasses, avec des racines coudées ou des pneumatophores[4] (aussi appelées racines en genou[3]).

Racines en genou

Feuilles[modifier | modifier le code]

Les feuilles sont opposées décussées, simples et entières, à limbe elliptique à oblong. La base du limbe est cunéiforme et l'apex est aigu, coriace et glabre. Il est pennatinervé, c'est-à-dire que ses nervures sont disposées comme les barbes d'une plume. Les stipules, d'environ 4 centimères de long, sont souvent rougeâtres, de même que le pétiole[4].

Les feuilles sont rassemblées au bout des branches[3].

Fleurs[modifier | modifier le code]

Les fleurs, solitaires, vont du rouge vif au rouge-rose. Elles sont généralement retombantes[4]. Les pétales sont en forme de fines dents acérées[3].

Fleur renfermant un hypocotyle

Fruits[modifier | modifier le code]

Les fruits sont des baies campanulées, vertes et oblongues, renfermées dans le tube du calice. Ils contiennent une ou deux graines[4]. Ils s'allongent pour former un hypocotyle de 25 centimètres de long[3].

Usages et symbolique[modifier | modifier le code]

En Nouvelle-Calédonie, dans la culture kanak, l'écorce et les racines servent à fabriquer de la teinture pour les poils de roussettes, qui sont ensuite utilisés pour confectionner de nombreux objets traditionnels[5].

On lui attribue également des vertus magiques (purification et levée des interdits)[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pole-Relais Zones Humides Tropicales, « La restauration de mangrove », Figure 11 : profil d'une mangrove en Asie du Sud-Est page 15 (Guide technique de 32 pages), sur uicn.fr,
  2. J. et K. MacKinnon (trad. Janine Cyrot), Les animaux d'Asie : Écologie de la région indo-malaise, Fernand Nathan, , 172 p., pages 88, 89 et 90
  3. a b c d et e « Palétuvier des Indes », sur doris.ffessm.fr (consulté le )
  4. a b c et d « Bruguiera gymnorhiza (L.) Savigny », sur prota4u.org (consulté le )
  5. a et b Emmanuel Kasarhérou, Béalo Wedoye, Roger Boulay, Claire Merleau-Ponty, Guide des plantes du chemin kanak, Nouméa, Agence de développement de la culture kanak, , 77 p. (ISBN 9782909407760), p. 76-77

Références externes[modifier | modifier le code]

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