Bénigne Gagneraux

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Bénigne Gagneraux
Panini d'après Bénigne Gagneraux, Portrait de Gagneraux par lui-même (XIXe siècle)[1],
musée des Beaux-Arts de Dijon.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
FlorenceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Maître
Lieux de travail
Fratrie
Baptiste Gagneraux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Prix de Rome en peinture des États de Bourgogne en 1776.

Bénigne Gagneraux, né à Dijon le et mort à Florence le [2], est un peintre et dessinateur néo-classique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Élève de François Devosge à l'école de dessin de Dijon, Bénigne Gagneraux est lauréat du premier prix de Rome de peinture institué par les États de Bourgogne en 1776 avec Marcus Curtus refusant les présents des Samnites[3]. Lors de son séjour à Rome il fait plusieurs copies pour les décors du palais des états de Bourgogne. En 1784, il est remarqué par le roi de Suède Gustave III qui lui achète plusieurs tableaux[3]. Pendant la Révolution française, Gagneraux est toujours à Rome lorsque se déclenchent les émeutes antifrançaises de 1793. Il est blessé et doit se réfugier à Florence, là-même où il se met au service du grand duc de Toscane Ferdinand III[4]. En 1794, il est nommé peintre d'histoire de la Cour de Suède. Il meurt à Florence l'année suivante, défenestré de son domicile, accidentellement ou plus probablement par suicide[4].

Redécouvert dans les années 1970, l'œuvre de Bénigne Gagneraux a été réévalué à partir des travaux de Robert Rosenblum et de l'exposition de David à Delacroix, qui aboutissent à une exposition rétrospective en 1983 à Dijon et Rome. Son Recueil de planches gravées exécutées à Rome d'après l'Antique de 1792, précède les gravures au trait de John Flaxman, et a une influence sur Jean-Auguste Dominique Ingres[5] et sur la secte des Barbus, le mouvement radical néo-classique[6].

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

  • Dijon :
    • musée des Beaux-Arts :
      • Le Triomphe de l'Amour (copie d'après Salimbeni), 1779, huile sur toile, 126 × 92,5 cm ;
      • Vénus priant Neptune d'être favorable à Énée, 1779, huile sur toile, 71 × 93 cm ;
      • L'École d'Athènes, copie d'après Raphaël, 1780, huile sur toile, 202 × 295 cm ;
      • Œdipe aveugle recommandant sa famille aux dieux, vers 1783, dessin peint à l'huile sur papier anciennement marouflée sur toile, 73 × 94,5 cm ;
      • Jeune homme lisant Homère, 1786, huile sur toile, 46 × 38 cm ;
      • La Bataille de Sénef, 1788, huile sur toile, 296 × 357 cm ;
      • Le Génie des arts, 1789, huile sur toile, 109,5 × 83,5 cm ;
      • Le Passage du Rhin par l'armée française sous le commandement du Grand Condé, 1790, huile sur toile, 286 × 359 cm ;
      • L'Amour domptant la Force, 1793, huile sur toile, 38,7 × 50 cm ;
      • Soranus et Servilie, 1793, huile sur toile, 84 × 116 cm ;
      • Les Vestales recevant le Palladium des mains de Metellus, 1794, huile sur toile, 88,5 × 119,5 cm ;
      • Bacchanale, 1795, huile sur toile, 74,8 × 98,8 cm ;
      • Chasse au lion, vers 1795, huile sur toile, 89,6 × 112 cm ;
      • Le Festin des dieux champêtres, huile sur toile, 83 × 115,5 cm ;
    • musée Magnin : Le Cheval et le serpent, 1787, huile sur toile, 61,6 × 73 cm[7].
  • Mâcon, musée des Ursulines : Phaéton effrayé par le signe du lion, 1795, huile sur bois, 40 × 57,5 cm.
  • Montpellier, musée Fabre :
    • Le Nid d’amours, 1793, huile sur toile, 39,5 × 51,2 cm ;
    • La Diseuse de bonne aventure, 1794, huile sur toile, 22 × 20 cm ;
    • Combat de cavaliers, 1795, huile sur toile, 39,7 × 49,2 cm ;
    • Moine lisant, 1795, huile sur toile, 42,5 × 35 cm.
  • Paris :
    • École nationale supérieure des beaux-arts : Dieu maudissant Caïn après le meurtre d'Abel, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche sur esquisse à la pierre noire sur papier lavé d'ocre, 55,7 × 44,2 cm[8]. L'assemblage abondant en références, Sebastiano del Piombo, Marcantonio Raimondi d'après Raphaël et Michel-Ange, dévoile la familiarité de Gagneraux avec le répertoire de la Renaissance romaine et l'interprétation qu'il en donne. L'expressivité des gestes et des visages accentuent la dramatisation et contrastent avec l'immensité désertique du paysage[9].
    • musée du Louvre : Le Baptême de Clorinde par Tancrède, 1789, huile sur toile, 78 × 98 cm.
  • Vizille, musée de la Révolution française : Le Génie des arts, 1789, huile sur toile, 109,5 × 83,5 cm.

Suède[modifier | modifier le code]

  • Stockholm, Nationalmuseum :
    • Œdipe aveugle recommandant sa famille aux dieux, 1784 ;
    • Le Pape Pie VI visitant avec Gustave III de Suède, la Galerie des Antiques du Vatican, 1785.

Suisse[modifier | modifier le code]

Exposition[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D'après un original peint en 1793-1795, conservé à la galerie des Offices de Florence.
  2. Journal des savants, Paris, Imprimerie royale, (présentation en ligne)
  3. a et b De David à Delacroix 1974, p. 419.
  4. a et b De David à Delacroix 1974, p. 420.
  5. (en) Robert Rosenblum, Transformations in Late Eighteenth Century Art, p. 179.
  6. (it) Sylvain Laveissière, Bénigne Gagneraux (1756-1795), un pittore francese nella Roma di Pio VI, p. 53.
  7. « Le Cheval et le serpent », notice no 50110000717, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. « Dieu maudissant Caïn après le meurtre d'Abel, Bénigne Gagneraux, sur Cat'zArts ».
  9. Emmanuelle Brugerolles (dir.), De l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p. 90-91, Modèle:Cat..

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]