Boulangisme

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Toile de fond du boulangisme, le nationalisme français et la volonté de revanche sur la Prusse (fête nationale rue Saint-Denis (Paris), par Claude Monet, 1878).

Le boulangisme, ou boulange, est un mouvement politique français de la fin du XIXe siècle (1889-1891) qui constitua une menace pour la Troisième République. Son nom est dérivé de celui du général Georges Boulanger, militaire de prestance qui devint ministre de la Guerre, se rendit populaire par ses réformes mais inquiéta le gouvernement par son discours belliqueux.

Au départ de ce mouvement, une affaire d'espionnage avec l'Empire allemand. Boulanger fut à l'origine d'une politique d'espionnage et d'utilisation de fonctionnaires français connaissant la région pour surveiller l'Alsace-Lorraine, ce qui conduit en 1887 à l'affaire Schnæbelé.

Historique du boulangisme

À la fois symptôme et cause du boulangisme, une chanson de Paulus : En revenant de la revue.

Des soutiens paradoxaux

En 1886, autour du général Boulanger se regroupèrent :

En 1887, Boulanger a le soutien de la gauche et de l'extrême-gauche qui voient en lui un général républicain qui a :

  • rendu le service militaire obligatoire pour les ecclésiastiques ("les curés sac au dos") ;
  • expulsé les princes d’Orléans de l’armée (1886);
  • amélioré les conditions de vie du soldat (réduction du temps du service militaire, fusil Lebel).
  • évoqué une possible fraternisation entre la troupe et les mineurs en grève de Decazeville.

Le boulangisme connut le succès en reposant sur deux passions populaires :

  • La patrie : L'espoir de la Revanche contre l'Allemagne.
  • Le peuple : L'espoir d'une politique sociale porté par les radicaux boulangistes; voire socialiste porté par les socialistes boulangistes, notamment des blanquistes, ceux-là qui ont quitté le Comité révolutionnaire central d'Édouard Vaillant pour créer le Comité central socialiste révolutionnaire, boulangiste.

Sur le plan institutionnel, le boulangisme reposait donc sur une grande ambigüité :

  • Les républicains espéraient une "révision" des institutions installées de façon provisoire en 1875, « pour aboutir à une république définitive et incontestée ».
  • Mais les monarchistes et les bonapartistes espéraient profiter de la révision de la constitution pour renverser la République. La droite (notamment la duchesse d’Uzès, les familles d’Orléans et Bonaparte) apporta donc un soutien financier au boulangisme.

Le candidat Boulanger

Le général Boulanger par Nadar

En janvier 1886[1], les monarchistes promirent leur soutien au candidat à la Présidence de la république qui s'engagerait à prendre Boulanger comme ministre de la Guerre. À la même époque le général rencontre le prince Napoléon (Jérôme) qui lui promet son soutien, notamment financier. Cette année-là malgré son inéligibilité – car militaire – il est présenté aux élections dans 7 départements sous étiquette bonapartiste. La même année il sollicite la duchesse d'Uzès (héritière de la plus riche maison de vins de Champagne) pour 25 000 francs puis 3 millions au nom du Roi.

Rayé des cadres de l'armée, Boulanger se présenta à plusieurs élections avec un programme simple : la mise en place d'une Assemblée constituante. À force de promesses secrètes à ses différents concurrents, il finit par remporter des succès électoraux grandissants. Son arrivée à la Chambre le 12 juillet 1888 est suivie par une foule importante.

En même temps les Boulangistes parviennent à présenter un candidat dans chaque département.

Le il se présentait comme candidat à Paris. La situation était inquiétante pour ses adversaires. Le président du Conseil général de la Seine Édouard Jacques lui fut opposé. La campagne fut intense. Boulanger l'emporta par 245 236 voix contre 162 875 à son adversaire le radical Édouard Jacques, et 17039 voix au blanquiste Boulé. Au moyen du système de candidature multiple, il s'était présenté et a été élu à peu près partout. Alors qu'il célébrait sa victoire en présence de 50 000 personnes, certains de ses partisans, dont Alfred Naquet, lui suggérèrent alors d'effectuer un coup d'État en marchant sur l'Élysée mais il se refusa à les suivre sur cette voie.

