Briare
Briare | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Loiret |
Arrondissement | Montargis |
Intercommunalité | Communauté de communes du canton de Briare |
Maire Mandat |
Pierre-François Bouguet 2014-2020 |
Code postal | 45250 |
Code commune | 45053 |
Démographie | |
Gentilé | Briarois[1] |
Population municipale |
5 742 hab. (2014) |
Densité | 126 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 38′ 20″ nord, 2° 44′ 24″ est |
Altitude | Min. 122 m Max. 189 m |
Superficie | 45,41 km2 |
Élections | |
Départementales | Briare |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.briare-le-canal.com |
modifier |
Briare est une commune française située dans le département du Loiret, en région Centre.
Géographie
La ville est située sur la Loire, à 8 kilomètres à l’est et en amont de Gien et 74 km à l’est d’Orléans. Elle est reliée à Paris, dont elle est distante de 151 km, par l’autoroute A77, la Nationale 7, la ligne ferroviaire Paris-Nevers et le canal de Briare (prolongé par le canal du Loing). Elle constitue le centre de l'aire urbaine de Briare.
Un carrefour fluvial
Le nom que Briare s’est donné, « Briare-le-Canal », est un peu réducteur car Briare ne possède pas un, mais trois canaux. Dès 1605, elle accueille le chantier du « canal de Loyre en Seyne », futur canal de Briare qui sera ouvert totalement en 1642.
En 1838, ce canal reçoit, juste à l’amont de son écluse de Baraban, le canal latéral à la Loire qui descend de Digoin. Ce canal traverse la Loire dans son lit-même, à cinq kilomètres en amont, à Châtillon-sur-Loire.
Cependant, ce passage en Loire est dangereux et, rapidement, il ne répond plus aux exigences du trafic fluvial. C’est alors qu’en 1896, est construite une nouvelle branche du canal latéral qui traverse le fleuve par le Pont-canal de Briare. Cette nouvelle branche du canal latéral à la Loire reçoit le surnom de « nouveau canal » ou « canal neuf ».
Lieux-dits et écarts
La Petite-Thiaux, la Vaudelle, le Chesnoy.
Communes limitrophes
Histoire
Le nom antique de Briare était Brivodurum qui signifie en langue celtique : pont (brivo) et fortification, porte ou place (durum).
La ville a pris son essor sous Henri IV grâce à la construction du canal de Loyre en Seyne qui deviendra le canal de Briare. Ce canal, construit au XVIIe siècle, relie la Loire à la Seine.
Entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 800 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’Orléans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts[2], dont un à Briare[3]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, et le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[4]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux préférant rester sont regroupés au camp de la verrerie des Aydes, à Fleury-les-Aubrais[3].
Seconde Guerre mondiale
Le 10 juin, face à l’avance allemande, le gouvernement français vient de se replier sur Tours et les châteaux environnants. Le général Weygand, généralissime des armées françaises replie le grand quartier général de Paris sur Briare et l’installe sur le domaine de Vaugereau[5]. Lui-même avec son cabinet occupe, à quelques kilomètres de là, le château du Muguet sur la commune de Breteau. Le , se déroule dans ce château l’avant-dernière réunion du Comité suprême interallié avec côté britannique le Premier ministre Winston Churchill et son secrétaire à la Guerre Anthony Eden, qui ont atterri le jour même à côté de Briare, et trois généraux et, côté français, le président du Conseil Paul Reynaud, le vice-président du conseil Philippe Pétain, le nouveau secrétaire d’État à la Guerre Charles de Gaulle, Maxime Weygand et différents autres officiers. Cette réunion connue sous le nom de « Conférence de Briare » marqua la fracture entre Alliés mais également au sein des responsables français entre partisans de continuer la guerre et partisans d’un armistice.
À partir de la fin août 1944, le 2e régiment de chasseurs parachutistes est engagé sur la Loire, notamment à Briare, pour interdire à l’ennemi la rive droite du fleuve.
