Brigades Izz al-Din al-Qassam

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Brigades Izz al-Din al-Qassam
(ar) كتائب الشهيد عز الدين القسام
Image illustrative de l’article Brigades Izz al-Din al-Qassam

Idéologie Nationalisme palestinien
Islamisme sunnite[1]
Antisionisme
Antisémitisme
Antiaméricanisme
Objectifs Mise en œuvre de la Charte du Hamas
Création d'un État islamique palestinien
Destruction de l'État d’Israël
Statut Actif
Site web alqassam.psVoir et modifier les données sur Wikidata
Fondation
Date de formation 1991
Pays d'origine Drapeau de la Palestine Palestine
Fondé par Yahia Ayache  
Actions
Mode opératoire Lutte armée, terrorisme, tirs de roquette, attentats, attentats-suicides, prises d'otages.
Zone d'opération Israël, Palestine
Période d'activité 1992 - aujourd'hui
Organisation
Chefs principaux Mohammed Deïf
Marwan Issa (en)  
Membres 15 000 à 40 000 combattants[2],[3]
Branche politique Hamas
Financement Drapeau de l'Iran Iran[4]
Drapeau de la Syrie Syrie
Drapeau de la Turquie Turquie (suspectée, le gouvernement AKP)[4]
Drapeau du Qatar Qatar[4],[5] (suspecté)[6]
Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord (suspectée)[7]
Drapeau du Venezuela Venezuela (suspecté)[8]
Sanctuaire Bande de Gaza
Groupe relié Aknaf Beit al-Maqdess
Répression
Considéré comme terroriste par États-Unis, Union européenne, Israël, Australie, Japon, Royaume-Uni, Égypte, Nouvelle-Zélande
Conflit israélo-palestinien
Conflit Gaza-Israël

Les Brigades Izz al-Din al-Qassam (arabe : كتائب الشهيد عز الدين القسام) sont la branche armée du Hamas. Elles portent le nom d'Izz al-Din al-Qassam, l'une des figures de proue de l'opposition à l'immigration juive durant la première partie du XXe siècle.

L'organisation est fondée en 1991[9].

Elle est considérée comme une organisation terroriste par les États-Unis[10], l'Union européenne[11], l'Australie[12], Israël, l'Égypte[13], le Japon, la Nouvelle-Zélande[14] et le Royaume-Uni[15].

Structure militaire[modifier | modifier le code]

Dans l'éventualité d'une vaste offensive de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, Youval Diskin, chef du Shin Beth, affirme qu'« ils ont créé des ateliers de productions d'armes en utilisant les 70 tonnes d'explosifs passés en contrebande depuis l'Égypte »[16]. Toujours d'après le Shin Beth : « Ils creusent des tranchées, construisent des fortifications et des tunnels. Ils ont disséminé des mines »[16].

Le Hamas dispose d'une chaîne de commandement, de régiments et brigades entraînés. Il met au point des programmes d'entraînement avec des activistes de retour de longues périodes de formation en Iran et dans d'autres pays.

Salah Shehadeh, l'un des plus hauts responsables des brigades Izz al-Din al-Qassam après l'assassinat de Yahia Ayache en 1996, avait déclaré : « Les brigades sont une petite armée. Elles ont toutes les divisions et structures d’une armée (…) Nous avons des scientifiques spécialisés dans le développement d'armes »[réf. nécessaire] C’est d'ailleurs Salah Shehadeh qui aurait mis au point les roquettes Qassam[réf. nécessaire], bien que d'autres sources affirment que ce serait plutôt Adnan al-Ghoul, éliminé dans sa voiture avec Imad Abbas (en) en octobre 2004 par un tir d'hélicoptère. Shehadeh a été tué le dans le cadre de la politiques des assassinats ciblés d'Israël[17]. Cela a conduit à plusieurs plaintes déposées contre des militaires israéliens pour crimes de guerre, la Cour suprême israélienne ayant été saisie tandis qu'une plainte a été déposée, en 2009, en Espagne, en vertu de la loi de juridiction universelle[17].

