Bibliothèque nationale du Chili

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bibliothèque nationale du Chili
Informations générales
Type
Site web
Collections
Collections
Livres, journaux, magazines, cartes, documents historiques
Bâtiment
Protection
Monument historique (d) (, )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Chili
Commune
Adresse
Coordonnées
Localisation sur la carte du Chili
voir sur la carte du Chili

La Bibliothèque nationale du Chili (en espagnol : Biblioteca Nacional de Chile) est aujourd'hui installée à Santiago du Chili dans un bâtiment inauguré en 1925.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondée par le décret du par José Miguel Carrera, la bibliothèque nationale est une des premières institutions créée par la toute nouvelle République du Chili. Le premier directeur, Manuel de Salas, est nommé en 1818.
La construction du bâtiment actuel en plein centre-ville est entamée en 1913 à l'occasion du centenaire de la République.
En 1929, la bibliothèque nationale est intégrée à la nouvelle Direction des bibliothèques, archives et musées.

Statut et mission[modifier | modifier le code]

Depuis 2018, la Bibliothèque nationale est un établissement public sous la tutelle du Service national du patrimoine culturel (Servicio Nacional del Patrimonio CulturalSERPAT) du ministère de la Culture, des Arts et du Patrimoine. De 1929 à 2018, elle était sous la Direction des bibliothèques, archives et musées (DIBAM), en tant que département du ministère de l’Éducation.


La Bibliothèque nationale du Chili a pour mission de collecter, conserver et diffuser le patrimoine documentaire chilien afin de permettre l’accès à l’information et aux connaissances contenues dans ses collections à la communauté nationale et internationale.

Collections[modifier | modifier le code]

La Section chilienne comprend plus de 850 000 documents (400 000 titres).
Le Fonds général comprend 350 000 documents.
Le Fonds de périodiques comprend 100 000 documents.

Activités de l'établissement[modifier | modifier le code]

Dépôt légal[modifier | modifier le code]

La Bibliothèque nationale du Chili représente le principal centre de collecte et de préservation de la mémoire nationale. Avec la loi 19.773, titre II, articles 13 et 14, la Bibliothèque nationale constitue l’entité réceptrice du dépôt légal de toutes les impressions, les enregistrements sonores ou productions audiovisuelles ou électroniques réalisés dans le pays[1].

Publications[modifier | modifier le code]

La Bibliothèque nationale du Chili assure officiellement diverses publications :

Centro de Investigaciones Diego Barros Arana[modifier | modifier le code]

A pour mandat d’effectuer des recherches dans diverses disciplines et de publier des ouvrages originaux et de grande importance[2]. Nous y retrouvons plusieurs collections qui peuvent traiter sur de nombreux sujets tels que le folklore du Chili, les écrivains nationaux ou encore sur la société et la culture du pays.

Ediciones Biblioteca Nacional de Chile[modifier | modifier le code]

Ont pour objectif central de récupérer le patrimoine bibliographique conservé par l'établissement et de le restituer aux citoyens, de manière organique, afin de former des citoyens informés et critiques.

Mapocho[modifier | modifier le code]

Une revue fondée par Guillermo Feliú Cruz, ancien directeur du DIBAM, en 1963. Cette publication continue d’être publié deux fois par an et bénéficie de la collaboration d’auteurs des domaines des sciences humaines et sociales.

La Bibliothèque nationale numérique du Chili[modifier | modifier le code]

La proclamation de la fondation de la Bibliothèque nationale (en 1813) fait expressément allusion au fait que ce sera à travers cette établissement que les étrangers connaîtront le Chili[3]. De nos jours, grâce à la technologie, cet objectif devient réalisable.

Dès 1984, la Bibliothèque nationale du Chili débute l’automation de son catalogue en plus de créer et coordonner le Réseau national d’information bibliographique (en espagnol : Red Nacional de Información Bibliográfica — RENIB), un réseau regroupant les bibliothèques les plus importantes du pays. En vue de son bicentenaire, en 2013, la Bibliothèque nationale créée la Bibliothèque nationale numérique du Chili. La migration du catalogue vers ce système informatisé assure le service de la Bibliothèque nationale à plus de 500 bibliothèques situées dans 15 régions du pays[4].

Cette bibliothèque numérique est fondée sur cinq piliers.

Les cinq piliers[modifier | modifier le code]

1. Descubre[modifier | modifier le code]

Le catalogue de la bibliothèque numérique où on retrouve plus de 1 100 000 notices. Le logiciel de gestion de collections numériques permet des recherches personnalisables pour les usagers.

