Baronnie de Kalávryta

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Baronnie de Kalávryta

vers 1209 – au cours des années 1270

Blason
Blason de la Principauté d'Achaïe
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du Péloponnèse au cours du Moyen Âge central
Informations générales
Statut Principauté d'Achaïe
Capitale Kalávryta

La baronnie de Kalávryta (en grec moderne : Βαρωνία των Καλαβρύτων), ou baronnie de La Colo(u)vrate)[1], est un fief médiéval franc de la principauté d'Achaïe, situé dans la péninsule du Péloponnèse, centrée sur Kalávryta en Grèce. Elle fait partie des douze baronnies de la principauté d'Achaïe.

Histoire[modifier | modifier le code]

La baronnie de Kalávryta est créé vers 1209, après la conquête du Péloponnèse lors de la quatrième croisade. Elle est l'une des douze baronnies laïques au sein de la principauté d'Achaïe. La chronique de Morée mentionne que la baronnie est centrée sur la ville de montagne de Kalávryta et qu'elle comprend douze fiefs de chevaliers avec Othon de Durnay[2], inconnu par ailleurs, en tant que premier baron[3],[4] Durant les années 1260, son successeur est Geoffroi de Durnay qui est encore mentionné en 1289 comme artisan du mariage de Florent de Hainaut et d'Isabelle de Villehardouin. En 1292, ses fils Jean (en) (alors marié à une fille de Richard de Céphalonie) et Othon sont cités, mais la famille disparaît par la suite[5]. À cette date, la baronnie est déjà perdue au profit des Byzantins de Mistra. Un document vénitien de 1278 semble indiquer que Kalavryta était sous contrôle grec à l'époque. Antoine Bon suggère qu'elle a été capturée au cours des premières années de 1270, lorsque les offensives grecques percent les défenses franques en Arcadie, et non, comme Karl Hopf le suggère, dans la première phase des offensives grecques vers 1264[6].

Geoffroi de Durnay est attesté après 1278 comme baron de La Grite, identifiée par Bon à la baronnie de Gritséna qui lui fut apparemment donnée à titre de compensation[7]. Peu d'informations sont connues sur la baronnie à l'exception du fait que les Prémontrés s'y sont également installés[8].

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bon (1969), pp. 109, 420
  2. La famille était apparemment originaire de Champagne, la localité la plus probable étant un hameau disparu de la commune de Vendeuvre (Longnon, Problèmes de l'histoire de la principauté de Morée (Premier article) dans JdS, 1946, p. 87 (en ligne)
  3. Miller (1921), pp. 71–72
  4. Bon (1969), p. 467
  5. Bon (1969), pp. 182, 467–468
  6. Bon (1969), pp. 145–146, 468
  7. Bon (1969), pp. 145–146, 420–421
  8. Bon (1969), pp. 100, 469

Articles connexes[modifier | modifier le code]