Certains réservistes israéliens de retour d'incursions dans la bande de Gaza les décrivent comme une vraie « armée ». Un réserviste affirme que « selon tous les paramètres, c’était une armée qui était en face de nous et pas des gangs »[18]. Ils avaient été impressionnés par les équipements de vision nocturne de leurs ennemis, par l'espace tactique qu'ils maintenaient entre eux et même par les bandes élastiques resserrant le bas du pantalon sur leurs chaussures.

Un article de Gideon Levy publié dans le quotidien Haaretz rapporte les témoignages de soldats de retour de la bande de Gaza : « D'après leurs descriptions, il y aurait à Gaza une armée de défense de la Palestine. À la place d’une multitude de gangs armés, se constitue là-bas une armée organisée, prête à défendre sa terre »[18].

Dates diverses[modifier | modifier le code]

Le , les brigades Izz al-Din al-Qassam ont appelé les ressortissants étrangers à quitter la Palestine car le pays ne pouvait assurer leur sécurité. Ces étrangers pouvaient donc, s'ils restaient, en subir les conséquences. Selon les brigades, l'attaque-suicide de Jérusalem n'était que la première d'une série, et ses combattants étaient appelés à préparer des opérations partout en Palestine. Pour les leaders du Hamas, tel Oussama Hamdan (en)[19] au Liban, Ariel Sharon était « devenu la cible no 1 de l'organisation ».

Le , Ahmed Jaabari, chef de la branche combattante du Hamas, est tué dans son véhicule par une frappe aérienne ciblée de l'armée israélienne dans la Bande de Gaza.

Membres notables[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. * "Understanding Islamism" « https://web.archive.org/web/20130307123849/http://merln.ndu.edu/archive/icg/Islamism2Mar05.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , Cris is Group Middle East/North Africa Report no 37, 2 March 2005
  2. International Institute for Strategic Studies (IISS), The Military Balance, 2018, Vol. 118, No. 1, February 2018, Routledge, (ISBN 9781857439557)
  3. Christian Chesnot, Michel Goya : "Militairement, le Hamas monte en gamme depuis 2010", France Culture, 18 mai 2021.
  4. a b et c « Comment est financé le Hamas ? », sur capital.fr, (consulté le )
  5. « Which Mideast power brokers support Hamas? », sur CNN.com, (consulté le )
  6. « Qatari tech helps Hamas in tunnels, rockets: Expert », sur The times of Israel, (consulté le )
  7. Bruce E. Bechtol, North Korean Military Proliferation in the Middle East and Africa: Enabling Violence and Instability
  8. (en) « US accuses ex-Venezuela politician of helping recruit Hezbollah, Hamas operatives », sur Middle East Monitor, (consulté le ).
  9. (en) Conseil européen des affaires internationales, « Mapping Palestinian politics : Izz al-Din al-Qassam Brigades (IQB) » [« Cartographie de la politique palestinienne : Brigades Izz al-Din al-Qassam »], sur ecfr.eu (consulté le )
  10. (en) [1]
  11. « Council Decision of 21 December 2005 » [archive du ], Eur-Lex, (consulté le )
  12. (en) [2]
  13. La branche armée du Hamas palestinien déclarée "terroriste" en Égypte
  14. « Lists associated with Resolution 1373 » [archive du ], New Zealand Police, (consulté le )
  15. « Terrorism Act 2000 » [archive du ], (consulté le )
  16. a et b AFP: Israël pourrait payer le prix fort pour une offensive dans la bande de Gaza.
  17. a et b Sharon Weill, De Gaza à Madrid, l'assassinat ciblé de Salah Shehadeh, Le Monde diplomatique, septembre 2009.
  18. a et b Good news from Gaza - Haaretz - Israel News.
  19. (it) « Hamas in Libano, Osama Hamdan: “L’Iran è con noi, la guerra può allargarsi. Smantelleremo Israele” » [« Hamas au Liban, Osama Hamdan : "L'Iran est avec nous, la guerre peut s'étendre. Nous allons démanteler Israël" »], sur la Repubblica, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]