Barsanuphe de Gaza

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Barsanuphe)

Barsanuphe de Gaza
Image illustrative de l’article Barsanuphe de Gaza
Saint
Décès 540 
Vénéré à cathédrale d'Oria
Fête 11 avril pour les catholiques
6 février pour les orthodoxes
Saint patron Diocèse d'Oria

Barsanuphe de Gaza est un moine du VIe siècle de la région de Gaza en Palestine et vénéré comme saint par l'Église catholique et l'Église orthodoxe. Les orthodoxes le fêtent le 6 février dans le calendrier julien[1], et les catholiques le 11 avril. Ses fêtes locales à Oria ont lieu le et (translation).

Biographie[modifier | modifier le code]

La vie de Barsanuphe, au Ve siècle et au début du VIe siècle, est mal connue. Né en Égypte, et devenu ermite près d'un monastère de la région de Gaza, il est surnommé « le Grand Vieillard ». Consulté par tous les milieux, moines, laïcs et évêques, il a laissé une importante correspondance, liée à celle de Jean de Gaza. En effet, les deux moines avaient décidé de ne pas se parler, mais d'échanger uniquement par écrit. Barsanuphe faisait de même avec ses autres interlocuteurs, ce qui a donné un important nombre de lettres qui ont pu ensuite être publiés dans différents recueils[2],[3]. Dorothée de Gaza et Dosithée comptent parmi ses disciples. Plus de huit cents lettres de lui nous sont parvenues qui permettent de comprendre le monachisme de cette époque[4],[5].

Ses reliques ont fait l'objet d'une translation en Italie à Oria au IXe siècle. Elles sont placées par l'évêque Théodose près de la porte de la ville dans une ancienne basilique. La basilique sera plus tard détruite par les Sarrazins, et la localisation du tombeau du saint se perd. Ses reliques sont plus tard retrouvées et elles sont alors transférées dans la cathédrale de la ville où elles sont toujours vénérées[5].

Édition et traduction récentes[modifier | modifier le code]

Barsanuphe & Jean de Gaza, Correspondance (Clavis Patrum Græcorum 7350):

  • vol. I, Aux solitaires, tome I, Lettres 1-71, coll. Sources chrétiennes, 426, Paris, 1997 ;
  • vol. I, Aux solitaires, tome II, Lettres 72-223, coll. Sources chrétiennes, 427, Paris, 1998 ;
  • vol. II, Aux cénobites, tome I, Lettres 224-398, coll. Sources chrétiennes, 450, Paris, 2000 ;
  • vol. II, Aux cénobites, tome II, Lettres 399-616, coll. Sources chrétiennes, 451, Paris, 2000Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • vol. III : Aux laïcs et aux évêques, Lettres 617-848, coll. Sources chrétiennes, 468, Paris, 2002.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Barzanuphe et Jean de Gaza : Correspondance, Editions de Solesmes, , 569 p. (ISBN 978-2-8527-4155-3)
  • Maîtres spirituels au désert de Gaza : Lettres de Barsanuphe et de Jean, Editions de Solesmes, , 310 p. (ISBN 978-2-8527-4307-6)
  • François-martin Neyt, Deux sages de Gaza : Barsanuphe et Jean, Ve et VIe siècles, Saint Léger Editions, , 192 p. (ISBN 978-2-3645-2768-3)
  • Marie Malzac, « Barsanuphe et Jean de Gaza », La Croix,‎ .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 19 février dans le calendrier grégorien
  2. « Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Barsanuphe de Gaza », Magnificat, no 245,‎ , p. 155.
  3. « Saint Barsanuphe, Ermite près de Gaza (VIe siècle) », Nominis (consulté le ).
  4. Marie Malzac, « Barsanuphe et Jean de Gaza », La Croix,‎ .
  5. a et b (it) Agostino Amore, « San Barsanofio Eremita », sur Santi e Beati, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]