Benoît-Louis Prévost

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Benoît-Louis Prévost
Le frontispice de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert par B.-L. Prévost.
Naissance
Décès
Période d'activité
Nationalité
Activités
Maître
Lieu de travail

Bonaventure-Louis Prévost (dit improprement « Benoît-Louis »), né en 1733 à Paris et mort le dans la même ville, est un graveur aquafortiste et buriniste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ce graveur est né « Bonnaventure Louis Prevost » [sic] en 1733, et fréquente durant son apprentissage l'entourage des familles Chéreau et Huquier, célèbres artistes de l'estampe du quartier de la rue Saint-Jacques à Paris. Prévost est même chargé de l'héritage ou inventaire de Jacques Chéreau[1].

Élève de Jean Ouvrier, Prévost était jugé comme un habile artisan, qui a travaillé d’une manière bien supérieure à celle de son maître. Il a laissé plus de soixante planches d’après les dessins de Cochin, morceaux qui ont le mérite d’avoir conservé son caractère à un point de perfection tel qu’on croit voir les dessins mêmes.

La plus célèbre de ses œuvres est assurément le frontispice de la dernière édition (1772) de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert représentant « la Raison et la Philosophie arrachant son voile à la Vérité rayonnante de lumière », dessiné en 1764-1765 par Charles-Nicolas Cochin ; la date de l'impression de l'estampe est 1770-1771. Le , les libraires associés éditeurs de l’Encyclopédie avaient renouvelé le contrat passé précédemment « avec les sieurs Prévôt [Prévost], Canu [A. Le Canu, fl. 1746-1768] et [A.J.] Deferth, graveurs »[2]. Prévost a ainsi fait partie de la première équipe de graveurs de l’Encyclopédie. Après le tome VII (1769), son nom cesse d'apparaître.

On doit également à Prévost une Allégorie à l’honneur de Louis-Auguste, dauphin de France, Suite de douze sujets, Allégories pour l’édition in-4° de l’abrégé chronologique de l’histoire de France du président Hénault, le Portrait de Louis XV[3], le Portrait de Marie-Antoinette, le Portrait d’Armand Thomas Hue, marquis de Miromesnil, deux plaques (n° VII et X) sur les seize Conquêtes de l’empereur de la Chine, l'Allégorie à l’honneur de Louis-Auguste, dauphin de France, tous d’après Cochin, ainsi que Joseph Ignace Guillotin d’après Moreau, Voltaire marchant dans son jardin.

Il eut entre autres pour élève Antoine Carrée[4].

En 1794, il est contrôlé par le Comité de sûreté comme citoyen habitant rue Saint-Hyacinthe à Paris et âgé de soixante ans : son prénom est bien Bonaventure-Louis. En 1804, il vend une partie de sa collection d'estampes[1].

Bonaventure Louis Prévost est mort en en son atelier, 5 rue Saint Dominique d'Enfer. On fait l'inventaire après décès de ses biens le [5].

Il signait ses travaux « B. L. Prevost ».

Œuvre gravé[modifier | modifier le code]

Il a peu produit eu égard à sa longévité. Cochin disait de lui qu'il était un excellent graveur mais un peu lent : en effet, six années lui seront par exemple nécessaires afin de graver le frontispice de l'Encyclopédie. Il a aussi produit des pièces originales, d'après lui-même.

Suites[modifier | modifier le code]

  • Estampes allégoriques des Evénements les plus connus de l'Histoire de France gravées d'après les desseins de M. Cochin, Paris, chez Couché, 1768.
  • Collection des Portraits des généraux et ministres qui se sont rendus célèbres dans la Révolution des Treize-Colonies de l'Amérique septembrionale, d'après les dessins de Pierre-Eugène Ducimetière, Paris, 1781 — contient le fameux portrait de George Washington, première estampe du général-président à circuler dans son pays[6].

Illustrations d'ouvrages[modifier | modifier le code]

Conservation[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Suisse[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « PRÉVOST, Bonaventure-Louis », In: [PDF] Neil Jeffares, Dictionary of pastellists before 1800, notice biographique en ligne sur pastellists.com.
  2. Louis-Philippe May, « Documents nouveau sur l'Encyclopédie », Revue de Synthèse,‎ , p. 29
  3. a et b Château de Versailles, "Louis XV, roi de France" dans les collections
  4. « Carrée (Antoine) », in: Portalis & Beraldi, Les graveurs du Dix-huitième siècle, Morgand et Fatou, 1880, tome I, p. 300.
  5. France Archives, ANF cote MC/ET/LXXIII/1251, en ligne.
  6. Pierre Eugene DuSimitiere: His American Museum 200 Years After, Philadelphie, Library Company of Philadelphy, 1985, notice 2.1.
  7. « Les fables de La Fontaine illustrées par Jean-Baptiste OUDRY (1686-1755) », site du musée La Fontaine à Château-Thierry.
  8. Notice no 01620013474, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  9. Notice no 50170001401, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michael Bryan, A biographical and critical dictionary of painters and engravers, London, Carpenter and Son ; J. Booker ; and Whittingham and Arliss, 1816
  • François Étienne Joubert, Manuel de l’amateur d’estampes, Paris, L’auteur, 1821, p. 387.
  • Paul Lacroix, L'ancienne France - Peintres et graveurs, Firmin-Didot et Cie, Paris, 1888 — réédition BNF, 2012.
  • (en) « Benoît-Louis Prévost », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  • Allgemeines Künstlerlexikon : die bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, München, K.G. Saur, 1992-2006.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :