Batillage

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Panneau de présentation de travaux de génie écologique contre le batillage sur le canal du midi

Le batillage est l’ensemble des remous allant jusqu’à des vagues provoqué soit par la marche d'un bateau, soit par le vent[1]. Ce volume d’eau qui déferle contre les berges, entraîne une dégradation de celles-ci.

Effet de l’avancement d’un bateau[modifier | modifier le code]

Pour avancer, le bateau doit déplacer un volume d'eau. Celui-ci, d'abord poussé vers l'avant mais ne pouvant s'y accumuler, revient vers l'arrière du bateau en créant ce qu'on appelle le courant de retour, considéré comme étant l'une des sollicitations les plus dommageables pour les berges et le fond des canaux. Cette accélération locale de l'eau provoque un abaissement brusque du plan d'eau au niveau du bateau, tandis que le volume poussé forme le bourrelet de proue. Des ondes secondaires sont ensuite créées à l'arrière du bateau, souvent appelées ondes de batillage. Enfin, le bateau se déplace grâce à une ou plusieurs hélices, qui elles aussi créent un courant, c'est le jet d'hélice[2].

Un bateau provoque donc quatre grands types de mouvements d'eau[2] :

  • le courant de retour,
  • l'abaissement du plan d'eau,
  • le batillage,
  • le jet d'hélice.

Effet du batillage sur les berges quand il résulte d'un bateau[modifier | modifier le code]

Lors du passage d’un bateau, deux effets se succèdent au niveau des berges[3]:

  • Un abaissement rapide du plan d’eau (effet de la proue) qui vient entraîner les matériaux en contact avec l’eau et situés en haut de berge vers le bas,
  • Une vague générée par l’embarcation qui vient se réfléchir sur le haut de berge[4].

Les contraintes appliquées dépendent du type d’embarcation et de sa vitesse. La figure d’érosion qui en résulte présente une partie de berge verticale puis une pente douce avec une risberme plus ou moins importante. Plus la hauteur de berges au-dessus du niveau d’eau sera grande plus l’affouillement sera important. A contrario, les courants de retour en cas de berges basses provoqueront des petites encoches régulières[3].

Protections contre le batillage[modifier | modifier le code]

Les protections contre le batillage peuvent être de différents types : gabions, perrés, protections issues du génie végétal, cette dernière technique fait partie du Génie écologique.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Guide technique, Cours d’eau et pont, Bagneux (France), SETRA, , 83 p. (ISBN 978-2-11-094626-3)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Éditions Larousse, « Définitions : batillage - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
  2. a et b Cours d’eau et ponts (2007), p 87
  3. a et b Étude pré-opérationnelle d’amélioration du fonctionnement hydraulique du canal d’Orléans, tranche ferme, bureau d’ingénieurs conseils ISL, Conseil général du Loiret, mars 2008, page 50
  4. « Erosion des rives par le batillage sur le Saint-Laurent », sur www.marinfo.gc.ca (consulté le )