Bagneaux

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Bagneaux
Bagneaux
Eglise Saint Germain à Bagneaux
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité CC de la Vanne et du Pays d'Othe
Maire
Mandat
William Georges
2014-2020
Code postal 89190
Code commune 89027
Démographie
Gentilé Balnéotiens
Population
municipale
211 hab. (2014)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 02″ nord, 3° 35′ 44″ est
Altitude Min. 106 m
Max. 236 m
Superficie 16,24 km2
Élections
Départementales Villeneuve-l'Archevêque
Localisation
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Bagneaux
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Bagneaux

Bagneaux est une commune française située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.

Ses habitants sont appelés les Balnéociens.

Géographie

Bagneaux est située 2 km à l'est de Villeneuve-l'Archevêque. La commune comprend aussi les hameaux de Rateau et les Marchais, une ferme isolée (les Grands Essarts) qui sont situés au nord du village ainsi qu'un ancien moulin transformé en habitation : Maupas.

Communes limitrophes

Toponymie

Le toponyme peut évoquer la présence de bains dans l'Antiquité.

Histoire

On trouve trace du nom de la commune dès 872 : Baméoléum qui va évoluer en Balmoléum, Baingolaie, Bagnent, Bannault, Bainos, Baignax et enfin Bagneaux. Il ne reste rien de l'ancienne maison forte de Maulny-le-Repos, dont l'emplacement a été fouillé lors de la construction de l'autoroute A5 : c'est le lieu où Saint Louis aurait reçu la Couronne d’épines achetée à l'empereur Baudoin II, empereur de Constantinople, le 10 août 1239. Cette relique a ensuite été présentée dans l'église de Villeneuve-l'Archevêque, puis à Sens avant de rejoindre Paris et exposée à la Sainte-Chapelle.

Moyen Âge gothique

Le village de Bagneaux appartient au diocèse de Sens, à l'archidiaconé de Sens, et au doyenné de la Rivière. Dès les années 1110, ses environs sont sous le contrôle du comte de Troyes qui prendra le titre de comte de Champagne vers 1160. La paroisse est dédiée à saint Germain, évêque de Paris, et non pas à l'évêque d'Auxerre. La fête communale en adopte la date.

Dès le premier tiers du XIIe siècle, une famille de chevaliers, dits de Mauny ("Malonido") se manifeste dans le Sénonais[1]. Ces chevaliers sont des parents de l'archevêque de Sens Hugues de Noyers qui les autorise à ériger une chapelle dans leur "maison" (synonyme de maison-forte) de Mauny, à Bagneaux, sans préjudicier aux droits curiaux. Le patrimoine foncier de ces chevaliers s'égrène jusqu'à Sens où leur maison est contigüe à la tour royale de la ville[2].

En ce début de XIIe siècle, du fait de l'obstacle formé par la seigneurie de Nogent-sur-Seine, le chemin reliant les deux villes de foire de Provins et de Troyes, passe par La Motte-Tilly, Trainel, Villechat, Courgenay et retrouve la voie de Sens à Troyes à Bagneaux[3]. La fortune du détenteur est garantie par cette voie de contournement, tout comme celle de la branche aînée de la famille de Trainel.

Le fief de Mauny est vassal de la famille de Trainel (branche aînée de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, Foissy et de Pouy).

Il est très probable que les chevaliers de Mauny aient entravé la première fondation d'une ville neuve sur la Vanne par les moines de Saint-Jean de Sens. L'obstacle sera levé quand Anseau de Trainel sera associé par l'archevêque Guillaume aux Blanches Mains à la refondation de la ville qui prendra le nom de son protecteur : Villeneuve-l'Archevêque. Dès lors, les chevaliers de Mauny s'abstiennent de contrarier le développement de la ville.

Vers 1195, le comte de Champagne met la main sur la seigneurie de Nogent-sur-Seine, et ouvre un axe direct reliant Provins à Troyes. Le chemin de contournement passant par Trainel périclite. Pire : un autre chemin ouvert entre Nogent et Villeneuve-l'Archevêque néglige Bagneaux. L'atout routier se limitera désormais à la voie de Troyes à Sens.

Une partie du finage de Bagneaux (notamment le Marchais, situé au Nord), appartient à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés de Paris qui dispose d'un prieuré à Bagneaux.

