Bataille de Wawon

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Bataille de Wawon
Description de cette image, également commentée ci-après
Théâtre des opérations et contre-attaque chinoise, 28 novembre - 1 décembre 1950.
Informations générales
Date 27 -
Lieu Wawon (Corée du Nord)
Issue Victoire tactique chinoise
Belligérants
Drapeau de la République populaire de Chine Chine Drapeau de la Turquie Turquie
Commandants
Drapeau de la République populaire de Chine Zhai Zhongyu Drapeau de la Turquie Tahsin Yazıcı
Pertes
3 500 tués 218 tués

Guerre de Corée

Batailles

Offensive nord-coréenne :
(juin 1950 - septembre 1950)

Contre-offensive de l'ONU :
(septembre 1950 - octobre 1950)

Intervention chinoise :
(octobre 1950 - avril 1951)

Impasse :
(août 1951 - juillet 1953)

Post armistice :

Coordonnées 39° 43′ 13″ nord, 126° 03′ 47″ est
Géolocalisation sur la carte : Corée du Nord
(Voir situation sur carte : Corée du Nord)
Bataille de Wawon

La bataille de Wawon (en turc : Kunuri Muharebeleri), également connue sous le nom de bataille de Wayuan (en chinois : 瓦院战斗, en pinyin : Wǎ Yuàn Zhàn Dòu) fut livrée entre la république populaire de Chine et la Turquie du 27 au pendant la guerre de Corée.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

L'offensive nord-coréenne[modifier | modifier le code]

Dans les heures précédant l'aube du , sous la protection d'un formidable barrage d'artillerie, 135 000 Nord-Coréens franchirent la frontière entre les deux Corées. Le gouvernement nord-coréen annonça que des troupes commandées par le « traître et bandit » Syngman Rhee avaient traversé le 38e parallèle, et que par conséquent le Nord avait été obligé de riposter « à une grave provocation des fantoches de Washington », selon L'Humanité du lendemain.

L'attaque nordiste fut dévastatrice. Au moins les deux tiers de la petite armée sud-coréenne (à peine 38 000 hommes répartis sur 4 divisions d'infanterie) étaient alors en permission, laissant le pays largement désarmé. Les Nord-Coréens attaquèrent en plusieurs endroits stratégiques, parmi lesquels Kaesong, Chunchon, Uijongbu, et Ongjin. En quelques jours, les forces sudistes, surclassées en nombre et en puissance de feu, furent mises en déroute et durent battre en retraite. Tandis que l'attaque au sol progressait, l'armée de l'air nordiste bombarda l'aéroport de Gimpo à Séoul où se trouvaient les 22 avions de liaison et d'entraînement de l'aviation du sud. Séoul fut prise dans l'après-midi du 28 juin et Osan, Pyongtaek, Cheonan et Daejeon défendus par les Américains tombent début juillet. L'établissement du périmètre de Busan permet de stopper l'offensive nord-coréenne.

Contre-attaque des forces de l'ONU[modifier | modifier le code]

En septembre 1950, les forces de l'ONU contre-attaquent et parviennent à reprendre Incheon et Séoul. Celles-ci parviennent à refluer les troupes de l'Armée populaire de Corée jusqu'au réservoir de Chosin, une position montagneuse située dans la province de Hamgyong du Sud en CDN. La guerre (de mouvement du moins) paraissait alors terminée. Dès lors, voyant là un tournant du conflit, la Chine rejoint alors la guerre de Corée du côté de la Corée du Nord.

Déroulement de la bataille[modifier | modifier le code]

La bataille a lieu près de Wawon en Corée du Nord et visait à retarder l'avancée des forces des Nations unies en novembre 1950 par l'intervention de la Chine dans le conflit en déployant l'« armée des volontaires du peuple chinois[1] » (中国|人民|志愿|军, 中國|人民|志願|軍). Il s'agit du premier engagement mené par la Turquie hors de ses frontières depuis la fin de la Première Guerre mondiale. L'effondrement du flanc droit de la 8e armée américaine avait permis aux Chinois de lancer une contre-attaque. Bien que la brigade turque eût tenté de contenir l'offensive chinoise de la 114e division, Wawon tombe aux mains des communistes. Les Turcs parviennent en revanche à défendre Kunu-ri, plus à l'est, jusqu'à ce qu'ils soient relevés par la 2e division d'infanterie américaine.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ces soldats sont présentés comme des « volontaires du peuple chinois » et non comme des unités régulières de l'armée.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Bevin R. Alexander, Korea: The First War We Lost, New York, NY: Hippocrene Books, Inc, 1986. (ISBN 978-0-87052-135-5)
  • (en) Roy Appleman, Disaster in Korea: The Chinese Confront MacArthur, 11, College Station, TX: Texas A and M University Military History Series, 1989. (ISBN 978-1-60344-128-5)
  • (tr) Tuna Baltacioglu, Savas icinde baris: Kore Savasi anilari, Istanbul, Turquie: YKY, 2003. (ISBN 975-08-0194-6)
  • Chinese Military Science Academy, History of War to Resist America and Aid Korea (抗美援朝战争史), Volume II, Beijing: Chinese Military Science Academy Publishing House, 1987. (ISBN 7-80137-390-1)
  • Hu, Guang Zheng (胡光正); Ma, Shan Ying (马善营), Chinese People's Volunteer Army Order of Battle (中国人民志愿军序列), Beijing: Chinese People's Liberation Army Publishing House, 2000. OCLC 298945765.