2. Memoria Chilena[modifier | modifier le code]

Même si elle précède d’une douzaine d’années la bibliothèque numérique, la Mémoire chilienne se retrouve aujourd’hui dans la bibliothèque numérique. Cette plateforme a pour but de contribuer aux processus de connaissance, d’information et d’éducation de la population, en particulier des jeunes et des enfants, à travers la recherche, l’évaluation et la diffusion de patrimoine culturel via Internet[5].

La Mémoire chilienne a développé plusieurs projets dans le but de rejoindre un public large et diversifié[6] :

  • Chile para Niños : une plateforme éducative avec des activités destinées aux jeunes, avec plus de 900 000 pages.
  • Memoria Chilena para ciego : une version optimisée du site web qui rend accessible le contenu numérisé aux personnes non voyantes, notamment grâce à l’utilisation d’un logiciel de lecture d’écran.
  • Memoria Educa : un programme pédagogique destiné aux enseignants et aux élèves de niveau primaire et secondaire, qui encourage l’utilisation des ressources numérisées de la Bibliothèque nationale en classe. On y présente des faits ou des caractéristiques de l’histoire chilienne à travers des dilemmes.

3. Bibliothécaire en ligne[modifier | modifier le code]

Offrir un service d’aide par des bibliothécaires en ligne.

4. Visites virtuelles[modifier | modifier le code]

Des visites virtuelles, avec vue à 360°, des pièces principales du bâtiment.

5. Dépôt légal électronique[modifier | modifier le code]

Une plateforme de dépôt légal électronique, avec son propre manuel et la mise en place de collections numériques[7]. Cette manière de procéder permet de rendre rapidement accessibles les nouvelles œuvres chiliennes au public.

Fréquentation[modifier | modifier le code]

  • La bibliothèque nationale a reçu 350 000 visiteurs en 2009.
  • Le site internet a reçu 59 millions de visites la même année.

Coopération et participation internationale[modifier | modifier le code]

La Bibliothèque nationale participe activement à diverses instances de collaboration au niveau national et international.

Elle adhère notamment à l’Association des bibliothèques nationales ibéro (ABINIA) et son projet, la Bibliothèque numérique du Patrimoine ibéro-américain (BDPI)[8], sans compter la Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA) et le Consortium international pour la préservation de l'internet (IIPC).

Depuis 2009, la Bibliothèque nationale du Chili est partenaire collaborateur de la Bibliothèque numérique mondiale, une initiative de l’UNESCO et de la Bibliothèque du Congrès américain[9]. La Bibliothèque nationale du Chili participe aussi à la bibliothèque virtuelle Clásicos del MERCOSUR.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références et bibliographie[modifier | modifier le code]

  1. (es) Roberto Aguirre Bello. (2014). La Biblioteca Nacional en la era digital. Dans Rafael Sagredo Baeza (dir.), Biblioteca Nacional. Patrimonio republicano de Chile (p. 178‑192). Dirección de Bibliotecas, Archivos y Museos, p. 185.
  2. (es) Rafael Sagredo Baeza (dir.). (2014). Biblioteca Nacional. Patrimonio republicano de Chile. Ediciones Biblioteca Nacional, p.207 et voir p.291 à 303 pour une liste des publications du Centre.
  3. (es) Raúl Silva Castro. (2013). Biblioteca nacional de Chile. La fundación de 1813. Mapocho, (73), p.11‑19.
  4. (es) Daniela Schütte González. (2013). El desafío de la Biblioteca nacional digital de Chile. Mapocho, (73), p.141‑144.
  5. (en) Ximena Cruzat A. (2006). The Never-Ending Challenge: Disasters and Preservation in Chile. International Preservation Issues, (7), p.22‑28.
  6. (es) Roberto Aguirre Bello (3 juillet 2012). Memoria Chilena : la Biblioteca Nacional Digital de Chile. 147e session de conférence du 78e congrès de l’IFLA, Helsinki, Finlande. https://www.ifla.org/past-wlic/2012/147-bello-es.pdf
  7. (en) Roberto Aguirre Bello. (1 juin 2011). Electronic Legal Deposit at the National Library of Chile. 193e session de conférence du 77e congrès de l’IFLA, San Juan, Porto Rico. https://www.ifla.org/past-wlic/2011/193-bello-en.pdf
  8. José Luis Bueren Gómez-Acebo. (2013). La bibliothèque numérique du patrimoine ibéro-américain. Bulletin des bibliothèques de France (BBF), (6), p.33‑37.
  9. (es) Roberto Aguirre Bello. (2014). La Biblioteca Nacional en la era digital. Dans Rafael Sagredo Baeza (dir.), Biblioteca Nacional. Patrimonio republicano de Chile (p. 178‑192). Dirección de Bibliotecas, Archivos y Museos, p. 188.