Bérigny

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Bérigny
Bérigny
L'église Saint-Gildard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Denis Lecluze
2020-2026
Code postal 50810
Code commune 50046
Démographie
Gentilé Bérignais
Population
municipale
437 hab. (2021 en augmentation de 3,55 % par rapport à 2015)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 08′ 34″ nord, 0° 56′ 27″ ouest
Altitude Min. 73 m
Max. 159 m
Superficie 12,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Hébert
Législatives Première circonscription
Localisation
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Bérigny

Bérigny est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 437 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est à l'est du pays saint-lois. Son bourg est à 10 km au sud-ouest de Balleroy, à 11 km au sud-est de Saint-Clair-sur-l'Elle, à 12 km à l'est de Saint-Lô, à 13 km au nord-ouest de Caumont-l'Éventé et à 14 km au nord de Torigni-sur-Vire[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 915 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bérigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (72,2 %), terres arables (24,8 %), forêts (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Berinneio[16], Berinneium en 843[17] et Berigneyo en 1303.

Le toponyme est issu d'un anthroponyme gaulois[18] ou germanique[17],[19] tel que Berinius[18],[19] ou Berinus[17].

Le gentilé est Bérignais.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1725, Jean Le Coq, prêtre, chanoine de Pouligny à Bayeux, créa un collège à Bérigny[20].

En 1790, Jean-Baptiste Guérard fut délégué de Bérigny à l'Assemblée primaire de Saint-Jean-des-Baisants[20].

Félix-Aimé de Saint-Quentin (1780-1826), mort à Bérigny, fut l'un des chefs de la chouannerie normande, et commandant de la garde nationale à cheval de la Manche en 1816[20].

En 1812, Bérigny (499 habitants en 1806) absorbe la commune de Saint-Quentin-d'Elle (162 habitants), située au nord de son territoire.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1795 Marin Duvigny    
1796 1797 Pierre Le Baron    
1797 1797 Jean-Baptiste Guérard    
1797 1797 Jean-Baptiste Guelle    
1798 1805 René Gabriel Le Brun    
1805 1814 Pierre Bechevel    
1814 1824 Henri de Saint-Quentin    
1824 1826 Félix Aimé de Saint-Quentin    
1826 1829 Jean Joachim Le Brun    
1830 1846 Pierre Le Baron    
1847 1848 Jean Baptiste Sansrefus    
1848 1867 Bernardin de Saint-Quentin    
1868 1897 Pierre Sansrefus    
1897 1913 Jean-Michel Sansrefus    
1913 1940 Adolphe Dumont    
1940 1953 Pierre Mérienne    
1953 1973 Léon Le Baron    
1973 1983 Émile Le Trone    
1983 1995 Pierre Lehaut    
juin 1995 mars 2008 Michel Bonnet SE  
mars 2008[21] En cours Denis Lecluze[22] SE Commerçant
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel , Élise Gautier-Debroise et Jacqueline Ledunois[20].

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[22].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

En 2021, la commune comptait 437 habitants[Note 4], en augmentation de 3,55 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Bérigny a compté jusqu'à 722 habitants en 1831.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
425456499672722682675666655
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
692676666603635576561549540
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
525552557501509470460406445
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
386372314340359367363394423
2021 - - - - - - - -
437--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique de Saint-Quentin-d'Elle avant 1812
1793 1800 1806
148143162
(Sources : EHESS[27])

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La chapelle de Saint-Quentin-d'Elle.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

L'Association sportive de Bérigny-Cerisy fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[29].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jacques Le Coq. Monnayeur pour le roi à Saint-Lô en 1610 ; officier pour le roi en la Monnaie de Saint-Lô en 1618. Il épouse avant 1612 Suzanne Du Fresne. Le couple vit en 1618.
  • Michel Le Coq. Frère du précédent. Monnayeur pour le roi à Saint-Lô en 1610 ; officier pour le roi en la Monnaie de Saint-Lô en 1618. Sieur de La Maugerie en 1617. Il vit en 1619. Il épouse avant 1613 Perrette Hue, parente de Pierre Hue chanoine de Lisieux (1615).
  • Henri Victor Roulland, général de brigade, né en 1751 à Saint-Quentin-d'Elle, décédé le .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 27.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 85.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Bérigny et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Archives nationales, K 10, n° 52.
  17. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 760.
  18. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  19. a et b René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 28.
  20. a b c d e et f Gautier 2014, p. 85.
  21. « Denis Lecluze candidat pour un nouveau mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. a et b Réélection 2020 : « Municipales à Bérigny. Denis Lecluze élu par le conseil municipal », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Quentin d'Elle », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
  28. « Château de Saint-Quentin-d'Elle », notice no PA00110335, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « AS de Bérigny-Cerisy », sur Site officiel de la Ligue de Normandie (consulté le ).