Bernard Sarrans

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Bernard Sarrans
L'Illustration, journal universel, 18 avril 1874
Fonctions
Député français
Aude
-
Préfet de l'Aude
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Bernard Alexis Sarrans
Pseudonyme
NicolasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Bernard-Alexis Sarrans, né le à Cazères et mort le à Paris, est un journaliste, écrivain et homme politique français, auteur de quelques ouvrages historiques, député du au [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il se rendit en 1820 en Angleterre et fit des cours de littérature à l'Athénée de Londres, de 1822 à 1826. Rentré en France en 1827, il collabora au Commerce et au Journal des Électeurs, feuilles de l'opposition libérale, et dénonça, dans ce dernier journal en 1829, la vénalité des députés qui touchaient mille francs par mois sur la cassette royale.

Partisan de la Révolution de 1830, il fut nommé aide de camp de La Fayette, mais ne tarda pas à repasser à l'opposition, et rédacteur de La Nouvelle Minerve, dans laquelle Cormenin publia ses « Portraits parlementaires », fut frappé de plusieurs condamnations.

La séance du à l'assemblée nationale constituante, caricaturée par Cham. Sarrans est au premier plan, levant le poing.

Il s'était lié à Londres avec le prince Louis-Napoléon qu'il reçut plusieurs fois en secret chez lui, et fut un des confidents des diverses tentatives bonapartistes. Après avoir échoué à la députation dans le 1er collège de l'Aude (Carcassonne), le , avec 143 voix contre 198 à l'élu, Antoine Ressigeac, et, le , avec 101 voix contre 208 au député sortant réélu, il fut élu, le , représentant de l'Aude à l'Assemblée constituante, le 2e sur 7, par 44 448 voix (67 165 votants, 75 218 inscrits). Il fit partie du comité des Affaires étrangères, protesta contre les proscriptions en masse qui suivirent les journées de Juin, et vota avec la gauche, pour le bannissement de la famille d'Orléans, contre les poursuites contre Louis Blanc, contre l'incompatibilité des fonctions, pour l'amendement Grévy, contre la sanction de la Constitution par le peuple, pour l'ensemble de la Constitution, contre la proposition Rateau, contre l'interdiction des clubs et contre l'expédition de Rome. Non réélu à la Législative, il rentra au Journal des Communes et à La Semaine sous le pseudonyme de « Nicolas ».

Publications[modifier | modifier le code]

  • La Fayette et la révolution de 1830, 1832.
  • Lafayette et la Révolution de 1830, histoire des choses et des hommes de Juillet, Librairie de Thoisnier Desplaces, 2e éd., 1833.
  • Louis-Philippe et la contre-révolution de 1830, 2 vol., 1834.
    Ouvrage redigé en réponse à Alphonse Pépin, défenseur de la monarchie du « juste milieu », qui s’en était pris à lui dans son ouvrage Deux ans de règne.
  • De la décadence de l'Angleterre et des intérêts de la France, 1829.
  • L’Histoire de Charles XIV Jean de Suède a été écrite par Touchard-Lafosse en 1838, puis par Bernard Sarrans en 1845.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Claude Marquié, « Carcassonne. Un journaliste en politique : J.-B. Sarrans (1793-1874) » Accès payant, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]