Bermont (Territoire de Belfort)

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Bermont
Bermont (Territoire de Belfort)
L'église de Bermont.
Blason de Bermont
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Grand Belfort
Maire
Mandat
Pascal Grosjean
2020-2026
Code postal 90400
Code commune 90011
Démographie
Gentilé Bermontois
Population
municipale
375 hab. (2021 en diminution de 4,09 % par rapport à 2015)
Densité 137 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 34′ 51″ nord, 6° 51′ 15″ est
Altitude Min. 331 m
Max. 430 m
Superficie 2,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtenois-les-Forges
Localisation
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Bermont
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Bermont
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Bermont

Bermont est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

La commune dépend du canton de Châtenois-les-Forges. Ses habitants sont appelés les Bermontois.

Depuis 2008, Bermont bénéficie du label Petites Cités Comtoises de Caractère.

Géographie[modifier | modifier le code]

Vue aérienne.

Situation[modifier | modifier le code]

Le village est juché sur un éperon calcaire haut de 350 m qui surplombe la vallée de la Savoureuse dans un cadre géographique composé à la fois d'une plaine d'alluvions et d'une forêt giboyeuse. Le plateau sur lequel il se situe est bordé à l'est par la route N 437 entre Montbéliard (à 15 km) et Belfort (à 7 km), route doublée par l'autoroute A36.

Comme Belfort, la commune est arrosée par la Savoureuse, affluent de l'Allaine, dont le cours suit la vallée, ainsi que le canal de Montbéliard à la Haute-Saône.

Le canal de la Haute Saône traverse les terrains de la commune et passe au-dessus de la Savoureuse grâce à un pont canal.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 277 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dorans », sur la commune de Dorans à 1 km à vol d'oiseau[3], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bermont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,6 %), zones agricoles hétérogènes (20,2 %), zones urbanisées (9,5 %), terres arables (8,5 %), eaux continentales[Note 4] (4,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

La première mention du nom de Bellemonte date de 1147, dans une charte confirmant au prieuré de Lanthenans (Doubs), la possession de l'église.

De cette époque, l'actuelle église paroissiale, dédiée à saint Laurent, ne conserve qu'une partie du chœur, une abside polygonale de style roman. Ce bâtiment, qui domine la vallée de la Savoureuse, est un point de repère important pour les usagers locaux de l'autoroute A36.

Oye
un village disparu durant la guerre de Trente Ans

Mentionné lui aussi en 1147, ce village, situé entre Châtenois et Bermont, comportait cinq foyers en 1573, soit environ 25 habitants.

Vers 1633, les troupes suédoises dévastèrent la région et en particulier le village d’Oye. Le lieudit Bois d'Oye, où se trouve le fort du Bois d'Oye, élément de la place fortifiée de Belfort, conserve le souvenir de l'ancien village.

  • Toponymie: Oys (1147), Ze Öye (1350), Ogey (1394).

Bermont fut occupée par les troupes allemandes de novembre 1870 à mars 1871.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Bermont

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

d'argent à la fasce ondée d'azur.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1789 31/10/1791 Jean-Nicolas MEILLIER SE  
1792 An 2 Joseph BERMONT SE  
An 2 An 3 Jacques VAUCLER SE  
An 4 An 6 François HERBETTE SE Signe Agent
An 6 An 11 Nicolas BERMONT SE Parfois signe Agent
An 12 1814 Jacques THEVENOT SE  
1814 1816 Pierre Joseph BERMONT SE  
1816 1819 Jacques THEVENOT SE  
1819 1832 Jean MEILLER SE Cultivateur
1832 1841 François COLLINET SE  
1841 1842 Joseph COURTOT SE  
1842 1847 François COLLINET SE  
1847 1871 Jean-Pierre HERBETTE SE Instituteur
1871 1872 Joseph COURTOT SE  
1872 1878 Félix ROY SE  
1878 1888 Joseph COURTOT SE  
1888 1992 Jules GUERNEY SE  
1892 1996 Alphonse COURTOT "Républicain"  
1896 1908 Jules GUERNEY SE réélu en mai 1908
1908 1908 Félix ROY SE octobre 1908 à la suite de nouvelles élections
1908 1919 François ROSSELOT SE  
1919 1925 François COURTOT SE  
1925 1943 Joseph BERMONT SE  
1944 1953 François CHEVALIER SE  
1953 1971 Maurice ROSSELOT SE  
1971 1989 Jean ROSSELOT SE  
1989 1995 Denis BERMONT SE  
1995 2014 Pierre SANTOSILLO SE  
Mars 2014 23 mai 2020 Jean ROSSELOT SE Retraité de l'enseignement
23 mai 2020 En cours Pascal GROSJEAN    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

En 2021, la commune comptait 375 habitants[Note 5], en diminution de 4,09 % par rapport à 2015 (Territoire de Belfort : −3,34 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
12482101888597143121120
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1009390798788388212266
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
24019429621589106116131125
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
110123174226234280283282347
2014 2019 2021 - - - - - -
387378375------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'école Maternelle Pauline Kergomard et l’école élémentaire font partie d'un Regroupement pédagogique intercommunal concentré[18] (RPIC). Situées sur la commune de Dorans, elles accueillent les enfants des 4 villages : Bermont, Botans, Dorans, Sevenans.

Santé[modifier | modifier le code]

Bermont est située à environ 2 km de l'hôpital Nord Franche-Comté situé dans la commune voisine de Trévenans[19],[20].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Laurent [modifier | modifier le code]

Les premières pierres de l'église furent posées lors de la construction de la chapelle au XIIe siècle, toujours existante, et qui constitue en grande partie le chœur de l'église. Celle-ci a bénéficié d'une architecture romane comme le montre la présence d'arcs brisés aveugles de forme arrondie. Vers 1100 est ajoutée à la chapelle une nef qui fut brûlée pendant la guerre de Trente Ans, puis reconstruite sur le même plan mais plus longue durant le Second Empire. En 1866, l'architecte Genty entreprend la construction d'un clocher pointu, lequel témoigne de l'influence rhénane. Dans l'édifice, il est possible de contempler de nombreux éléments à caractère historique :

  • l'orgue, qui fut mis en place en 1871 par les facteurs d'orgue Verschneider et Krempf de Reinerurg (Moselle) ;
  • les vitraux datant de 1831, fabriqués et posés par la Maison Janin de Nancy ;
  • les deux cloches en bronze et datant de 1778 (la plus grosse est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques en 1929) ;
  • le tableau de saint Laurent, peint en 1927 par le peintre Giulio Pastini.

Sa singularité lui a valu de figurer dès 1997 parmi d'autres monuments dans la liste des Monuments Historiques.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Bermont et Dorans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Dorans », sur la commune de Dorans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Dorans », sur la commune de Dorans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. « Vie intercommunale - scolaire et culturelle », sur Mairie de Dorans (consulté le )
  19. Hôpital Nord Franche-Comté sur le site de la commune de Trévenans.
  20. Site officiel de l'HNFC.