Bibliothèque royale de Belgique
Bibliothèque royale de Belgique | ||
Présentation | ||
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Coordonnées | 50° 50′ 37″ nord, 4° 21′ 22″ est | |
Pays | Belgique | |
Ville | Bruxelles | |
Adresse | boulevard de l’Empereur, 4 1000 Bruxelles |
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Fondation | 1839 | |
Informations | ||
Conservateur | Patrick Lefèvre | |
Gestionnaire | gouvernement fédéral | |
ISIL | BE-KBR00 | |
Site web | http://www.kbr.be | |
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Activités temporaires |
La Bibliothèque royale de Belgique (en néerlandais : Koninklijke Bibliotheek van België), surnommée Bibliothèque royale Albert Ier, l'Albertine ou la Royale, en abrégé KBR, est la bibliothèque scientifique nationale de l'État fédéral belge. Elle se situe à Bruxelles, au Mont des Arts, dans le quartier royal.
Elle compte actuellement plus de 6 millions de volumes, soit 150 km de rayonnages répartis sur 17 étages.
Elle gère un patrimoine culturel important, acquiert, notamment par dépôt légal, et gère les publications parues en Belgique et celles des auteurs belges parues à l'étranger.
Histoire
Elle trouve son origine dans la bibliothèque personnelle des ducs de Bourgogne. À la mort de Philippe le Bon, en 1467, elle compte 900 volumes. En 1559, Philippe II d'Espagne lui confère le titre de Bibliothèque royale et elle est ouverte au public en 1772 par Charles-Alexandre de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas autrichiens.
Sous le régime français, la Bibliothèque, accrue de fonds d'établissements religieux du Brabant, est attribuée à l'école centrale de Bruxelles, continuatrice officielle de l'ancienne Université de Louvain et héritière de sa bibliothèque puis, en 1802, à la ville de Bruxelles.
La Bibliothèque royale de Belgique proprement dite est fondée en 1837 et ouverte au public en 1839. En 1842, les collections anciennes qui avaient été attribuées à la ville de Bruxelles sont acquises par la nouvelle Bibliothèque royale, réunifiant les collections.
Le nouvel établissement s'enrichit de nombreuses collections privées au cours du XIXe siècle, dont les fonds Van Hulthem et Fétis. De même, elle reçoit au XXe siècle la bibliothèque des Arenberg et les collections de Jules Vandenpeereboom.
Les bâtiments actuels de la bibliothèque ont été construits entre 1954 et 1969, en même temps que l’ensemble architectural formé par le Mont des Arts dont elle forme un des côtés.
Depuis 1958, la Bibliothèque royale de Belgique héberge dans ses locaux les Archives et Musée de la littérature (AML), le centre de documentation et de recherche sur le patrimoine littéraire, théâtral et éditorial de la Belgique francophone.
Les bâtiments
Les bâtiments actuels composant la Bibliothèque royale de Belgique ont été édifiés de 1954[1] à 1969 sur les plans des architectes Maurice Houyoux, Roland Delers et Jacques Bellemans. La superficie du terrain est de 13 000 m², mais ses multiples niveaux et étages offrent une superficie utile de 67 000 m². La construction a nécessité 28 000 m³ de béton armé et de 3 000 tonnes d'acier et de poutrelles.
Organisation et missions
En collaboration avec d'autres bibliothèques scientifiques en Belgique, elle accomplit des tâches essentielles pour la mise à disposition d'informations scientifiques. Elle répond aux besoins d'information dans tous les domaines de la recherche, tant à partir des propres collections qu'à partir d'informations conservées ailleurs. Dans le cadre de sa collaboration interbibliothécaire nationale et internationale, elle est représentée au sein d'organisations et d'activités qui concernent son fonctionnement en général et dans des domaines spécifiques.
Ses principales missions sont :
- Gestion et conservation du patrimoine culturel
- Acquisition, la gestion et l'accès des publications belges
- Tâches essentielles dans l'offre d'information scientifique
- Tâches scientifiques
- Orientation vers les utilisateurs
Conservateurs en chef puis directeurs généraux de la Bibliothèque royale de Belgique
- Conservateurs en chef
- Georges Gérard (1734-1814)
- Frédéric de Reiffenberg (1837-1850)
- Louis Alvin (1850-1887)
- Édouard Fétis (1887-1904)
- Henri Hymans (1904-1909)
- R.P. Joseph Van den Gheyn S.J. (1909-1912)
- Dom Ursmer Berlière O.S.B. (1913-1914)
- Louis Paris (1919-1929)
- Victor Tourneur (1929-1943)
- Auguste Vincent (1943-1944, ad interim)
- Frédéric Lyna (1944-1953)
- Marcel Hoc (1953-1955)
- Herman Liebaers (1956-1973)
- Martin Wittek (1973-1990)
- Denise De Weerdt (1990-1991)
- Josiane Roelants-Abraham (1992)
- Pierre Cockshaw (1992-2002)
- Raphaël De Smedt (2002-2005)
- Directeur général
- Patrick Lefèvre (2005-)
Collection
La bibliothèque conserve :
- 5 000 000 livres
- 21 500 périodiques
- 150 000 cartes
- 32 000 manuscrits
- 300 000 imprimés anciens
- 700 000 estampes et photographies
- 9 200 microfilms
- 50 000 disques 33t
La bibliothèque compte six sections spécialisées, à savoir : Réserve précieuse, Cartes et plans, Musique, Cabinet des estampes, Cabinet des manuscrits et Monnaies et médailles.