De l'espoir...

En 1889, la moitié ou les deux-tiers des députés boulangistes viennent de la gauche et de l’extrême-gauche.

Paul Lafargue écrira : « La crise boulangiste a ruiné le parti radical ; les ouvriers, lassés d'attendre les réformes qui s'éloignaient à mesure que les radicaux arrivaient au pouvoir, dégoûtés de leurs chefs qui ne prenaient les ministères que pour faire pire que les opportunistes, se débandèrent ; les uns passèrent au boulangisme, c'était le grand nombre, ce furent eux qui constituèrent sa force et son danger : les autres s'enrôlèrent dans le socialisme. »[2]

Ainsi, à Paris, le boulangisme a percé dans les quartiers populaires et non bourgeois. Goguel évoque aussi : « Les troupes du boulangisme parisien, journalistes faméliques, camelots, ouvriers, épaves sociales, dressées contre les gros bourgeois du parlement et de la finance. » (François Goguel, La Politique des partis sous la Troisième République).

En province, le boulangisme pénètre très peu dans les fiefs de la droite traditionnelle, monarchiste et cléricale, selon les études d'André Siegfried, sauf dans certains cas comme la Charente-Inférieure, où le vote Boulanger bénéficie d'un « vieil attachement au bonapartisme déçu par le ralliement à une République modérée où le pouvoir semble se dissoudre dans les arcanes parlementaires », et dans les départements « mixtes » (ayant élu une députation de droite et de gauche en 1885), où les positions de la droite sont renforcées[3]. Cependant, Lissagaray rapporte que leurs députés sont les premiers défenseurs et le premier soutien de Boulanger à la Chambre des députés[4]. Selon Patrick Lagoueyte, la droite, d'abord rétive, finit par rallier un homme qu'elle juge capable de « restaurer l'autorité de l'État, dans la tradition plébiscitaire », certains milieux royalistes se figurant qu'il pourrait jouer « le rôle d'un connétable restaurateur de la monarchie », aveuglement dont Boulanger se sert sans renoncer à ses convictions républicaines[5]. D'ailleurs, en 1890, Mermeix révèle dans Les Coulisses du boulangisme[6] la collusion de Boulanger avec la droite monarchiste, l'entourage du général, composé jusqu'à la fin de républicains de gauche, servant de façade devant le pays, pour Zeev Sternhell[7]. D'après Jean-Louis Ormières, les droites entreprennent les premières démarches auprès de Boulanger, en la personne du baron de Mackau, dès après l'élection de Sadi Carnot à la présidence de la République, le , et, quand, l'été suivant, le général l'emporte lors d'élections partielles dans trois départements, il attire aussi bien à lui l'électorat conservateur (royalistes et bonapartistes) que de la gauche radicale et socialiste[8].

... au désespoir politique et désespoir de cœur

Un mandat d'arrêt est donc lancé contre lui pour complot contre la sûreté de l'État, et il doit s'enfuir en Belgique. Le gouvernement fait interdire le cumul des candidatures et aux élections du 22 septembre 1889 les boulangistes n'ont que 72 élus contre 138 monarchistes et 366 républicains. Le boulangisme s'effondre.

Deux mois après la mort de sa maîtresse, le général Boulanger se suicide le sur la tombe de celle-ci.

Le boulangisme disparaît définitivement lors des élections de 1893, quelques semaines après la séance du 22 juin à la Chambre des députés, quand les élus du groupe s'étaient divisés au sujet du « faux Norton », commandité par le boulangiste Édouard Ducret mais salissant notamment Rochefort, ce qui avait entraîné les démissions retentissantes de Paul Déroulède et Lucien Millevoye. Relatant cette séance mémorable, La Lanterne du 24 juin avait alors titré sur « La fin du boulangisme »[9].

