Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Paris

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Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours
Image illustrative de l’article Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Paris
Présentation
Culte Catholique
Dédicataire Notre-Dame
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Paris
Début de la construction Fin XIXe siècle
Fin des travaux 1898
Style dominant Néogothique
Site web Paroisse Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 41″ nord, 2° 23′ 13″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours
Géolocalisation sur la carte : 11e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 11e arrondissement de Paris)
Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours

La basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours est une basilique catholique, l'une des cinq basiliques mineures de Paris[1],[Note 1], située 55, boulevard de Ménilmontant, dans le 11e arrondissement de Paris, élevée au rang de basilique mineure le par le pape Paul VI, affiliée à la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome[2].

Description[modifier | modifier le code]

En 1872, le recteur Maurice d'Hulst fait construire à ses frais une modeste chapelle dédiée au Sacré-Cœur et à saint Hippolyte[Lequel ?] pour l'aide apporté par Hippolyte Guibert durant la Commune[3].

L'édifice est confié deux ans plus tard, en 1874, à la congrégation des Rédemptoristes qui installe une icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours[4]. À la suite d'une mission auprès des réfugiés d’Alsace-Lorraine venus à Paris après la guerre de 1870, ils s'emploient à évangéliser le quartier. À la période révolutionnaire, interdit de célébrer le culte, ils quittent provisoirement la chapelle de novembre 1880 à janvier 1881, ne reprenant leur ministère qu'en 1888.

L'un des vitraux des élus de l'Apocalypse d'après les dessins de Marcelle Lecamp.

En 1898, la chapelle, devenue exiguë, laisse place à un nouvel édifice de style néogothique, bâti par le frère Gérard Grunblatt. Elle devient église paroissiale en 1960.

Le , l'église est élevée à la dignité de « basilique mineure » par le pape Paul VI, affiliée à la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome. En 1984, les Rédemptoristes cèdent la place, remplacés par des prêtres diocésains. En 2007, le cimetière du Père-Lachaise, ainsi que l'Accueil Saint-Michel (service diocésain de l'exorcisme au 6 bis rue René-Villermé) sont rattachés à la paroisse[4],[5].

Vitraux[modifier | modifier le code]

Les vitraux actuels ont été installés en 1974 : ils sont l’œuvre d’une maîtresse verrière, Marcelle Lecamp, elle-même collaboratrice et héritière d’une autre artiste, Marguerite Huré, considérée comme la précurseure de l’abstraction dans l’art sacré de la première partie du XXe siècle[6].

Les grandes orgues[modifier | modifier le code]

  • 3 claviers manuels et pédalier
  • 62 jeux
  • Traction électronique des claviers et des jeux
L'orgue de tribune de la basilique.

La construction de cet orgue, l'un des plus importants de la ville de Paris, se fit difficilement. Bernard Dargassies réalisa en septembre 1994 la première partie des travaux, c’est-à-dire un orgue de 23 jeux dépourvu de buffet, faute de financement. Cet instrument était constitué de tuyaux provenant de divers instruments parisiens déposés, comme Saint-Georges, Saint-Eustache, Saint-Ferdinand et aussi l'ancien instrument de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Au printemps 1995, la ville de Paris décida et finança la mise en œuvre de la construction d'un buffet en chêne massif et de tuyaux de 16 pieds. La dernière tranche, toujours effectuée par la Manufacture vosgienne de grandes orgues dirigée par Bernard Dargassies, vit l'installation d'un combinateur électronique ainsi que la tuyauterie du positif, auparavant préparé à la console.