Le Cabinet des Manuscrits
Le Cabinet des Manuscrits, un des plus importants dans le monde, compte environ 35 000 manuscrits, dont 4 500 codex médiévaux. C'est au départ de la bibliothèque de Philippe le Bon et de la Librairie des ducs de Bourgogne que la Bibliothèque royale a été créée. Une partie de la collection a été perdue lors de l'incendie du Palais du Coudenberg et une autre a été volée par les Français lors de l'occupation française. Parmi les quelque mille manuscrits précieux que comptait la Librairie des ducs de Bourgogne à la mort de Charles le Téméraire, environ 300 sont toujours conservés au Cabinet des Manuscrits.
Les manuscrits précieux sont conservés dans divers coffres-forts ignifuges et ne peuvent être consultés qu'après avoir reçu une réponse positive à une demande écrite. Les fac-similés sont consultables sans demande préalable.
Régulièrement, des ouvrages manuscrits sont prêtés pour des expositions temporaires. Les prêts sont assortis de conditions strictes et couverts par des assurances allant jusqu'à plusieurs millions de dollars pour les ouvrages les plus précieux.
Principales œuvres conservées au Cabinet des Manuscrits
- Manuscrits anciens
- Les Chroniques de Hainaut, Annales historiae principum Hannoniae, 1447-1448, le livre le plus précieux de Belgique, par David Aubert, exécuté pour Philippe le Bon, reliure du XVIIIe siècle aux armes de Louis XV, d'un poids d'environ 10 kg ms. 9242-44
- L'Évangéliaire d'Echternach, un chef-d'œuvre de l'art des miniatures franc salien du XIe siècle, ms. 9428
- Le Psautier de Peterborough (Angleterre vers 1300, Geoffrey de Croyland, abbé de Peterborough), réalisé entre 1316 et 1334, propriété de Jean XXII, ms. 9428
- Les Très Belles Heures du duc de Berry, avant 1402, ms 11060-61
- Les Heures de Clèves, (Gand, avant 1485, les Heures de Philippe de Clèves), ms. IV 40
- Le missel de Mathias Corvin, vers 1485-1487
- Les Chroniques et Conquestes de Charlemagne
- Le manuscrit dit Van Hulthem
- L'Éthique d'Aristote
- Histoire de Charles Martel
- La Belle Hélène de Constantinople
- La Cité des dames, de Christine de Pizan
- Histoire des Seigneurs de Gavre
- Roman de Gérard de Nevers, Jean de Wavrin 1450-1467, ms. 9631
- Roman des Sept Sages de Rome, ms. 9433-34
- Le Ménagier de Paris
- Les Heures de Notre-Dame de Simon Bening (1530), également appelé Livre d'Heures de Hennessy, ms. II 158
- Chronique universelle Gembloux, ms. 1130
- Le renommée Rijmbijbel (nl) de Jacob van Maerlant (Historia Scholastica ; Wrake de Jérusalem autour de 1290 à 1300), le texte compte 27.081 versets, ms. 15001
- Une lettre d'Érasme
- Un Troisième Carousel de Dresde, Molerus (1582)
- Armorial de la Toison d'Or, 1535, Bruges
- Den byencorf der H. Roomsche Kerke de Philippe de Marnix de Sainte-Aldegonde
- Manuscrits contemporains
- La correspondance de Félicien Rops
- Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach
- Carnet de Maurice Maeterlinck
- Aux proscrits français refugiés en Belgique de Victor Hugo
- Fantaisies militaires de Charles de Ligne
- In t wonderjaer de Hendrik Conscience
- Le dossier Rimbaud-Verlaine
- Plusieurs manuscrits et œuvres d'Hugo Claus, Paul van Ostaijen, Guido Gezelle et Karel van de Woestijne
- Acquisitions récentes
- une lettre de Marcus Laurinus (nl) à Abraham Ortelius
- une paire de tablettes à écrire en ivoire, France
- folia de l'Armorial de Gorrevod, milieu du XIVe siècle
- Les Heures de Reynegom
- L'Ancienne noblesse du comte de Flandres, de Corneille Gaillard
- une lettre de Rimbaud à sa mère, Aden, 22 septembre 1880
- plusieurs manuscrits de Théo van Rysselberghe
Les Cabinets d’écrivains
La Bibliothèque royale a reconstitué les cabinets de travail de plusieurs écrivains, en y mettant les meubles de ceux-ci dans un décor reconstitué. L'on peut ainsi voir le cabinet de travail de Michel de Ghelderode, d'Émile Verhaeren et de Max Elskamp, ce dernier orné de meubles créés par Henry van de Velde. Ce cabinet de Max Elskamp, contrairement aux deux autres, ne reconstitue pas le décors familier du poète, mais est composé d'objets et de mobilier ne lui ayant jamais appartenu, même si ceux-ci évoquent les liens qu'il avait avec certains créateurs. Ce cabinet — très éloigné de l'esprit de celui de Max Elskamp[2] — est, en effet, un mélange composite de bibelots et de tableaux d'origine diverses, quant aux meubles[3], ils sont ceux qu'Édouard van Dievoet[4] (1875-1961), docteur en droit, âgé alors de vingt-quatre ans et futur directeur à la Compagnie internationale des wagons-lits, avait commandés en 1900 à Henry van de Velde ami de Max Elskamp.
