Barfleur

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Barfleur
Barfleur
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg-Octeville
Intercommunalité Communauté de communes du Val de Saire
Maire Jean Deville
Code postal 50760
Code commune 50030
Géographie
Coordonnées 49° 40′ 16″ nord, 1° 15′ 48″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 8 m
Élections
Départementales Quettehou
Localisation
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Barfleur
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Barfleur

Barfleur (prononcer /baʁflœʁ/) est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie.

Avec un territoire ne couvrant que 60 ha, elle est la plus petite commune du département de la Manche.

Barfleur est aujourd'hui gratifiée du label des plus beaux villages de France, décerné par une association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité.

Ses habitants sont appelés les Barfleurais ou Barflotais.

Géographie

Histoire

Port ancien, mais dont le nom n'est pas antérieur au IXe ou Xe siècle. Geoffroy de Monmouth, dans le neuvième livre de son Historia regum Britanniae, fait partir le roi Arthur de Barfleur pour combattre les Romains chez les Allobroges.

Pendant toute la période ducale (jusqu'à 1204, date du rattachement de la Normandie au royaume de France), Barfleur était le port préféré des ducs de Normandie qui étaient aussi rois d'Angleterre.

Barfleur, Normandie

En 1066, la bataille de Hastings marque le début de la conquête de l'Angleterre par les Normands parmi lesquels figurent de nombreux Cotentinais et Avranchinais. Sur le port de Barfleur fixé sur un rocher, un médaillon rappelle que Guillaume le Conquérant fit sur le Mora la traversée depuis Barfleur piloté par un jeune Barfleurais, Étienne. -

Il débarquera à Pevensey dans le Sussex de l'Est, le . Le 14 octobre, il défait son compétiteur Harold à la bataille d'Hastings, durant laquelle ce dernier est tué, et reçoit la couronne anglo-saxonne le dans l'abbaye de Westminster.

En 1120, la Blanche-Nef, navire royal, sombra au large de Barfleur avec à son bord le fils du roi Henri Ier d'Angleterre, Guillaume Adelin. Ce naufrage signe le déclin de la préférence ducale. À la fin du XIIe siècle, Richard Cœur de Lion aurait embarqué à Barfleur pour rejoindre l'Angleterre. Jean sans Terre y séjourne entre le 5 et le 10 février 1200, puis entre le 15 et 17 septembre de la même année.

En 1346, Barfleur est détruite par les troupes anglaises d'Édouard III, débarquées à la Hougue.

En 1865, c'est à Barfleur que fut construite la 1re station de sauvetage sur le modèle des stations britanniques, en raison du danger que représente la pointe de Barfleur.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Barfleur est libérée le par les troupes américaines sans combat. Le port sera par la suite utilisé pour débarquer du matériel et des vivres.

Héraldique

Blasonnement : De gueules au bar contourné d'argent, surmonté d'une fleur de lys d'or

Ces armes sont une sorte de rébus correspondant au nom de la commune : bar - fleur.

Toponymie

Formes anciennes : Barbefloth 1066-77; Barbeflet 1163; Barbeflo 1175, 1198; Barflue 1227; Barefleu 1317 et une transposition latine du XIe siècle Barbatum fluctum[1].

Le toponyme a manifestement une origine anglo-scandinave. L'appellatif norrois floth (pour René Lepelley[2]); le vieil anglais flod (pour François de Beaurepaire); le norrois fljot (pour Albert Dauzat et Charles Rostaing[3],[4]) devenu -fleu puis -fleur, signifie : fleuve, rivière qui se jette dans la mer, comme dans Honfleur, Harfleur, Fiquefleur, Vittefleur, Crémanfleur à Crémanville et la Gerfleur, tous localisés dans la seule Normandie.

Le premier élément parait être le nom de personne Barbey, Barbay (de Barbatus, ancien français Barbé : « le Barbu »), essentiellement attesté en Normandie jusqu'au début du XXe siècle et que l'on retrouve dans Barbeville, lieu-dit à Barfleur, Barbeville (Calvados) et Barbetot à Épretot (Seine-Maritime)[5]. L'association avec -fleur ou -tot, la localisation dans l'aire de diffusion des toponymes norrois (y-compris Barbeville) incitent à mettre en parallèle le norrois Skeggi « le Barbu » rencontré par exemple dans Equiqueville, Ecuquetot (Seine-Maritime)[6].

L’r final ne date que des environs du XVIe siècle. Dans le langage normand du Cotentin, Barfleur se dit « Barflleu », ce qui se prononce /baʁfljø:/ ou plus souvent /baʁfjø:/. Les Barfleurais s'appellent alors les « Barfllotais » (soit /baʁfjote:/).

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
actuel Jean Deville SE retraité de la DCNS
mars 2008 Jacques Houyvet    
? mars 1998 Jean Villette    
v. 1860 ? M. Dalidan[7]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

Entre 1804 et 1831, Montfarville inclus dans Barfleur. Modèle:Démographie2

Économie

Barfleur est un port de pêche, notamment de moules de pleine mer. Son centre de débarque est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Cherbourg-Cotentin.

Lieux et monuments

Le port de Barfleur
L'église Saint-Nicolas
  • Église Saint-Nicolas (XVIIe-XIXe siècles) : elle remplace une église plus ancienne recouverte depuis longtemps par les flots.
  • Cour Sainte-Catherine (XVIe)
  • Petit port de pêche d'échouage typique.
  • Dans le village, maisons barfleuraises (du XVIIe au XIXe) en granit et à toit de schiste.

Personnalité liée à la commune

Célébrités

Divers

  • Le film L'Iceberg, un film belge réalisé par Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy, sorti en décembre 2005 a été tourné en partie à Barfleur.

Voir aussi

Notes et références

  1. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Éditions Picard 1986.
  2. Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, éditions Charles Corlet et PUC 1994.
  3. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1978.
  4. Qui, paradoxalement, analysent Harfleur par le vieil anglais flēot, eau qui coule, courant, rivière. Cette explication est reprise par Dominique Fournier dans son ouvrage sur les noms de lieux de Honfleur, pour expliquer Honfleur.
  5. François de Beaurepaire, Op. cité.
  6. On ne peut pas retenir l'interprétation de René Lepelley par le norrois barmr, sein, d'où pointe, cap, car cet élément ne correspond pas aux formes anciennes. De plus, la présence d'un Barbeville, lieu contigu, s'oppose à cette interprétation, car les noms en -ville sont presque tous composés avec un nom de personne, les noms en -fleur également et ils ont souvent un doublet en -ville (ex: Honnaville / Honfleur ou Crémanville / Crémanfleur ). Enfin, c'est très peu satisfaisant sur le plan sémantique et topographique. En effet, Barfleur n'est pas situé sur (ou près) d'un cap ou une pointe en forme de sein. La Pointe de Barfleur plus au nord, est un nom donné à-posteriori d'après le port de Barfleur, dont l'élément -fleur fait par contre référence à sa configuration et position.
  7. (fr) Annuaire du Département de la Manche, 33° Année 1861, p 102

Liens externes

Modèle:Communes de la Communauté de communes du Val de Saire