Signification du boulangisme

Hypothèse d'historien

  • Pour Zeev Sternhell, le boulangisme tient une place importante dans l'histoire politique française, première synthèse entre le nationalisme et certaines formes de socialisme, qui donnera plus tard naissance au fascisme. Cette vision est cependant minoritaire.
  • Le boulangisme marque probablement pour les monarchistes de l'époque le dernier espoir de restauration de la monarchie en France. Après cela, dans les années 1890, viendra la politique de ralliement des monarchistes à la République.
  • Le boulangisme a dédramatisé la question du socialisme en France, encore tabou quelques années après la Commune. Pour François Goguel, « le boulangisme a donné naissance à la fois au nationalisme et au socialisme moderne » (La Politique des partis sous la Troisième République). Pour René Rémond, « le boulangisme a frayé la voie au socialisme » (Les droites en France).
  • Le boulangisme a été une étape de l'éclosion de la doctrine antinationaliste de la gauche française, qui s'approfondira sous l'affaire Dreyfus.

Sentiments de l'époque

  • Sentiments populaires :

Le boulangisme constitue ce qui s'apparente à un mouvement socialiste si l'on considère le grand nombre de personnalités de cette mouvance comme certains blanquistes qui le soutiennent. En effet, Boulanger est « pour la patrie et pour le peuple »[10]; peuple qui « a besoin qu'on s'occupe de lui comme d'un enfant »[11]. Boulanger écrit également au père Hyacinthe, le 13 avril 1888, qu'il veut « un gouvernement fort ; mais ce gouvernement ne doit pas être fort par la contrainte qu'il inspire ; il doit l'être par la confiance des masses populaires ».

Pour Paul Lafargue, « le boulangisme est un mouvement populaire justifiable à beaucoup de titres. ». Cependant il regrettera cette tendance ambiguë (lettre à Engels). Mais, pour Jean Jaurès, le boulangisme est « un grand mouvement de socialisme dévoyé », un détournement de son but. Ainsi, on peut dire qu'il y eut des mouvements sociaux ou populaires, mais aucunement que le boulangisme est un mouvement socialiste.

Par ailleurs, le programme politique de Boulanger est « contre le parlementarisme »[12], parlement où siègent principalement bourgeois et monarchistes : pour ces blanquistes dévoyés, le boulangisme est antibourgeois ; et pour les républicains, socialistes ou non, Boulanger est un antiparlementaire, adoptant une logique monarchiste, bref un homme dangereux pour la République.

Ainsi,

« M. Boulanger estime que le peuple est bon "enfant" dont il faut s'occuper avec bienveillance ! Il veut être charitable avec le peuple ! C'est là une mortelle injure, après tant d'autres, pour la fierté nationale. »[13]

Pour Lissagaray, le peuple n'est aucunement naïf :

« Le peuple sait ce que lui réservent ces bons apôtres qui disent ne lui vouloir que du bien et qui ne savent pas comprendre ses droits et respecter sa dignité. »[11]

De plus, avec l'affaire Schnaebelé, la politique et les bons sentiments de Boulanger n'étaient plus crédibles vis-à-vis de la République.

  • Sentiments politiques :

C'est alors, en 1888, en réaction au boulangisme, contre le césarisme et le plébiscite de Boulanger, qu'est créée La Société des Droits de l'Homme et du Citoyen par Clemenceau, A. Ranc et Joffrin.

Lissagaray décrit dans Le Bilan de Boulanger, publication de la Société, toutes les réactions vis-à-vis de la politique de Boulanger ; politique de droite en accord avec les royalistes et bonapartistes contre la bourgeoisie de la gauche parlementaire (d’où aussi sa popularité dans la masse ouvrière souvent de sentiment apolitique).

Ainsi à ce niveau, le plébiscite, c'est-à-dire tendre la main au prolétaire comme Boulanger l’a fait lors des grèves et de son soutien au peuple par l’armée est politiquement biaisée; le sentiment populaire n’a plus sa place dans cette politique.

