Brézins

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Brézins
Brézins
Le Grand Chemin en 1912.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Communauté de communes Bièvre Isère
Maire
Mandat
Gilles Gelas
2020-2026
Code postal 38590
Code commune 38058
Démographie
Population
municipale
2 250 hab. (2021 en augmentation de 10,19 % par rapport à 2015)
Densité 272 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 21′ 00″ nord, 5° 18′ 27″ est
Altitude 365 m
Min. 356 m
Max. 407 m
Superficie 8,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Bièvre
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Brézins
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Brézins
Liens
Site web www.brezins.fr

Brézins [bʁezɛ̃] est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Historiquement rattaché à la province royale du Dauphiné, la commune est adhérente à la Communauté de communes Bièvre Isère. L'Aéroport de Grenoble-Isère est partiellement établi sur le territoire communal et ses habitants se dénomment les Brézinois[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Le village de Brézins situé à 45 kilomètres de Grenoble et 60 kilomètres de Lyon. Positionnée entre Lyon, Grenoble, Valence et Bourgoin-Jallieu, Brézins se trouve plus précisément dans la Plaine de Bièvre, dans le secteur du Bas Dauphiné.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les territoires des communes de Brézins, Gillonnay, La Côte-Saint-André et Saint-Siméon-de-Bressieux forment un quadripoint.

Géologie[modifier | modifier le code]

Le territoire de de Brézins se positionne au cœur de la région naturelle de Bièvre-Valloire, une large vallée ouverte entre celle de l'Isère (au sud) et le cours du Rhône (à l'ouest) et dont la forme régulière en auge à fond plat suggère une origine glaciaire, ce que confirme la présence de dépôts morainiques [2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 991 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 915,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records GRENOBLE-ST GEOIRS (38) - alt : 384m, lat : 45°21'50"N, lon : 5°18'47"E
Records établis sur la période du 01-08-1941 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,7 −0,5 2,1 4,7 8,9 12,4 14,1 14,2 10,8 7,7 3,2 0,1 6,4
Température moyenne (°C) 2,8 3,8 7,4 10,4 14,5 18,4 20,6 20,5 16,4 12,3 6,9 3,5 11,5
Température maximale moyenne (°C) 6,3 8 12,6 16,2 20,2 24,4 27,1 26,9 22 17 10,7 6,9 16,5
Record de froid (°C)
date du record
−27,1
03.01.1971
−19,4
05.02.12
−18,2
04.03.1949
−7,9
08.04.03
−2,8
07.05.19
2,1
10.06.05
4,8
18.07.1970
3,8
30.08.1986
−1,2
28.09.1972
−5,3
30.10.1950
−10,9
27.11.1971
−20,2
30.12.05
−27,1
1971
Record de chaleur (°C)
date du record
17,3
10.01.15
20,7
25.02.1991
25,3
22.03.1990
28
18.04.1949
31,4
22.05.22
37
22.06.03
38,3
24.07.19
39,5
13.08.03
33,6
05.09.1949
29,7
09.10.23
24,8
01.11.1968
19,5
18.12.1989
39,5
2003
Ensoleillement (h) 908 1 116 1 729 1 898 2 208 2 584 2 924 2 634 1 992 1 404 911 78 21 084
Précipitations (mm) 63,3 48,7 63 75,5 90,7 73,3 66,5 66,3 98,9 106,7 98,6 63,6 915,1
Source : « Fiche 38384001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le torrent le Rival a causé plusieurs inondations dans la commune, notamment en 1841, 1857, 1988, 1992, 2008 et 2013[9].

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Brézins est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), zones urbanisées (14,8 %), prairies (9,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,8 %), cultures permanentes (1,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom du village a été Breziacum au Moyen Âge, puis Brizens en 1317 et Brézin en 1800, et enfin Brézins depuis le XXe siècle[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité et Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et au nord de l'Isère. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.

Un aqueduc romain donne une indication de la création du village, situé le long d'une voie romaine.