Politique et administration
Liste des maires
Tendances politiques et résultats
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire de la commune de Briare sont les suivantes :
Élection | Territoire | Titre | Nom | Début de mandat | Fin de mandat |
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Municipales | Briare | Maire | Pierre-François Bouguet | 2014 | 2020 |
Cantonales | Briare | Conseiller général | Michel Lechauve | 27 mars 2011 | 2015 |
Législatives | 3e circonscription | Député | Claude de Ganay | juin 2017 | |
Régionales | Centre | Président du conseil régional | François Bonneau | 2015 | |
Présidentielles | France | Président de la République | François Hollande | mai 2017 |
Jumelage
Mons (Belgique). Il s’agit, plus précisément, d’un jumelage avec Jemappes, commune de l’entité. Il y a à Briare une place de Jemappes[8].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 5 742 habitants, en augmentation de 0,95 % par rapport à 2009 (Loiret : 2,42 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
Briare est située dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription de Gien. La commune possède une école maternelle, trois écoles primaires et un collège[13].
Les établissements scolaires de la commune sont les suivants :
- l'école maternelle publique Marcel Gaime ;
- les écoles primaires publiques Gustave Eiffel, du Centre, ainsi que l'école primaire privée catholique Sainte-Anne ville ;
- le collège Albert Camus.
Sports
Le vélodrome Yver-Bapterosses est l'un des trois en activité dans le département, il possède une piste de 400 mètres de long[14].
La piscine de Briare.
Économie
- Le groupement de meuniers Banette ;
- La manufacture des émaux de Briare[15] ;
- Le port de plaisance et tourisme fluvial.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le pont-canal de Briare conçu par l’ingénieur Léonce-Abel Mazoyer, et auquel a participé l’architecte Gustave Eiffel pour la maçonnerie : il permet au canal latéral à la Loire de traverser ce fleuve. Il a été achevé et ouvert le . Cet ouvrage détiendra pendant plus d’un siècle le record d’Europe de longueur dans sa catégorie, avant d’être détrôné, en 2003, par le pont-canal de Magdebourg sur l’Elbe, long de 918 m. Le pont a été inscrit monument historique par arrêté du [16] ;
- L'Église Saint-Étienne de Briare, de style romano-byzantin, construite entre 1890 et 1895 et remarquable par ses décorations à base d’émaux de Briare, pour certaines d’inspiration plutôt profane (signes du zodiaque). Le financement ayant permis la construction de l'édifice a été assuré par l’industriel Jean-Félix Bapterosses, patron de l’usine des émaux de Briare. Cette église a été inscrite monument historique par arrêté du [17] ;
- Le château des Seigneurs du canal de Loyre en Seine, remanié au XVIIIe siècle et abritant la mairie. La tour voisine accueille l’office de tourisme ;
- L'usine élévatoire, construite entre 1894 et 1895 et permettant l’alimentation en eau du canal de Briare, par le jeu d’aspiration d’eau de la Loire envoyé par le biais d’une rigole sortant de terre au lieu-dit le Chesnoy et allant jusqu’à la ligne de partage des eaux entre le canal de Briare et celui du Loing. Elle a été rénovée et modernisée en 1996 ;
- Le château de Trousse-Barrière, construit entre 1885 et 1890 sous l'impulsion de la famille Yver-Bapterosses[18], aujourd’hui lieu d’expositions temporaires ;
- Le réseau des anciens canaux et des gares d’eau des Prés-Gris, aujourd’hui port de plaisance de Briare ;
- L'aérodrome de Briare - Châtillon.
-
Le pont-canal.
-
Le château de Trousse-Barrière.
-
L’église Saint-Étienne.
-
La passerelle vieux canal.
-
La passerelle au lieu-dit des Prés-Gris.
-
Le vieux canal.
Équipements culturels
- Le musée de la mosaïque et des émaux de Briare[19] ;
- Le musée des deux marines et du pont-canal de Briare[20] ;
- L'école de musique et l'harmonie de Briare[21] ;
- Le centre socio-culturel.
Personnalités liées à la commune
- Claude Louis Réguis (1755-1832), homme politique français, décédé dans la commune.