L'anti-Boulangisme est donc une réaction politique du parti républicain contre une nouvelle dictature comme il y en eu après chaque révolution du XIXe siècle en France. Le parti républicain de toutes tendances confondues regroupe des personnalités et des groupes pas forcément politiques, mais dont les membres élus siègent à gauche de l'Assemblée :

« Appartenant aux fractions diverses de la grande famille républicaine, nous croyons qu'une entente entre tous ceux qui sont demeurés fidèles à la République est nécessaire pour mettre un terme à l'aventure boulangiste, si humiliante pour notre pays. [...] Nous fondons la Société des Droits de l'homme et du citoyen. Elle a pour objet la défense de la République, par la lutte sans merci contre toute entreprise de réaction de dictature. »[14]
Ainsi,
« Ce qui fait la force passagère de ce qu'on appelle le parti boulangiste et de ce qui n'est en réalité que la coalition de mécontents déraillés et ambitieux hypocrites, c'est que l'électeur auquel s'adresse la secte nouvelle, n'a pas eu sous les yeux toutes les pièces du procès qu'elle prétend faire à la République. ... »[15]

À droite de la Société des droits de l'homme et du citoyen, les modérés proches de Jules Ferry se réunissent au sein d'un autre rassemblement antiboulangiste, l'Association nationale républicaine.

L’état-major boulangiste

Caricature parue en 1888 dans la revue boulangiste La Diane. Dans le camp boulangiste, on reconnaît Georges Laguerre, Henri Rochefort, Alfred Naquet, Paul Déroulède, Georges de Labruyère, Alfred Le Petit et Antonin Louis.

Boulangistes de droite

  • Albert de Mun, théoricien du corporatisme chrétien.
  • Arthur Dillon, ou comte Dillon (1834-1922) (officier de cavalerie, ami de Boulanger depuis Saint-Cyr, puis secrétaire général de la Compagnie du câble transatlantique, financier du Boulangisme, élection de député invalidée en 1889) [16]
  • Georges Thiébaud (journaliste bonapartiste) qui lance, avec Dillon, une campagne de presse « à l’américaine » (comme on dit déjà à l’époque) en faveur de Boulanger.
  • Maurice Barrès (républicain nationaliste).
  • Armand de Mackau (député de l’Orne en 1866-1918 (sauf 1870-1876). Un des leaders monarchistes. Après l’échec du boulangisme, se rallie à la République à l’Action libérale de Jacques Piou)[16].
  • Charles Lalou (1841-1918) (industriel, directeur des mines de Bruay, patron de presse (La France), boulangiste, député du Nord (1889-1893))[16].
  • Louis-Gaston Villemer (parolier)[17].
  • Émile Driant (1855-1916) (officier de zouaves, député de Meurthe-et-Moselle en 1910-1916 (Action libérale), grand écrivain d’anticipation militaire sous le nom de capitaine Danrit)[16].
  • Alfred Koechlin-Schwartz (1829-1895) (industriel, député du Nord en 1888-1889)[16].

Boulangistes radicaux

  • Henri Rochefort (1831-1913) (+cf avant 89 ! ! ! !, journaliste, radical de la mouvance socialiste, républicain et anticlérical, député en 1869, membre du gouvernement de la défense nationale, député de la seine de 1885 à 1886. Directeur du journal l’Intransigeant. Après le boulangisme il adhère à un socialisme national[18] et s'oppose à la révision de la condamnation de Dreyfus[16]).
  • Paul Déroulède (1846-1914) (journaliste-écrivain de la Revanche de 1870, jacobin social, surtout anti-communard, disciple de Gambetta, fondateur de la Ligue des patriotes en 1882, député de Charentes en 1889-1899, anti-Dreyfus)[16].
  • Alfred Naquet (1834-1916) (député du Vaucluse en 1876-1883, sénateur du Vaucluse en 1883-1890, député de la Seine en 1893-93, puis du Vaucluse en 1893-1898)[16].
  • Jean Prosper Turigny (1822-1905) (médecin, député de la Nièvre de 1876 à 1905, gauche radical-socialiste, maire de Chantenay)[16].
  • René-Felix Le Hérissé (1857-1922), (député puis sénateur d’Ille-et-Vilaine de 1886 à 1920, radical puis groupe de la gauche démocratique)[16].
  • Jean-Baptiste Saint-Martin (1840-1926) (député du Vaucluse et de la Seine en 1877-1893 et 1906-1910, radical socialiste, directeur de l’École des Beaux-Arts d’Avignon)[16].
  • Eugène Mayer (financier, rachète en 1877 La lanterne, journal radical-socialiste anticlérical)
  • Maurice Vergoin (1850-1892) (avocat républicain radical, député de Seine-et-Oise en 18895-1889)[16].
  • Louis Andrieux (1840-1931) (avocat, député du Rhône et des Basses-Alpes en 1876-1889 et 1910-1924. Après le boulangisme : républicain de gauche)[16].
  • Eugène de Ménorval (1829-1897) (conseiller municipal autonomiste de Paris).