Moyen Âge flamboyant

Sous le règne de Philippe le Bel (1284-1314), le bailli royal de Sens profite de ce que son maître a épousé Jeanne, héritière de la Champagne, pour confisquer induement l'autorité judiciaire sur Bagneaux et les environs, profitant de la faiblesse et du retard de l'administration comtale. Cette avancée sera entérinée et va perdurer jusqu'en 1789.

À la suite des chevaliers de Mauny, plusieurs familles nobles détiennent la seigneurie de Mauny-le-Repos : familles de Brisolles, d'Avelly (1362-1499) et de Verdelot (1527-1615), de Castelan (1623-1629).

Une économie diversifiée

Le moulin de Maupas est un moulin à foulon de 1615 à 1782, donc complémentaire des activités drapières de Rigny-le-Ferron et de Villeneuve-l'Archevêque. En 1788, le moulin passe au tan.

Des bonnetiers se fixent à Bagneaux de 1785 à 1792 ; une couturière en 1786 ; un tondeur de draps en 1792.

Les tuiliers s'activent continuement au Marchais depuis 1563 (Pyat, Pélerin, Bréard, Vuidot).

L'hôtellerie de 1564 disparaît très vite.

Politique et administration

Curés de la paroisse :

  • Jacques Chenuot, de 1561 à 1563.
  • en 1726, Bagneaux est desservi par Pleyard, curé de Vulaines.
  • Pierre Moreau, de 1726 à son décès survenu en 1728.
  • de Rochefort, de 1728 à 1735.
  • Charles-François Barbier, de 1738 à 1743. Natif de Moreuil en Picardie. Frère du curé de Rigny-le-Ferron.
  • Pierre Andouillé, de 1746 à son décès âgé de 67 ans en 1764. Originaire de Trainel.
  • Yvert, en 1777.
  • Jean-Baptiste Foloppe, de 1777 à 1792.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
avant 2005 2014 Marcel Leroy[4]    
2014 En cours William Georges    

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[6],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 211 habitants, en diminution de −8,26 % par rapport à 2009 (Yonne : −0,46 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
456388395458496541541575555
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
552562572579587577530539460
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
411375322289266243244263251
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
216184151131143182214230211
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

La fête patronale a lieu le 22 janvier et la fête communale le 28 mai.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Les monuments notables de Bagneaux sont :

  • l'église dédiée à saint Germain ;
  • le pont de pierre sur la Vanne ;
  • les anciens puits à Rateau et aux Marchais :
  • une ancienne tuilerie (Saint Laurent à Rateau) ;
  • un petit musée de la pêche et de la photographie à la mairie, sur rendez-vous.

Il existe sur le territoire de la commune un forage pétrolier en exploitation depuis 1990.

Personnalités liées à la commune

  • Henry-Marie Villiers. Fils de Jean receveur de la seigneurie de Bagneaux (1699+1762) de Marguerite Courtois. À son tour receveur de la seigneurie de Bagneaux de 1778 à 1789. Marchand de bois en 1791. Président du district de Sens en 1791 et 1792, et à ce titre maître d'œuvre du système de terreur et de spoliation mis en place par le nouveau régime : massacre de la ferme des Loges, "charrette" des sénonais guillotinés avec Madame Elisabeth, pillages des propriétés séquestrées, etc. Époux en premières noces de Marie-Cécile Thénard (1753+1782), en secondes noces avant 1784 de Colombe-Aveline Berthier (de Saint-Mards-en-Othe). Une partie de la famille est partie diriger la Société des Houillères[9].

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Étienne Meunier. Chevaliers de Mauny, de Malonido, CSGY, XIX, 2013
  2. Il s'agit de la tour primitive, de forme carrée, en centre ville, près du Carrouge, et non de la future "Grosse Tour" de forme ronde près du cours de l'Yonne
  3. Étienne Meunier. Les châteaux de Courgenay. Au courant de la Vanne, 9, 2009 et du même Villeneuve-aux-Riches-Hommes du XIIIe au XVe siècle. Bulletin des amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, 24,2010
  4. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
  5. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  6. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  8. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  9. Le mémorial de Lyon en 1793. Tome IV. Le victimes de la famille Praire. Lyon, 1990, p. 125. Par erreur l'auteur de la notice croyait la famille issue de la famille anglaise Pittmann, exilée en France pour des raisons politiques