Blanot (Saône-et-Loire)

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Blanot
Blanot (Saône-et-Loire)
Le chevet et le haut clocher de l'église priorale Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes du Clunisois
Maire
Mandat
Jean-François Farenc
2020-2026
Code postal 71250
Code commune 71039
Démographie
Gentilé Bieneutais[1], Blanotais[1],[2]
Population
municipale
190 hab. (2021 en augmentation de 18,01 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 28′ 27″ nord, 4° 44′ 07″ est
Altitude Min. 265 m
Max. 576 m
Superficie 11,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cluny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Blanot
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Blanot
Liens
Site web blanot.fr

Blanot est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Blanot est une commune du Clunisois, à la lisière du Tournugeois et du Haut-Mâconnais.

Blanot est un village typique de la Bourgogne du Sud surplombé par le mont Saint-Romain, accessible via les routes départementales D 15 au sud et D 82 à l'est, à proximité des agglomérations de Cluny (célèbre pour son abbaye) et Taizé (mondialement connue dans le monde chrétien).

Dans un cadre de collines boisées, de prairies et de vignoble, le centre du village composé de maisons anciennes et typiques du Mâconnais possède encore en fonctionnement son lavoir, sa fontaine et son four à pain.

Ses habitants sont les Blanotais ou Bieneutais.

Aux alentours se trouvent les trois hameaux de la commune tout aussi typiques qui sont Fougnières, Vivier et Nouville.

Sur le territoire de la commune est partiellement implantée une forêt domaniale appartenant au domaine privé de l’État : la forêt des Grisons (contenance totale : 557,23 ha), mêlant feuillus et conifères[3].

À Crue, écart isolé de Blanot situé à proximité du point de rencontre des communes d'Azé, de Donzy-le-Pertuis et de Saint-Gengoux-de-Scissé, une ferme a cessé d'être exploitée dans les années quarante. Le lieu a donné son nom à un maquis qui se créa dans les jours qui suivirent le débarquement allié en Normandie : le maquis de Crue, qui fut engagé, notamment, dans la bataille d'Azé (2 juillet) puis dans celle pour la libération de Cluny (11 août)[4].

Accès et transports[modifier | modifier le code]

En Bourgogne du Sud, à quelques kilomètres de Cluny, dans les monts du Mâconnais, on accède à Blanot par l’A6 (sortie Mâcon-Sud, direction Cluny) puis par la D 15 et D 146 et D 446, ou par l’A6 (sortie Mâcon-Nord, direction Tournus), par la N 6, puis D 15 et D 973 et D 146 et D 446. La gare ferroviaire la plus proche est celle de Mâcon-ville (26 km). La gare TGV est celle de Mâcon-Loché (28 km). L’aéroport est celui de Lyon-Saint-Exupéry. L'aérodrome est celui de Mâcon-Charnay.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 972 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny à 10 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,6 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Blanot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,4 %), prairies (39,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,7 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Blanot et ses environs sur la carte de Cassini (1759).

Février 1830 : le conseil municipal de Donzy-le-Pertuis, à l'unanimité, repousse un projet porté par la préfecture de Saône-et-Loire, dont l'objectif était de parvenir à une fusion de cette commune avec Blanot[18].

Engagé dès le début de 1943 dans la Résistance, le village est l'objet, le 23 janvier 1944, d'une opération menée par l'armée allemande assistée de la Gestapo, à la suite d'une dénonciation du maquis local. L'ensemble du réseau sera démantelé et huit hommes de Cormatin, Cruzille et Blanot seront embarqués dans un camion en direction de la prison de Montluc. Tous mourront en camp de concentration ou dans le train qui les emmenait en déportation[19].

En 1992, plusieurs sarcophages de pierre furent trouvés à proximité immédiate de l'ancien prieuré de Blanot.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1935 1944 Jean Sangoy   « Mort pour la France » le 6 juillet 1944,
trajet de Compiègne à Dachau[20],[21]
mars 1989 mars 2008 Gabriel Commerçon   Menuisier
mars 2008 mars 2014 Françoise Gardette    
mars 2014 en cours Jean-François Farenc[22]    
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Blanot est jumelée avec Mur, commune de Suisse (canton de Vaud).