La commune, giboyeuse, a été territoire de chasse royale pour les rois de France Louis XI et François Ier lorsqu’ils se rendaient sur leurs terroirs de Bressieux et La Côte Saint-André[16].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En la commune se partage après des divisions entre habitants entre une commune de Brézins-le-Haut et une autre de Brézins-le-Bas, séparées par la voie ferrée. La commune sera réunifiée après la seconde guerre mondiale.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 mars 1989 Georges Schoch    
mars 1989 mars 2001 Christian Feret    
mars 2001 mars 2008 Lucien Beray DVD  
mars 2008 septembre 2016
(décès)[17]
Henri Gerbe PS Retraité
Vice-président de Bièvre Isère communauté
octobre 2016[18] En cours
(au 23 mai 2020)
Gilles Gelas DVG Cadre retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 2 250 habitants[Note 2], en augmentation de 10,19 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7397638461 0181 0391 0311 0441 0441 045
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0591 0851 0551 0151 0371 0171 0191 022984
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 019954898805821766763739752
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
7306718361 0131 2451 3261 4711 4921 759
2015 2020 2021 - - - - - -
2 0422 2122 250------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

Culte[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le monument aux morts, inauguré le .
  • L'école a été construite en 1956, ce qui a permis de réunir les deux écoles des villages du « Bas » et du « Haut »[16].
  • L'ancienne église romane de la Vierge de Brézins-le-Bas.
  • Église Saint-Roch de Brézins-le-Haut
Église de Brézins-le-Bas au début du XXe siècle

Brézins a deux églises car historiquement le village était coupé en deux : il y avait Brézins-le-Haut et Brézins-le-Bas. Chacun de ces deux villages avait son église. Mais il n'y avait qu'un seul cimetière situé dans le village de Brézins-le-Bas, route de la Côte St André, depuis 1846.

La date de la construction de cette église romane située à Brézins-le-Bas n'est pas connue, mais son existence est attestée dès 1467. Les murs de l'église ont été construits en pisé avec un mélange de terre crue, paille et cailloux. Ce pisé contient également des tessons de terre cuite gallo-romaine[16]. Le mur du clocher de l'église, construit en 1662, est typiquement dauphinois avec des galets glaciaires en arêtes de poisson[23]. L'église est réparée en 1711 et 1842, et depuis 1964[16] cette église, privée de la toiture de son clocher, est désaffectée et sert au stockage de matériel municipal[24] Devant le montant des travaux à réaliser, un permis de démolir a été accordé en [23]. Permis annulé le 17 mai 2018 par le tribunal administratif de Grenoble.

  • La gare de Brézins

Sur l'insistance des élus, une gare est inaugurée à Brézins en 1902 pour les passagers et l'année suivante pour les marchandises. Désaffectée à partir de 1983, elle est démolie en 2001[25]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Brezins
Blason à dessiner Blason
D'orangé à la maison dauphinoise d'or essorée de gueules; mantelé d'azur chargé d'une fleur de tournesol d'or, boutonné d'orangé, mouvant de la partition, accompagné en pointe de vaguelettes de sable, à dextre d'un épervier de tenné, contourné et en vol, à senestre de deux massettes, feuillées de sinople adextrées d'un plant de maïs du même, fleuri d'argent, brochant sur les vaguelettes.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 11 septembre 2020.
  2. Site geoglaciaire.net, page "Origine de la Bièvre-Valloire", consulté le 18 février 2019
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Brézins et Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. Site d'information sur les risques majeurs en Rhône-Alpes.
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. a b c d et e Page histoire sur le site de la commune.
  17. Décès d'Henri Gerbe, maire de la commune de Brézins sur lessor.fr, Louis Fournier (consulté le 14 septembre)
  18. Maire par intérim puis élu par le conseil municipal en décembre 2016.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. a et b Site pour la défense de l'église de Brézins.
  24. Reportage de Mathias Kern, France Bleue Pays de Savoie, le 31 juillet 2015.
  25. « Un peu d’histoire », sur Mairie de Brézins (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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