Boulangistes blanquistes

  • Pierre Denis, (1828-1907), socialiste, membre de la Commune de Paris.
  • Ernest Granger (1844-1914) (leader blanquiste sous le second empire avec Blanqui, Eudes et Tridon ; Communard, cofondateur du Comité révolutionnaire central, rédacteur en chef du Cri du Peuple après la mort d’Eudes, député de la Seine en 1889-1893) [16].
  • Frédéric Boulé (1843-19..), syndicaliste, meneur de la grève des terrassiers parisiens en juillet-août 1888, concurrent blanquiste de Boulanger et du radical Jacques lors de l'élection parisienne du 27 janvier 1889 puis candidat boulangiste aux élections suivantes ;
  • Alexandre Froger député de la Sarthe en 1885-1889 puis de la Mayenne en 1889-1893, socialiste chrétien.
  • Georges de Labruyère (1856-1920), compagnon de Séverine, journaliste au Cri du Peuple et fondateur de La Cocarde ;
  • Ernest Roche (1850-1917) (ouvrier graveur, membre du comité blanquiste de Bordeaux, secrétaire de la chambre syndicale des mécaniciens, délégué des associations syndicales ouvrières au Congrès socialiste de Marseille, député de la Seine en 1889-1906 et 1910-1914, un des fondateurs des soupes populaires)[16].
  • Breuillé,
  • Gabriel Terrail dit « Mermeix » (1859-1930) (journaliste et écrivain, fonde la Cocarde (boulangiste) en 1888, député de la Seine en 1889-1893)[16].

Boulangistes députés du « groupe ouvrier » [19] de 1885

  • Charles-Ange Laisant (1841-1920)(scientifique, député de Loire-Inférieure en 1876-1885 et de la Seine en 1885-1893, dreyfusard)[16].
  • Georges Laguerre (1856-1912) (avocat, député du Vaucluse 1883-1889 et 1910-1912 et député de la Seine en 1889-1893) [16].
  • Henri Michelin (1847-1912) (juriste, président du conseil municipal de Paris en 1884, député de la seine en 1885-1889 et 1893-1898)[16].
  • Clovis Hugues (1857-1907) (premier député ouvrier socialiste en France. Réélu député de Marseille en 1885, il prend part au mouvement boulangiste. Il est député socialiste de la Seine entre 1893 et 1906 (19e arrondissement))[16].
  • Paul Susini, dit Paul de Susini (1843-1901) (médecin, socialiste, député de la Corse en 1885-1889)[16].

Autres boulangistes

  • Francis Laur (1844-1934) (député de la Loire en 1885-1889 puis de la seine en 1889-1893, socialiste national) [16].

