Bataille navale de Louisbourg

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Bataille navale de Louisbourg
Description de cette image, également commentée ci-après
Combat naval à la hauteur de Louisbourg par Auguste-Louis de Rossel de Cercy.
Informations générales
Date
Lieu au large de l'actuelle Sydney (Nouvelle-Écosse)
Issue Victoire tactique française
Statu quo stratégique
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France Drapeau de la Grande-Bretagne. Grande-Bretagne
Commandants
Latouche Tréville La Pérouse Henry Francis Evans (en)
Captain George
Forces en présence
2 frégates :
Astrée (38)
Hermione (34)
6 navires de guerre :
Charlestown (28)
Allegiance (24)
Vernon (24)
Vulture (20)
Jack (14)
Thompson[1] (18)

9 navires de transports de charbon
4 navires ravitailleurs
Pertes
6 tués
34 blessés
~17 tués
48 blessés
2 navires de guerre et 3 navires marchands capturés

Guerre d'indépendance des États-Unis

Batailles

m Opérations navales de la guerre d'indépendance des États-Unis (en) :

Coordonnées 45° 54′ 27″ nord, 59° 58′ 26″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Écosse
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Écosse)
Bataille navale de Louisbourg
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Bataille navale de Louisbourg

La bataille navale de Louisbourg, en anglais : Battle off Spanish River, est une bataille navale mineure qui a lieu pendant la guerre d'indépendance des États-Unis entre deux frégates de la Marine royale française et un convoi britannique composé de 18 navires marchands, escortés par plusieurs bâtiments de la Royal Navy au large du port de Spanish River, sur le cap Breton, Nouvelle-Écosse (actuelle ville de Sydney). Malgré leur infériorité numérique, les deux frégates françaises, L'Astrée (38) et L'Hermione (34), commandées respectivement par les capitaines de vaisseau, La Pérouse et Latouche-Tréville, attaquent et mettent en fuite le convoi ennemi.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

L'attaque a lieu dans le contexte de l'alliance franco-américaine de 1778, une alliance défensive signée contre la Grande-Bretagne au début de la guerre d'indépendance des États-Unis[2],[3].

La Pérouse, promu capitaine de vaisseau le , reçoit le de la même année le commandement de la frégate L'Astrée. Dès cette époque, une expédition est prévue contre les établissements britanniques de la baie d’Hudson mais divers contretemps provoquent son ajournement. Latouche-Tréville, qui s'est distingué le à la bataille du cap Henry sous les ordres du capitaine des Touches, est lui aussi capitaine de vaisseau — par brevet daté du  — mais il ignore cette promotion jusqu'à l'arrivée à Boston de la frégate l'Engageante le 7 septembre 1781.

La rencontre avec le convoi britannique[modifier | modifier le code]

Le convoi britannique se rendait à l'établissement de Spanish River situé sur l'île du Cap-Breton pour y faire un chargement de charbon destiné à la ville d'Halifax[4]. Ce dernier est composé de 18 navires, dont 9 navires de transport de charbon et 4 navires destinés au ravitaillement[5]. Les navires composant l'escorte sont alors la frégate HMS Charlestown (28), deux sloops Allegiance (24) et Vulture (20), un navire de transport armé, le Vernon (14), et un autre petit bâtiment armé, le Jack (14)[4].

Les deux frégates françaises attaquent le convoi[5], et infligent d'importants dégâts au HMS Charlestown au cours des premières bordées, perdant son mât principal et plusieurs de ses officiers, parmi lesquels son commandant, le captain Evans. L'Hermione, après avoir envoyé plusieurs bordées au Vulture et au Jack, retourne combattre le Charleslown, qui avait déjà affaire à L'Astrée et qui est obligé d'amener son pavillon. Latouche-Tréville retourne aussitôt après sur le Jack, l'écrase de son feu et le force à se rendre, après avoir lui aussi perdu son capitaine. Le combat prend fin à la tombée de la nuit. Le captain George qui commandait alors le Vulture parvient à ramener le reste de son convoi au port. Six marins français et 17 marins britanniques sont tués au cours du combat[6].

Alors qu'une partie des navires destinés à l'escorte réparaient dans le port de Spanish River, les bâtiments de transport chargent néanmoins leur cargaison de charbon et mettent les voiles en direction d'Halifax[4]. Les Français capturent le Jack et le Thorn au large du port Halifax, ainsi que trois navires faisant partie du convoi, et ramènent ces prises à Boston. L'année suivante, le Jack sera repris par les Britanniques pendant la bataille navale d'Halifax (en).

Conséquences[modifier | modifier le code]

Monument commémoratif du capitaine Henry Francis Evans à l'église Saint Paul à Halifax.

Les deux commandants français deviendront particulièrement célèbres par la suite, Latouche-Tréville combattra dans la marine impériale pendant les guerres napoléoniennes et parviendra au grade de vice-amiral, et le comte La Pérouse se verra confier par Louis XVI une mission d'exploration, au cours de laquelle il trouva la mort. Une des frégates françaises, L'Hermione, restera elle aussi dans l'Histoire pour avoir transporté le marquis de La Fayette aux États-Unis. L'Association Hermione-La Fayette a commencé la construction d'une réplique de cette frégate en 1997 au chantier naval de Rochefort. Elle a été mise à l'eau le .

Iconographie[modifier | modifier le code]

L'affrontement est peint par Auguste-Louis de Rossel de Cercy, et la toile est exposé au musée nationale de la Marine à Rochefort.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ne prend pas part au combat.
  2. Ticknor Curtis 1981, p. 156.
  3. Tennyson et Sarty 2002, p. 18-19.
  4. a b et c Gwyn 2004, p. 72-73.
  5. a et b Gwyn 2004, p. 155.
  6. « awiatsea.com/incidents/1781-07… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]