Bipolaris

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Bipolaris est un genre de champignons ascomycètes de la famille des Pleosporaceae. Le stade téléomorphe est Cochliobolus.

Ce genre comprend plus de quarante espèces étroitement apparentées. Beaucoup de ces espèces sont des agents pathogènes des céréales, généralement spécifiques d'une espèce de plante-hôte, provoquant chez ces plantes des maladies du groupe des helminthosporioses. Plusieurs espèces, en particulier Bipolaris australiensis, Bipolaris hawaiiensis et Bipolaris spicifera sont bien documentées comme agents pathogènes chez l'homme[2]. Cependant une étude de 2012 propose de reclasser ces espèces dans le genre Curvularia (téléomorphe : Pseudocochliobolus)[3].

Pathologie végétale[modifier | modifier le code]

Les espèces les plus agressives pour les céréales sont Cochliobolus heterostrophus (Bipolaris maydis), nécrotrophe[4], et Cochliobolus carbonum (Bipolaris zeicola), tous deux agents pathogènes du maïs , Cochliobolus victoriae (Bipolaris victoriae), agent pathogène de l'avoine, Cochliobolus miyabeanus (Bipolaris oryzae), agent pathogène du riz, Bipolaris sorghicola, agent pathogène du sorgho, Bipolaris sacchari, agent pathogène de la canne à sucre, Cochliobolus sativus (Bipolaris sorokiniana), agent pathogène hémibiotrophe[5] des céréales et des graminées fourragères[6].

Ces différentes espèces appartiennent à un groupe phylogénétique resserré, suggérant qu'un ancêtre commun a donné naissance, au cours d'une période de temps relativement courte, à cette série de biotypes distincts, qui se distinguent par leur spécificité à l'égard d'un type de céréale. Comme c'est le cas d'autres taxons apparentés (par exemple, Pyrenophora tritici-repentis, Stagonospora nodorum, Alternaria alternata), les espèces du genre Cochliobolus spp. se caractérisent par leur capacité à produire des souches nouvelles, très virulentes, produisant des toxines sélectives des différents hôtes (HST)[6].

Pathologie humaine[modifier | modifier le code]

Chez l'homme, les manifestations cliniques consistent en kératite mycosique, phaeohyphomycose sous-cutanée, sinusite, et péritonite chez les patients sous dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA), et en infections cérébrales et diffuses. La phaeohyphomycose causée par les espèces du genre Bipolaris a été signalée aussi bien chez des patients normaux que chez des personnes immunodéprimées[2].

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

Selon Catalogue of Life (24 juillet 2014)[7] :

Liste des espèces et non-classés[modifier | modifier le code]

Selon Index Fungorum (24 juillet 2014)[8] :

Selon ITIS (24 juillet 2014)[1] :

Selon NCBI (24 juillet 2014)[9] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 24 juillet 2014
  2. a et b (en) « Bipolaris sp. Teleomorph: Cochliobolus sp. », sur Mycology Online, Université d'Adelaïde (consulté le ).
  3. (en) Dimuthu S. Manamgoda & Lei Cai & Eric H. C. McKenzie & Pedro W. Crous & Hugo Madrid & Ekachai Chukeatirote & Roger G. Shivas & Yu Pei Tan & Kevin D. Hyde, « A phylogenetic and taxonomic re-evaluation of the Bipolaris - Cochliobolus - Curvularia Complex », Fungal Diversity,‎ (DOI 10.1007/s13225-012-0189-2).
  4. Agent pathogène qui nécessite une source nutritive composée de tissus nécrosés.
  5. Agent pathogène qui présente une phase de vie biotrophe suivie d’une phase nécrotrophe.
  6. a et b (en) « Cochliobolus victoriae FI3 v1.0 », sur genome Portal, Joint Genome Institute (consulté le ).
  7. Catalogue of Life Checklist, consulté le 24 juillet 2014
  8. Index Fungorum, consulté le 24 juillet 2014
  9. NCBI, consulté le 24 juillet 2014

Liens externes[modifier | modifier le code]