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Michael Burns, Rural Society and French Politics: Boulangism and the Dreyfus Affair, 1886-1900, Princeton, 1984, XI-249 p.
  • Jacques Copin, « Radicalisme et boulangisme dans l'Yonne (1885-1890) », in Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, vol. 121, 1989, p. 145-165.
  • Adrien Dansette :
    • « Ernest Constans et le boulangisme », in Revue universelle, t. 71, no 13, 1er octobre 1937, p. 14-32.
    • Le boulangisme, Paris, Fayard, 1946, 411 p.
  • (en) C. Stewart Doty, « Parliamentary Boulangism after 1889 », in The Historian, vol. 32, no 2, février 1970, p. 250–269.
  • Anne Estier, « Le Boulangisme nivernais (1886-1893) », in Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1996-1997, p. 39–52.
  • (en) Bruce Fulton, « The Boulanger Affair Revisited: The Preservation of the Third Republic, 1889 », in French Historical Studies, vol. 17, no 2, automne 1991), p. 310-329.
  • Jean Garrigues :
    • Le général Boulanger, Paris, Olivier Orban, 1991, 379 p. Réédition : Perrin, 1999.
    • Le boulangisme, Paris, Presses universitaires de France (PUF), 1992, 128 p.
    • « Exil de Boulanger, exil du boulangisme ? », in Revue d'histoire du XIXe siècle, no 11, 1995.
    • « Le Général Boulanger et le fantasme du coup d'État », in Parlement[s], Revue d'histoire politique, no 12, 2009, p. 43-48, [lire en ligne].
    • « Boulanger, ou la fabrique de l’homme providentiel », in Parlement[s], Revue d'histoire politique, no 13, 2010, p. 8-23.
  • Raoul Girardet, Le nationalisme français. Anthologie, 1871-1914, Paris, Seuil, 1983, 275 p.
  • (en) Patrick H. Hutton, « Popular Boulangism and the Advent of Mass Politics in France, 1886-1890 », in Journal of Contemporary History, vol. 11, no 1, janvier 1976, p. 85-106.
  • (en) William D. Irvine :
    • « French Royalists and Boulangism », in French Historical Studies, vol. 15, no 3, printemps 1988, p. 395-406.
    • The Boulanger Affair Reconsidered: Royalism, Boulangism, and the Origins of the Radical Right in France, New York, Oxford University Press, 1989, X-240 p.
  • René Izac, « Comment l'Aveyron a vécu le boulangisme, essai d'analyse à travers la presse départementale de l'époque », in Revue du Rouergue, no 18, 1989, p. 283-316.
  • Bertrand Joly :
    • « Boulangisme et fonction publique :le syndicat des révoqués », in Revue historique, t. 287, 1992, p. 89-104, [lire en ligne].
    • Dictionnaire biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, Honoré Champion, coll. « Dictionnaires & Références », 2005, 687 p., [compte rendu en ligne].
    • Vie de Maurice Vergoin, député boulangiste, suivie des Souvenirs inédits de Maurice Vergoin. Notes sur le Mouvement républicain révisionniste et le boulangisme (16 mars 1888 - 6 octobre 1889), Paris, Honoré Champion, 2005, 271 p., [compte rendu en ligne], [compte rendu en ligne].
    • « Les ligues dans le Nord et le Pas-de-Calais, du boulangisme à l’affaire Dreyfus », in Revue du Nord, no 370, 2007, p. 295-305, [lire en ligne].
    • Nationalistes et conservateurs en France, 1885-1902, Paris, Les Indes savantes, 2008, 390 p.
  • Philippe Levillain :
    • Boulanger, fossoyeur de la monarchie, Paris, Flammarion, 1982, 224 p., [compte rendu en ligne].
    • « Pacifisme et bellicisme : le grand débat entre les gauches et les droites et le phénomène boulangiste », in Opinion publique et politique extérieure en Europe. I. 1870-1915. Actes du Colloque de Rome (13-16 février 1980), Publications de l'École française de Rome, 1981, p. 263-275, [lire en ligne].
  • Jacques Néré :
    • La crise industrielle de 1882 et le mouvement boulangiste, thèse, 1959, 2 vol.  dactylographiés.
    • Les élections Boulanger dans le département du Nord, thèse complémentaire, Paris, 1959, 271 p. dactylographiées.
    • Le Boulangisme et la presse, Paris, Armand Colin, coll. « Kiosque », 1964, 239 p., [compte rendu en ligne].
    • « Les Blanquistes au temps du Boulangisme », in Blanqui et les blanquistes. Actes du colloque international, 1er-3 octobre 1981, Paris, Paris, SEDES, 1986, p. 205-211
  • Frédéric Monier, Le complot dans la République. Stratégies du secret de Boulanger à la Cagoule, Paris, La Découverte, coll. « Espace de l'histoire », 1998, 342 p.
  • René Rémond, Les droites en France, Paris, Aubier, 1982, 544 p.
  • Odile Rudelle, La République absolue. Aux origines de l'instabilité constitutionnelle de la France républicaine, 1870-1889, Paris, Publications de la Sorbonne, 1986, 327 p.
  • Gaëtan de Royer, « Au cœur du mouvement bonapartiste durant l’épisode boulangiste : le témoignage de Clément de Royer, représentant personnel du prince Victor », in Revue du Centre d'Études et de Recherches sur le Bonapartisme, no 38, printemps 2009, ISNN 1284-4381.
  • Jean-François Sirinelli (dir.), Histoire des droites en France, t. 1 : Politique, Paris, Gallimard, 2006, 794 p.
  • Zeev Sternhell, La droite révolutionnaire, 1885-1914. Les origines françaises du fascisme, Paris, Gallimard, 1997, 602 p.
  • Michel Winock, La Fièvre hexagonale. Les grandes crises politiques de 1871 à 1968, Paris, Seuil, 1995, 471 p.

