Bernard d'Agesci

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Bernard d'Agesci
Autoportrait de Bernard d'Agesci.
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Française
Activités
Peintre, copisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Académie royale
Maître
Jean-Bernard Restout
Lieux de travail
Mouvement
Peinture néo-classique
Distinction
Prix de l'Académie de Bologne (1786)
Œuvres principales
La Muse Erato (1785/1786), L'Enlèvement d'Europe (1785/1788)

Bernard d’Agesci, pseudonyme d'Augustin Bernard, né à Niort le et mort dans la même ville le [1], est un peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

La Justice, musée Bernard-d'Agesci (Niort).

Jean-Charles-Henri-Augustin Bernard est le deuxième des 18 enfants d'une famille de la bourgeoisie de commerce de Niort. Il étudie au Collège de l'Oratoire de la ville où il prend vraisemblablement ses premiers cours de dessin.

En 1772, Bernard d’Agesci quitte Niort pour Paris afin d'étudier le dessin et la peinture à l’Académie royale après avoir été remarqué par le marquis d'Argenson. Il est élève de Restout et de Lagrenée l’aîné, et tisse des liens avec Jacques-Louis David. Le peintre trouve sa place dans le milieu artistique parisien.

Il est envoyé à la villa Médicis à Rome comme pensionnaire du Roi en 1783, sous la protection de Joseph-Marie Vien. Il obtient aussi un prix à l’Académie de Bologne pour La Muse Erato. En 1787 et 1788, il est recensé comme peintre à Rome.

À son retour en France, en 1789, il réalise une série de portraits pour la noblesse ou l’aristocratie parisienne. Il expose neuf tableaux au Salon de 1791. Les événements révolutionnaires contrarient sa carrière parisienne. En 1792, alors qu'il prépare son entrée à l'Académie, celle-ci est abolie. Il décide de rentrer à Niort, ville dans laquelle il a une action influente dans le domaine culturel et artistique.

Il est à l'origine de la première bibliothèque publique de la ville. Créateur des musées de Niort, il dirige aussi à partir de 1802 l’école gratuite de dessin créée par la municipalité. Il s'intéresse aussi aux sciences en créant le jardin botanique et dessine plusieurs édifices publics.

Son œuvre picturale comprend des portraits, des œuvres religieuses et des sujets mythologiques. Passionné d'art en général, il rédige en 1805 un Projet d’organisation d’une nouvelle direction générale des Arts. Il reste aussi de lui, à Niort, un modèle de maison à crépi rose où se mêlent les souvenirs antiques et l’influence palladienne : la Maison Rose.

À partir de 1810, il réalise un certain nombre d'ouvrages pour l'église Notre-Dame à Niort et pour d'autres églises des environs. Il exécute également des peintures à caractère civique, des monuments commémoratifs et des commandes de particulier.

En 1816, il est élu au Conseil municipal. Il assumera cette fonction jusqu'à sa mort, à Niort, en 1829.

Les musées de la ville de Niort, regroupés dans l'ancien lycée de jeunes filles Jean Macé, portent son nom. Le musée Bernard-d'Agesci conserve ainsi plusieurs œuvres de l'artiste : des bas-reliefs pour le jardin botanique et le théâtre place de la Comédie, La Justice pour le tribunal, des portraits de la Famille Corneille et du cardinal Maury, La jeune dessinatrice, des scènes mythologiques comme Le Sacrifice à l'Amour, La muse Erato et L'Enlèvement d'Europe, ainsi que des carnets de croquis.

L'Art Museum de Berkeley vient d'acquérir en 2017 Acis et Galatée, probable pendant de L'Enlèvement d'Europe conservé à Niort[2].

Entre janvier et mai 2019, le musée Bernard-d'Agesci (Niort) lui consacre une grande exposition : "Bernard d'Agesci, forgeur d'histoire à Niort (1756-1829)". C'est la première et, à ce jour, la seule rétrospective consacrée à l'artiste.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales des Deux-Sèvres, état-civil numérisé de Niort, acte de décès du 27 juillet 1829. « Augustin Bernard d'Agesci, propriétaire âgé de soixante-quinze ans, né en cette commune », est mort la veille à son domicile situé rue des Douves.
  2. « Un tableau d'Augustin Bernard d'Agesci pour le Berkeley Art Museum », sur latribunedelart.com,

Annexes[modifier | modifier le code]

  • Pierre Rosenberg et Colin B. Bailey, « Not Greuze, but Bernard d’Agesci », The Burlington Magazine, Vol. 143, N° 1177, avril 2001, p. 204-211.

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