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 190 habitants[Note 3], en augmentation de 18,01 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
612574681665717629619623639
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
603572514534505509446402403
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
390401354310272244219211185
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
163143139167141142158160156
2017 2021 - - - - - - -
177190-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises[modifier | modifier le code]

Vignoble[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

L'entrée des grottes de Blanot.
Monument élevé en 1946 à la mémoire des résistants de Blanot.
La pierre dite « du Compagnon », découverte en 1960 et dont les attributs sont ceux d'un tailleur de pierre.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Les grottes de Blanot (appellation touristique de la grotte de la Cailleverdière)[27], qui s'ouvrent au pied du mont Saint-Romain et consistent en une succession de salles, la première surplombant une cavité profonde[28].
  • L'église et prieuré Saint-Martin de Blanot (partie ancienne du XVIe siècle classé aux monuments historiques sur la base Mérimée), édifice consacré du diocèse d'Autun relevant de la paroisse Saint-Augustin en Nord-Clunisois (Ameugny).
  • Le monument commémoratif élevé à la mémoire des dix hommes de Blanot morts pour fait de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, érigé par souscription publique et inauguré le 17 novembre 1946.
  • La fontaine (classée aux monuments historiques sur la base Mérimée).
  • Le lavoir de Blanot (classé aux monuments historiques sur la base Mérimée).
  • Le lavoir de Fougnières (classé aux monuments historiques sur la base Mérimée).
  • Le lavoir de Nouville (classé aux monuments historiques sur la base Mérimée).
  • Le lavoir de Vivier (classé aux monuments historiques sur la base Mérimée).
  • Le four à pain (rénové dans les années 2000).
  • Le mont Saint-Romain : sommet de 579 m d'altitude offrant un superbe panorama permettant d'apercevoir le Mont Blanc par beau temps.
  • Plusieurs tombes de l'époque mérovingienne (VIe et VIIe siècles).
  • La pierre du Compagnon, dalle (1,76 m x 0,81 m) découverte vers 1960 aux abords de l'église (ancien cimetière), visible de nos jours à l'angle sud-ouest de la nef, rattachée au souvenir oralement transmis de génération en génération d'un ouvrier maçon ou charpentier qui serait mort accidentellement lors de la « construction » de l'église (pierre gravée d'un buste portant une croix, encadré de part et d'autre de plusieurs outils)[29].

Blanot est le point de départ de l'un des 17 circuits de randonnée balisés mis en place en 2022-2023 (sur 58 communes de Saône-et-Loire) par plusieurs intercommunalités au sein du territoire du Massif Sud Bourgogne, intitulé De village en hameaux (9,3 kilomètres, 365 mètres de dénivelé, départ à proximité du lavoir du bourg)[30].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Bouillot, Villages à sauvegarder : Blanot, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 70 (été 1987), pp. 7–9.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
  2. habitants.fr
  3. Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
  4. Frédéric Renaud (correspondant local de presse), Maintenir la mémoire du maquis de Crue, Le Journal de Saône-et-Loire, édition du lundi 15 octobre 2018.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Blanot et Jalogny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Délibération du 16 février 1830, en réponse à une lettre datée du 5 février 1830 signée du préfet de Saône-et-Loire, contenant divers arguments à faire valoir auprès des conseillers municipaux pour entraîner leur adhésion à un projet d'union avec Blanot.
  19. Source : Lieux de résistance 1940-1944 en Saône-et-Loire/Bourgogne-du-Sud : sentiers de la mémoire Mâconnais-Tournugeois, livret édité par Les Amis de la Résistance ANACR avec la participation de l'ancien résistant Séraphin Effernelli, 20 pages.
  20. AD Saône-et-Loire, EC Blanot, AN du 20 mars 1895, mentions marginales
  21. André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire, JPM éditions, 2005
  22. Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p.  2
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Lionel Barriquand, « Une désob’ hors du temps : Alain Jarrige et Daniel Large, grotte de la Cailleverdière à Blanot, 16 au 26 juillet 1959 », spelunca mémoires, Fédération Française de Spéléologie, no 38,‎ (lire en ligne).
  28. Fernand Nicolas, Richesses en Mâconnais. Nature, sites villages., Mâcon, Académie de Mâcon, 2008 (176 pages). (ISBN 2-9523794-8-3).
  29. Maurice Bonnefoy, La pierre du Compagnon, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 83 (automne 1990), pp. 10-11.
  30. Projet portant sur environ 750 kilomètres d'itinéraires mené à bien par les communautés de communes « Entre Saône et Grosne » (Sennecey-le-Grand), du Mâconnais-Tournugeois (Tournus) et du Clunisois (Cluny), rejointes par la communauté d'agglomération Mâconnais Beaujolais Agglomération. Source : « La terre de randonnée du Massif Sud Bourgogne prend forme », article de Florent Muller paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 24 avril 2022.