Barrage de Pinet

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Barrage de Pinet
Le barrage de Pinet, et le village du même nom.
Géographie
Pays
Région
Département
Communes
Nom (en langue locale)
Barrage du Pinet
Coordonnées
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Opérateur
Date du début des travaux
1926
Date de la fin des travaux
1929
Date de mise en service
1929
Barrage
Type
Barrage poids en béton
Hauteur
(lit de rivière)
41,1 m
Hauteur
(fondation)
45,1 m
Longueur
175 m
Épaisseur en crête
1,70 m
Épaisseur à la base
39 m
Réservoir
Nom
Altitude
320 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Volume
10,4 millions de
Superficie
1,09 km²
Longueur
12 km
Centrale(s) hydroélectrique(s)
Pinet (ou Mas du Landès)
Exploitant
Hauteur de chute
36 m
Nombre de turbines
5
Type de turbines
Puissance installée
40 MW
Production annuelle
105 GWh
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
(Voir situation sur carte : Occitanie)
Géolocalisation sur la carte : Aveyron
(Voir situation sur carte : Aveyron)

Le barrage de Pinet, ou du Pinet, est un barrage français du Massif central, situé sur le Tarn dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le barrage de Pinet se situe dans les Raspes du Tarn, entre les communes de Saint-Victor-et-Melvieu (en rive gauche) et Viala-du-Tarn (en rive droite), au niveau du village de Pinet, dans le sud du département de l'Aveyron, immédiatement à l'aval de la confluence entre le ruisseau de Lavandou et le Tarn. De l'amont vers l'aval, c'est le premier barrage sur le Tarn, en amont du barrage du Truel.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les travaux préparatoires ont commencé dès 1924[1]. À dix-huit kilomètres de la plus proche voie ferrée, le site du chantier étant peu accessible au fond de gorges profondes de 300 mètres, une route spécifique a été construite en rive gauche[2]. Le barrage a été édifié par la Société du Rouergue[2] entre 1926 et 1929[3] et mis en service en 1929 pour produire de l'énergie hydroélectrique[4].

Il a vécu de nombreuses crues du Tarn mais en , la crue fut si importante (2 800 m3/s) — il s'agit de la crue centennale du Tarn au XXe siècle[5] —, que le débit maximal d'évacuation du barrage de l'époque (3 500 m3/s) ne suffisait plus. Les 18 vannes levantes longues chacune de 6,50 mètres ont ensuite été détruites pour laisser place à trois clapets de surface, d'une longueur de 40,26 mètres, larges de 8 mètres et pesant chacun 104 tonnes, permettant une évacuation de 4 400 m3/s en cas de crue millénale. Ce chantier qui a permis la réfection du pont-route, s'est déroulé entre 1987 et 1990[6].

En 2015, un rapport indique qu'un redimensionnement de ces évacuateurs de crues « est pressenti » par EDF à la suite d'études entérinant « l’augmentation des débits des crues millénales » du Tarn[7].

L'exploitation du site de Pinet a été concédée à EDF en 2006[8].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Carte du complexe hydroélectrique du Lévézou, avec Pinet en bas à droite.

Le barrage de Pinet est un barrage poids en béton établi sur le cours du Tarn. Ses principales caractéristiques sont les suivantes[4],[3] :

  • Hauteur (par rapport au lit du cours d'eau) : 41,1 m
  • Hauteur (par rapport aux fondations) : 45,1 m
  • Volume du barrage : 87 500 m3
  • Épaisseur en pied : 39 m
  • Épaisseur en crête : 1,70 m
  • Longueur en crête : 175 m
  • Altitude de la crête : 323 m
  • Débit d'évacuation : 4 400 m3/s
  • Évacuation : 3 clapets de surface.

L'usine de Pinet (ou de Mas du Landès), située à 600 mètres en aval du barrage (400 mètres vers l'ouest à vol d'oiseau), fonctionne en marche télé-programmée depuis Toulouse et est équipée de cinq turbines Francis[9] pour une puissance installée totale de 40 mégawatts[10], actionnées par une chute d'eau de 36 mètres[11].

Retenue[modifier | modifier le code]

À une altitude de 319 mètres, sa retenue, le lac de Pinet, est longue d'environ douze kilomètres et s'étend sur 109 hectares[4]. Située dans des gorges resserrées appelées Raspes, sa largeur n'excède pas 200 mètres pour une profondeur maximale de 40 mètres[10].

La retenue draine un bassin versant de 2 677 km2[4] et baigne les communes entre lesquelles est érigé le barrage, Saint-Victor-et-Melvieu et Viala-du-Tarn, ainsi qu'une autre en amont : Saint-Rome-de-Tarn. En dehors du Tarn, elle est également alimentée par une vingtaine de ruisseaux, parmi lesquels ceux del Capou, de Combamen, de Lavandou, de Lévéjac, de Prat Long, des Raspes, de Rebouisses et de la Valade.

Le volume total de la retenue est de 10,4 millions de mètres cubes[4]. Une base nautique y a été implantée en aval du bourg de Saint-Rome-de-Tarn[12].

Sa faune piscicole se compose notamment de brochets, carpes, perches, poissons blancs, sandres et silures[12],[13].

Photothèque[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Georges Jorré, « L'énergie électrique du Rouergue et l'électrification rurale de l'Aveyron », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, tome 3, fascicule 2, 1932, p. 246 ; sur Persée.
  2. a et b [PDF] « Note sur la tournée du P.C.M. dans les Causses et les gorges du Tarn », Bulletin du P.C.M., XXIIIe année, Août-Septembre-Octobre 1926, no 5, p. 19.
  3. a et b Barrage de Pinet, Structurae, consulté le 9 juillet 2020.
  4. a b c d et e Occitanie : Barrage de Pinet, Comité français des barrages et réservoirs, consulté le 9 juillet 2020.
  5. Bernard Maury, « Millau. Les terribles colères du Tarn depuis le 14e siècle… », Millavois, 29 septembre 2019.
  6. Guy Soyer, Électricité de France, GRPH Languedoc, « Evacuateur de crues du barrage de Pinet sur le Tarn. Conception d'ensemble et conception du contrôle commande », La Houille Blanche, revue internationale de l'eau, no 2/3, avril 1992, p. 195-200.
  7. [PDF] « Contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques - Bilan d'activité 2015 », Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer, mars 2017, p. 51-52.
  8. [PDF] « Concession hydroélectrique de l'État de Pinet », Préfecture de l'Aveyron, Recueil des actes administratifs spécial no 12-2017-095, , p. 22.
  9. Pinet, Hydroweb.
  10. a et b « Rodez. Le Pinet : portrait robot du barrage avant la vidange », La Dépêche du Midi, 16 avril 2010.
  11. Visiter EDF, Électricité de France. Pour accéder à l'information, zoomer sur la carte, puis cliquer sur Centrale de Pinet, à l'ouest de Parc naturel régional des Grands Causses.
  12. a et b « Le carnassier, roi du week-end au barrage de Pinet », Centre Presse Aveyron, 13 octobre 2016.
  13. [PDF] « Sud Aveyron - Pinet », Piscator Aveyron no 14, juin 2011.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]