Le cabinet des Monnaies et médailles
Le cabinet des médailles s'est enrichi en 1899 de la collection privée d'Albéric du Chastel, acquérant 821 monnaies antiques, principalement grecques (304) et romaines (509)[5].
La bibliothèque numérique
La Bibliothèque royale de Belgique a mis en place une bibliothèque numérique nommée Belgica en juillet 2009[6]. La numérisation et la mise à disposition des documents sur Internet concerne prioritairement les fonds issus des collections les plus anciennes de l'établissement, les ouvrages concernant la Belgique et son histoire (Belgicana), ainsi que les pièces particulièrement fragiles et précieuses.
La Bibliothèque royale a également lancé des appels d'offre pour la numérisation des principaux journaux du pays, qui seront consultables avec recherche « plein texte », ainsi que pour les documents sonores[7]. Les ressources de Belgica sont également disponibles sur Europeana.
Expositions temporaires
- 2011 : Miniatures flamandes[8] (du 30 septembre au 30 décembre)
Accès
Ce site est desservi par la station de métro : Gare centrale. |
Notes et références
- La première pierre fut posée le 16 février 1954 par le roi Baudouin
- Le cabinet de Max Elskamp est, en effet, décrit avec précision dans L’Art moderne, vol. 23, 1903 : « Je m'en fus relancer Max Elskamp dans son curieux cabinet de travail. Au milieu d'un fouillis d'objets artistiques les plus divers : estampes rares, meubles curieux, objets de mécanique ».
- Claudine Lemaire, "Le mobilier du cabinet Henry van de Velde", dans: Henry van de Velde dans les collections de la Bibliothèque royale Albert Ier, Bruxelles, 1993, p. 87, 89, 96. Illustrations : XIV, XV. Voir p. 87: « Les meubles composant le cabinet, une chaise, un fauteuil de bureau, une table à écrire, un sofa furent commandés en 1900 à Henry van de Velde par Georges (sic pro: Édouard) Van Dievoet, à l'époque directeur du siège parisien de la Société (belge) des wagons-lits fondée en 1876 par Henri (sic pro: Georges) Nagelmackers. »
- Édouard Van Dievoet, officier de la Légion d’honneur, né à Saint-Gilles (Bruxelles) le 10 juin 1875, directeur des services administratifs de la Compagnie internationale des wagons-lits et des grands express européens, où sa carrière s’étendit de décembre 1899 à janvier 1950, décéda à Paris, clinique de la rue de Milan le 8 juin 1961, enterré au cimetière de Passy. Intéressé par les arts graphiques il avait connu Henry van de Velde dès ses études à l’université de Gand. Il était le cousin germain du peintre-décorateur art nouveau Gabriel Van Dievoet. (Robert L. Delevoy, Henry van de Velde, 1863-1957, Palais des beaux-arts, Bruxelles, 1963 : " En 1895, le secrétaire-fondateur d'un Comité local de l'extension universitaire, Édouard Van Dievoet, fit illustrer l'Almanach des étudiants libéraux de Gand par van de Velde. Le côté révolutionnaire de cette ornementation fit scandale")
- François de Callataÿ et Johann van Heesch, « Greek and Roman Coins from the Du Chastel Collection. Coin Cabinet of the Royal Library of Belgium. », Revue numismatique (Amandry Michel), 2000, vol. 6, no 155, p. 331-333, Notice sur persee.fr
- « Après Gallica et Europeana… bienvenue Belgica », dans Archimag, no 26, juillet / août 2009, p. 15.
- Présentation de Belgica
- Informations sur l'exposition sur le site de la Bibliothèque royale de Belgique
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des bibliothèques nationales
- Architecture monumentale en Belgique
- Hommage au théâtre de Maurice Maeterlinck, une huile sur toile de Fernand Allard l'Olivier exposée en la salle de lecture des Archives et Musée de la littérature, une association hébergée à la Bibliothèque royale de Belgique