Boney M.

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Boney M.
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Informations générales
Pays d'origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de la Jamaïque Jamaïque
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Genre musical Disco, pop
Années actives 1975 – 1986
1987 – 1989
Labels Atlantic Records
Carrere
Hansa Records
Sony Music
Composition du groupe
Membres Liz Mitchell
Marcia Barrett
Maizie Williams
Bobby Farrell (†)
Reggie Tsiboe
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Logo de Boney M..

Boney M. est un groupe germano-antillais de disco-pop, créé et dirigé par le producteur allemand Frank Farian et qui fut actif de 1975 à 1986. Les quatre membres originels du groupe sont Bobby Farrell, Liz Mitchell, Maizie Williams, et Marcia Barrett. Reggie Tsiboe a chanté avec eux de 1982 à 1985. Le groupe a vendu plus de 50 millions de singles et 60 millions d'albums dans le monde selon les chiffres de leur producteur Frank Farian[1],[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

En , le chanteur-compositeur allemand Frank Farian (de son vrai nom Franz Reuther), qui travaille pour le label allemand Hansa Records, enregistre en studio, avec des musiciens de séance, Baby Do You Wanna Bump?, dont il fait à la fois la voix grave et les voix de fausset. Mis sur le marché par Farian qui a pris le pseudonyme de Boney M., le titre connaît un grand succès aux Pays-Bas et en Belgique.

Il forme un groupe à la va-vite pour en assurer la promotion dans les boîtes de nuit et à la télévision. Il engage des choristes antillaises : Maizie Williams, originaire de l'île de Montserrat, Sheyla Bonnick, chanteuse jamaïcaine, et un danseur du nom de « Mike » (dans les premiers temps).

En 1975, Sheila Bonnick est remplacée par Claudja Barry (qui avait succédé à Donna Summer dans la comédie musicale Hair) et le dénommé Mike par Bobby Farrell, danseur exotique originaire de l'île d'Aruba dans les Petites Antilles. La chanteuse jamaïcaine Marcia Barrett intègre à son tour le groupe.

En 1976, Liz Mitchell, ancien membre des Humphries Singers, remplace Claudja Barry, démissionnaire, lassée de ne faire que de la synchronisation labiale. Le groupe est désormais constitué de Liz Mitchell, Maizie Williams, Marcia Barrett, et de Bobby Farrell.

Si officiellement Bobby Farrell est le danseur et chanteur du groupe, la voix rocailleuse est celle de Frank Farian lui-même, modifiée par l'électronique et enregistrée sur bande magnétique. De même, Maizie Williams n'a jamais chanté de toute sa carrière au sein du groupe. La plupart des chansons sont chantées par Liz Mitchell et Frank Farian, Marcia Barrett faisant les chœurs, et quelques chansons en solo (notamment Belfast).

L'image de Boney M., trois filles prosternées aux pieds d'un maître vaudou aux allures de proxénète, a sans doute contribué au succès du groupe, mais c'est surtout la qualité des mélodies et des instrumentations très travaillées, jointes aux textes simples et efficaces signés pour la plupart par l'auteur George Reyam (de son vrai nom Hans-Jörg Mayer), qui expliquent le triomphe phénoménal que remporta la formation en Europe avec les titres Daddy Cool[3] (1976), Sunny (1977) ou Ma Baker (1977) ainsi que leur version du classique reggae des Melodians, Rivers of Babylon (1978), troisième meilleure vente de 45 tours de toute l'histoire des classements britanniques.

Après Rasputin (1978) et une reprise du Painter Man de The Creation (1979), le groupe connaît ses derniers tubes disco avec Hooray! Hooray! It's a Holi-Holiday! (1979), Gotta go Home (1979) et El Lute (1979).

L'année 1980 est relativement calme avec la parution de quatre singles : Bahama Mama, My Friend Jack (qui sert de fer de lance à la première compilation du groupe - The magic of Boney M.), Children of Paradise et Felicidad (qui replace le groupe dans le top 10 de nombreux pays).

S'ensuit une tournée en Afrique et l'enregistrement de l'album Boonoonoonoos qui paraîtra à l'automne 1981.

En 1982, Bobby Farrell quitte le groupe et est remplacé par Reggie Tsiboe, jusqu'à sa réintégration dans le groupe en 1984.

Les sorties commerciales s'espacent et l'album Ten thousand lightyears ne sort qu'en 1984. Le groupe, en perte de vitesse, ne rencontre pas le succès qu'il avait connu au cœur des années disco.

Il faut attendre l'enregistrement de Kalimba de Luna en 1984, le tube de Tony Esposito, et de Happy song pour retrouver le groupe dans les classements européens.

En 1985, Boney M. sort son ultime album Eye dance. L'album sera un échec commercial et après un spectacle célébrant leurs 10 ans de carrière et la sortie d'une compilation best of, les membres du groupe se séparent en 1986.

En 1989, alors que Liz, Marcia, Maizie et Bobby sont tous dispersés dans le monde, le groupe originel se reforme et triomphe à nouveau en Europe avec un « Megamix » (n° 1 en France), suivi du « Summer Megamix » : il s'agit d'un pot-pourri (medley reprenant tous les tubes dans une nouvelle version. La mode des « Megamix » sera alors lancée et de nombreux artistes tenteront l'expérience. Ce sera la dernière fois où les quatre membres officiels de Boney M. seront ensemble sur scène.

De 1975 à 1986, Boney M. aura à son actif :

De la fin des années 1990 à 2010, chaque membre originel du groupe se produit avec sa propre formation sous le label « Boney M. ».

Alors que le groupe est en tournée en Russie, Bobby Farrell succombe à une maladie cardiaque[4], le , à l'âge de 61 ans dans un hôtel de Saint-Pétersbourg[5].

En 2021, la chanson Rasputin fait un tabac sur la plateforme vidéo TikTok[6].

Discographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. VIDEOS. Mort de Bobby Farrell, la voix de Boney M., Le Parisien, 30 décembre 2010.
  2. Bobby Farrell, de Boney M, est mort, lexpress.fr, 30/12/2010.
  3. Ce titre sera N° 1 des ventes en France en novembre 1976. Cf. classement novembre 1976.
  4. « Le chanteur de Boney M a succombé à une maladie cardiaque, selon les enquêteurs », tempsreel.nouvelobs.com, le 5 janvier 2011.
  5. Même lieu et même jour dans l'année que Raspoutine, éponyme de leur plus grand tube, cf. « Le chanteur de Boney M est mort », 7sur7.be, 30 décembre 2010.
  6. (en-US) Palmer Haasch, « 'Rasputin,' the hit 70s song about 'Russia's greatest love machine,' has found new viral life on TikTok », sur Insider (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]