François-Louis Bourdon

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François-Louis Bourdon
Illustration.
François-Louis Bourdon (Album du Centenaire)
Fonctions
Député de l'Oise

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Gouvernement Convention nationale
Président de la Convention nationale

(15 jours)
Député au Conseil des Cinq-Cents

(1 an, 10 mois et 9 jours)
Gouvernement Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rouy-le-Petit (Somme)
Date de décès (à 40 ans)
Lieu de décès Sinnamary (Guyane)
Nationalité française
Parti politique Montagne
Gauche
Profession Procureur
députés de l'Oise

François-Louis Bourdon, né le 11 janvier 1758 à Rouy-le-Petit (département de la Somme), mort en déportation le 22 juin 1798 à Sinnamary (Guyane), est un homme politique de la Révolution française. Il est surnommé Bourdon de l'Oise pour être différencié de son collègue et homonyme Léonard Bourdon, député du Loiret.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d’un cultivateur des environs de Compiègne, Bourdon suivit le barreau et devint procureur au parlement de Paris. Les principes de la Révolution exaltèrent son imagination ardente, et il en suivit le parti avec chaleur.

Le 10 août 1792, il fut un des chefs de l’insurrection qui ensanglanta les Tuileries. Député à la Convention, il y montra les opinions les plus violentes, qu’il soutenait en provoquant ses collègues en duel, et fut toujours à la tête de ceux qui proposaient les mesures les plus radicales.

Il vota la mort du roi, et contribua beaucoup aux journées du 31 mai 1793 et du 9 thermidor (27 juillet 1794). Ayant été chargé de surveiller les opérations de l’armée de l’Ouest, il destitua le général Rossignol et eut à ce sujet quelques contestations avec Robespierre, qu’il poursuivit avec ardeur et à la perte duquel il contribua puissamment. Le 8 thermidor, à la veille de la chute de Robespierre, il fut le premier à s'opposer, sans succès dans un premier temps, à l'impression de son discours à la Convention. Le 9, Barras, chargé par la Convention du commandement militaire contre la Commune révoltée, se le fit adjoindre ainsi que Féraud, Fréron, Rovère, Delmas, Bollet et Léonard Bourdon et l'envoya dans les sections bourgeoises de l’ouest et du centre pour rassembler des troupes.

Depuis ce moment, il se montra aussi forcené réactionnaire qu’il avait été ardent révolutionnaire ; mais toujours guidé par ses passions, sa conduite devint incertaine et ses actions sans cesse contradictoires les unes avec les autres. On le vit solliciter tout à la fois le rapport de la loi qui éloignait les nobles de Paris, et accuser de perfidie la proposition de supprimer les comités révolutionnaires. Il ne cessa, jusqu’à la fin de l’assemblée, de provoquer une foule de lois de circonstance, toutes empreintes de la discontinuité de ses idées.

Après les événements de 1795, il poursuivit plusieurs députés montagnards, autrefois ses complices et coopéra à leur perte avant d’être, à son tour, la victime du parti directorial : à la suite du coup d’État du 18 fructidor, il fut déporté à Cayenne où il mourut quelques jours après son arrivée, disant à ses compagnons d’infortune : « Messieurs, en quelque lieu de la terre que vous vous trouviez, on vous plaindra, vous aurez des consolateurs ; mais Bourdon de l’Oise… ! »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]