Bazoches-les-Hautes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bazoches-les-Hautes
Bazoches-les-Hautes
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Châteaudun
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Beauce
Maire
Mandat
Isabelle Doret
2020-2026
Code postal 28140
Code commune 28029
Démographie
Gentilé Bazoléen, Bazoléenne
Population
municipale
323 hab. (2021 en augmentation de 0,94 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 09′ 31″ nord, 1° 48′ 32″ est
Altitude Min. 120 m
Max. 141 m
Superficie 16,98 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Villages Vovéens
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bazoches-les-Hautes
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bazoches-les-Hautes
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Voir sur la carte topographique d'Eure-et-Loir
Bazoches-les-Hautes
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Bazoches-les-Hautes

Bazoches-les-Hautes est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La commune est située dans la région naturelle de la Beauce.

Carte
Territoire de la commune de Bazoches-les-Hautes.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Lieux-dits[modifier | modifier le code]

La Boissière, Brandelon, la Fauconnière, le Mesnil, Mihardouin, Pannes et anciennement Chauffour actuellement englobé à Brandelon.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Sud-ouest du bassin Parisien » et « Moyenne vallée de la Loire »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 638 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Viabon », sur la commune d'Eole-en-Beauce à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 601,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bazoches-les-Hautes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (98,4 %), zones urbanisées (1,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Bazoches-les-Hautes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Conie. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bazoches-les-Hautes.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 16,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 161 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 7 sont en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village est mentionné sous les formes Basilica, Basilicas villa en 877[18], Basilicas en 883 et Bazochioe Altoe en 1259.

Les noms de lieu provenant de Basilica rappellent les basiliques de l'époque impériale, bâtiments publics couverts, analogues à nos halles, où se tenaient d'importants marchés, à la frontière des « cités ». Telles seraient Bazoches-les-Hautes[19].

Il est intéressant de constater que ces Basilicae étaient situées près des frontières des « civitates » et généralement sur de très importantes voies romaines. Bazoches-les-Hautes, paroisse du diocèse d'Orléans (archi-diaconé de Beauce), se trouvait à la limite du diocèse de Chartres (civilas Carnutum) et de celui d'Orléans (civitas Aarelianorum, démembrement de la civitas Carnutum), sur la voie antique de Blois à Paris, traversant toute la Beauce presque en ligne droite[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Des objets du Néolithique ont été découverts (silex et haches en pierre polie). Un dolmen, la Grosse-Pierre, est visible au réage de la carrière du Mesnil, entre le hameau du Mesnil et la route nationale 154.

Antiquité[modifier | modifier le code]

La surface comprenant les lieux-dits « Champtier de La Fortune », Pannes, la Fauconnière et Chaufour délimite les principaux vestiges d'une agglomération commerçante antique (vicus) de 42 ha à Bazoches-les-Hautes, comprenant un marché couvert[21], où la fouille d'une nécropole en 1839 a mis au jour des vases contenant de 400 à 500 pièces de monnaie gauloises. Des monnaies gauloises en bronze coulé ou frappé découvertes en quantité dans les environs de Terminiers, Lumeau, Poupry, Baigneaux et Bazoches-les-Hautes témoignent de la possibilité d'ateliers monétaires carnutes.

La rue Saint-Christophe au lieu-dit Brandelon est une ancienne voie romaine qui reliait Paris à Blois. Elle est dans un alignement d'agglomérations antiques sur une voie romaine, comprenant les vici voisins de Termeneus (Terminiers) et Limogilum (Lumeau) au sud et Alena (Allaines) au nord. Depuis le Moyen-Âge, on trouve également l'appellation de Grand Chemin de Blois ou Chemin des cochons. Dans les années 1990, une partie de la voie romaine fut remise en culture.

Un four à chaux gallo-romain a été découvert au lieu-dit Pannes et le lieu-dit Chaufour témoigne de la même fonction.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
Avant 1981 ? Guy Dolléans DVG  
Mars 2001 Juillet 2020 Marcel Peigné SE Agriculteur retraité
Juillet 2020 En cours Isabelle Doret    
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

En 2021, la commune comptait 323 habitants[Note 2], en augmentation de 0,94 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
478412493515505522529516541
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
525543554492508506488466450
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
410400404354358381390375371
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
423502405265300289288289340
2015 2020 2021 - - - - - -
320322323------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Dolmen, visible entre le hameau du Mesnil et la route nationale 154 ;
  • L'église Saint-Martin ;
  • La chapelle Sainte-Corneille de Pannes.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Emmanuel Rey (1768-1846), général des armées de la République et de l'Empire, est inhumé dans l'enclos paroissial de l'église Saint-Martin ;
  • Pierre-Aimable-Ferdinand Blot[26] est né à Bazoches-les-Hautes le 8 septembre 1790. Après un parcours de 30 ans dans l'armée à travers l'Europe, il devint imprimeur-lithographe, place de l'Hôtel de Ville à Paris et parallèlement il fut nommé « garde-inspecteur » du château des Tuileries à Paris. M. Blot a publié comme auteur, une série de livrets et de feuilles d'administration militaire[27].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Bazoches-les-Hautes et Éole-en-Beauce », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Viabon », sur la commune d'Éole-en-Beauce - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Viabon », sur la commune d'Éole-en-Beauce - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Bazoches-les-Hautes », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Droz, , p. 404.
  19. Revue des Etudes anciennes, t. XXIII (1921), p. 219-220 et t. XXV (1923), p. 367-378.
  20. Soyer Jacques, Les « Basilicae » de la « civitas Carnutum » et de la « civitas Aurelianorum », vol. 3, t. 23, coll. « Revue des Études Anciennes », , p. 219-220.
  21. Michel Aubouin, Une histoire de la Beauce : [1], De la cité des Carnutes aux départements révolutionnaires ; [2], 1789-1989, le temps des mutations, Chambray, Chambray-les-Tours : SACLD, 1995-1997, 383 p. (ISBN 978-2-85443-265-7 et 2-85443-265-7, BNF 2-85443-265-7, lire en ligne).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Blot, Pierre-Aimable-Ferdinand (1790-18..), Imprimeur-lithographe. - Fut sergent-major. (BNF 12498394).
  27. Pierre-Aimable-Ferdinand Blot, Manuel de l'administrateur militaire, ou Recueil des lois, ordonnances, réglemens, instructions... : à l'usage des commandants de compagnie et des sous-officiers comptables d'infanterie, Paris, Blot, , 485 p., 17 cm (BNF 30115566).