- Jean-Félix Bapterosses (1813-1885), inventeur et industriel français ayant notamment dirigé l'usine des émaux de Briare et la Faïencerie de Gien.
- Alfred Loreau (1843-1922), industriel ayant notamment dirigé l'usine des émaux de Briare et la faïencerie de Gien et homme politique français (député du Loiret).
- Henri Nibelle (1883-1967), organiste, maître de chœur et compositeur français, né dans la commune
- Camille Delamour (1896-1965), poète français, né dans la commune.
- Jean-Marie Proslier (1928-1997), acteur et fantaisiste français, y est enterré.
Patrimoine naturel
La commune est située dans la zone de protection spéciale vallée de la Loire du Loiret du réseau Natura 2000[22].
Cadre de vie
En 2010, Briare a obtenu le label ville fleurie, quatre fleurs attribuées par le conseil national des villes et villages fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[23].
Tourisme
Le port de Briare, port de plaisance établi sur le canal, figure au palmarès 2013 du Pavillon Bleu d'Europe[24].
Briare est ville étape de l’itinéraire « La Loire à vélo » et d’EuroVelo 6[25] et possède le label touristique de Station verte[26].
Héraldique
Les armes de Briare se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Yves Montagu, Erwan Quéméré, Briare: un canal, des émaux, Tournai, La Renaissance du Livre, coll. « Les beaux livres du patrimoine », (réimpr. 2000), 143 p. (ISBN 978-2-8046-0353-3)
- Pascale Nourisson, Une aventure industrielle. La manufacture de Briare (1837-1962), Joué-lès-Tours, éditions Alan Sutton, coll. « Parcours et labeurs », , 1re éd., 144 p. (ISBN 978-2-84253-558-2)
- Lionel Guillaume, Briare-le-Canal, Nouvelles éditions latines,
- Lionel Guillaume, Raconte-moi Briare-le-Canal, Journal de Gien,
Articles connexes
- Liste des communes du Loiret
- Liste des villes et villages fleuris du Loiret
- Liste des communes traversées par la Loire
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « Gentilés des communes du Loiret », sur www.habitants.fr (consulté le )
- Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
- Ségolène Garçon, « Revue historique aux Armées / Travailler au Grand Quartier général des forces terrestres en 1939-1940 », sur http://rha.revues.org, Service historique de la Défense - Ministère de la Défense (consulté le )
- Une aventure industrielle édition Alan Sutton p.45-48
- Raconte-moi Briare le Canal p. 44
- Sites des villes de Mons et de Jemappes.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Liste des écoles de la circonscription de Gien », sur www.ac-orleans-tours.fr (consulté le ) ; « liste des collèges du Loiret », sur www.ac-orleans-tours.fr (consulté le )
- « Les vélodromes en région Centre », sur www.ffc-centre-orleanais.fr (consulté le ) ; voir aussi : liste de vélodromes en France
- Site officiel de la manufacture des émaux de Briare. Consultation : janvier 2009.
- Notice no PA00098723, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00098722, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Une aventure industrielle édition Alan Sutton p.46
- Le musée des émaux de Briare sur Cœur de France. Consultation : janvier 2009.
- Le musée conservatoire des deux marines et du pont-canal sur Cœur de France. Consultation : janvier 2009.
- Site officiel de l’harmonie de Briare. Consultation : octobre 2008.
- « Natura 2000 : Fiche du site FR2410017 vallée de la Loire du Loiret », sur natura2000.environnement.gouv.fr, Ministère de l'écologie et du développement durable (consulté le )
- Palmarès des villes et villages fleuris dans le Loiret. Consultation : 20 septembre 2010.
- Le port de Briare-le-Canal sur le site de Pavillon bleu. Consultation : 8 juillet 2013.
- Sites de La Loire à vélo et d’EuroVélo 6.
- « Briare-le-Canal », sur www.stationverte.com, Fédération française des stations vertes de vacances et des villages de neige (consulté le )
- Le blason de la ville sur le site du conseil général du Loiret. Consultation : mars 2008.