Liens externes

Textes d'époque (en ordre chronologique)

Autres sites

  • « Au cœur du mouvement bonapartiste durant l’épisode boulangiste : le témoignage de Clément de Royer, représentant personnel du prince Victor », in Revue du Centre d'Études et de Recherches sur le Bonapartisme, no 38, [lire en ligne].
  • Alexandre SUMPF, Histoire par l'image, La propagande boulangiste, 2008, [lire en ligne].

Notes et références

  1. La France au XIXe siècle 1814-1914, Barjot-Jean-Pierre Chaline-André Encrevé.
  2. Paul Lafargue, Le socialisme et la conquête des pouvoirs publics, 1899
  3. Patrick Lagoueyte, La vie politique en France au XIXe siècle, éditions Ophrys, 1989, 166 pages, pp. 42-43 (ISBN 2708006169).
  4. Lissagaray, Bilan de Boulanger, cf. La séance du 4 juin, publication de la Société des droits de l'homme et du citoyen, 1888, p. 15 à 27.
  5. Patrick Lagoueyte, La vie politique en France au XIXe siècle, p. 42.
  6. Mermeix, Les Coulisses du boulangisme, Paris, L. Cerf, 1890, rédacteur en chef du journal boulangiste La Cocarde, élu député du VIIe arrondissement de Paris en 1889.
  7. Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, éditions Complexe, 1985, 395 pages, p. 81 (ISBN 2870271646).
  8. Jean-Louis Ormières, Politique et religion en France, Éditions Complexe, 2002, 294 pages, p. 126 (ISBN 2870279272).
  9. La Lanterne, 24 juin 1893.
  10. Lissagaray, Le bilan Boulanger, Publication de la Société des Droits de l'Homme et du Citoyen, 1888 (cf Lettre à M. Léandri, journaliste bonapartiste)
  11. a et b Lissagaray, Le bilan Boulanger, Publication de la Société des Droits de l'Homme et du Citoyen, 1888 (cf Lettre au père Hyacinthe)
  12. Lissagaray, Le bilan Boulanger, Publication de la Société des Droits de l'homme et du citoyen, 1888 (cf Lettre à M. Léandri, journaliste bonapartiste)
  13. Lissagaray, Le bilan Boulanger, Publication de la Société des Droits de l'homme et du citoyen, 1888 (cf Lettre au père Hyacinthe)
  14. Lissagaray, Le bilan Boulanger, Publication de la Société des Droits de l'homme et du citoyen, 1888 (cf wikisource)
  15. Lissagaray, Le bilan Boulanger, Publication de la Société des Droits de l'Homme et du Citoyen, 1888 (cf wikisource)
  16. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Dictionnaire des Parlementaires français 1889-1940 Fiches bibliographiques des députés classées par ordre alphabétique.
  17. Jacques Migozzi et Philippe Le Guern, Productions du populaire: colloque international de Limoges, 14-16 mai 2002, Limoges, Presses universitaires de Limoges, (lire en ligne), p. 362
  18. Gille Candar, Socialisme, nationalisme et tournant, © Cairn, 2007
  19. A ne pas confondre avec le Parti ouvrier qui écrit « Boulanger singe Bonaparte »

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