Biéville

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Biéville
Biéville
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Philippe Briard
2020-2026
Code postal 50160
Code commune 50054
Démographie
Gentilé Biévillais
Population
municipale
193 hab. (2021 en augmentation de 2,12 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 53″ nord, 0° 53′ 18″ ouest
Altitude Min. 82 m
Max. 160 m
Superficie 5,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Condé-sur-Vire
Législatives Première circonscription
Localisation
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Biéville

Biéville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 193 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est aux confins du Pays saint-lois et du Bessin. Son bourg est à 7,5 km à l'ouest de Caumont-l'Éventé, à 10 km au nord-est de Torigni-sur-Vire et à 17 km à l'est de Saint-Lô[1].

La route départementale no 13 reliant Torigni-sur-Vire au sud-ouest à Caumont-l'Éventé au nord-est borde le sud du territoire. Du bourg, on y accède par la D 291 au sud-ouest qui se prolonge au nord pour rejoindre la D 11 (Saint-Lô - Caumont-l'Éventé) à Vidouville. Au sud du bourg, la D 291 croise la D 190 qui permet un autre accès à la D 13 au sud-est et relie Lamberville à l'ouest. L'accès le plus court à l'A84 est à Saint-Ouen-des-Besaces (échangeur 41) à 10 km au sud, par Dampierre.

Biéville est dans le bassin de la Vire, par son sous-affluent la Drôme qui délimite le territoire à l'est. Deux de ses affluents parcourent le territoire communal : le Cauvin et le ruisseau de Parquet qui marque la limite avec Vidouville au nord.

Le point culminant (160 m) se situe en limite sud-ouest, près du lieu-dit la Cauvillière. Le point le plus bas (82 m) correspond à la sortie de la Drôme du territoire, au nord. La commune est bocagère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Caumont-sur-Aure à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 914,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Biéville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,5 %), terres arables (31,5 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bieuville en 1308[16], Biuville en 1316[16], ecclesia de Bievilla vers 1350[17].

Le toponyme Biéville pourrait dériver de l'anthroponyme germanique Boia[18]. Le latin villa qui a évolué en ville en ancien français, dans le sens de « domaine rural », est présent dans de nombreux toponymes.

Le gentilé est Biévillais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le seigneur du lieu avait le patronage de l'église. La dîme était partagée entre le curé du village et l'abbaye Saint-Léger de Préaux[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1971 mars 2001 Louis Ledunois SE Artisan en scierie
mars 2001 avril 2014 Louis Debieu SE Agriculteur
avril 2014[20] En cours Philippe Briard[21] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 193 habitants[Note 4], en augmentation de 2,12 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Biéville a compté jusqu'à 452 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
385331452437410409411388399
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
393406402402383390362359295
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
304307288282284274255224234
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
215176159149145146163165189
2017 2021 - - - - - - -
189193-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Pierre d'origine romane (XIIe – XVIIIe siècles) avec ses modillons et corniche (XIIe), et sa tour-porche coiffée en bâtière en façade. Elle abrite une chasuble, étole, manipule, bourse de corporal, voile de calice (XVIIIe) classée au titre objet aux monuments historiques. Sont également conservés un maître-autel de la fin du XVIIIe, des fonts baptismaux (XVIe), une statue de saint Pierre (XVIe), un groupe sculpté saint Mathurin (XVIe), ainsi qu'une verrière de Sagot[26].
  • Croix de cimetière (XVIe siècle).
  • Ferme de la Malherbière, construite au XIXe siècle en lieu et place d'un ancien manoir. On y accédait par un pont, la propriété étant entourée de douves. Elle ne se visite pas.
Pour mémoire
  • Chapelle de la Malherbière.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Tous les deux ans, le comité des fêtes organise sa fête patronale.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 30.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 123.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Biéville et Caumont-sur-Aure », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Livry » (commune de Caumont-sur-Aure) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Livry » (commune de Caumont-sur-Aure) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, , p. 80.
  17. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen : Recueil des Historiens de France, , p. 121C.
  18. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 68.
  19. Delattre, 2002, p. 30.
  20. « Philippe Briard est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. Réélection 2020 : Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020) )),
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Gautier 2014, p. 91.