La composition finale est la suivante :

I Grand-Orgue II Positif III Récit expressif IV Résonance flottante Pédale
Montre 16' Bourdon 16' Viole de gambe 8' Grosse Flûte 8' Flûte 32'
Montre 8' Montre 8' Voix céleste 8' Cornet V rgs 16' Soubasse 32'
Diapason 8' Dulciane 8' Quintaton 8' Cornet V rgs 8' Flûte 16'
Salicional 8' Flûte à cheminée 8' Flûte Traversière 8' Bombarde 16' Soubasse 16'
Flûte Harmonique 8' Prestant 4' Flûte Octaviante 4' Trompette 8' Flûte Quinte 10' 2/3
Bourdon 8' Flûte douce 4' Octavin 2' Chamade 16' Flûte 8'
Quinte 1' 1/3 - 5’ 1/3 Nazard 2' 2/3 Plein-Jeu IV rgs Chamade 8' Basse 8'
Prestant 4' Doublette 2' Bombarde 16' Chamade 4' Flûte Tierce 6' 2/5
Tierce 4/5' - 3' 1/5 Tierce 1' 3/5 Trompette 8' Flûte 4'
Doublette 2' Larigot 1' 1/3 Basson-Hautbois 8' Cornet V rgs 2'
Fourniture IV rgs Septième 1' 1/7 Voix humaine 8' Bombarde 32'
Cymbale III rgs Piccolo 1' Clairon 4' Bombarde 16'
Trompette 8' Plein-Jeu IV rgs Trombone 16'
Clarinette 8' Trompette 8'
Clairon 4'

Tirasses en 8 et 4. Accouplements en 16, 8, 4. La Résonance, flottante, peut être jouée sur chaque clavier ou au pédalier uniquement en 8'. Octaves graves, aiguës et suppression unisson GO, Positif, Récit. Pizzicato Récit et Récit / GO. Combinateur électronique. Trémolo Positif et Récit. La Bombarde 32' est électronique et la première octave de la Flûte 32' n'existe pas.

Chapelains, curés et recteurs[modifier | modifier le code]

Chapelains[modifier | modifier le code]

  • 1911-1914 : Père Juvet
  • 1915-1923 : Père Aubry
  • 1924-1934 : A. Deplanque
  • 1935-1942 : Ferdinand Poyade
  • 1943-1950 : Gabriel Haurillon
  • 1951 : Augustin Gaillard
  • 1952-1953 : Louis Glaziou
  • 1954-1960 : Raymond Cocoal

Curés[modifier | modifier le code]

  • 1960-1965 : Raymond Cocoal
  • 1965-1966 : Raymond Echavidre

Curés et recteurs[modifier | modifier le code]

  • 1966-1981 : Raymond Echavidre (1913-1992)
  • 1981-1984 : Alphonse Chantoux (1920-1998)
  • 1984-1996 : Jean Louveau (1921-2018)
  • 1996-2002 : Bernard Douaze (1933-2002)
Le chevet depuis la rue René-Villermé.
  • 2002-2007 : Antoine Baron (1956)
  • 2007-2009 : Franck Souron (1957)
  • 2009-2018 : Philippe Pignel (1967)
  • Depuis 2018 : Manuel Teixeira (1972)

Accès[modifier | modifier le code]

Ce site est desservi par la station de métro Père Lachaise des lignes 2 et 3.

Enclavés dans le pâté de maisons, les bâtiments de l’église peuvent passer inaperçus depuis le trottoir du boulevard de Ménilmontant.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les cinq basiliques mineures de Paris sont la cathédrale Notre-Dame, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, la basilique Sainte-Clotilde, la basilique Notre-Dame-des-Victoires et la basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours ; la basilique Sainte-Jeanne-d'Arc n'est pas élevée au rang de basilique.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ordo administratif 2018 du diocèse de Paris, p. 92.
  2. Paroisse Notre-Dame du Perpétuel Secours.
  3. Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, Art, Culture et Foi.
  4. a et b Notre-Dame du Perpétuel Secours - guide paroissial, 2015-2016, p. 10.
  5. Service de l’exorcisme, L'Église catholique à Paris.
  6. Marguerite Huré, précurseur de l’abstraction dans le vitrail religieux, Véronique David, In Situ 3/2003, OpenEdition.