Baybars
Baybars | |
Mosquée de Baybars au Caire | |
Titre | |
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Sultan d'Égypte | |
– 16 ans, 8 mois et 7 jours |
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Prédécesseur | Qutuz |
Successeur | Berke Khan |
Biographie | |
Dynastie | Mamelouks Bahrites |
Nom de naissance | Al-Malik az-Zâhir Rukn ad-Dîn Baybars al-Bunduqdari |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Crimée |
Date de décès | (à 53 ans) |
Lieu de décès | Damas |
Conjoint | De nombreuses épouses |
Enfants | Berke Khan (1260–1280) Solamish (1271-1291) |
Religion | Sunnisme |
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Al-Malik az-Zâhir Rukn ad-Dîn Baybars al-Bunduqdari[1], plus connu en français sous le nom de Baybars, Baïbars ou encore Bibars (né le au nord de la mer Noire et décédé le à Damas en Syrie) est un sultan mamelouk bahrite d'Égypte qui régna de 1260 à 1277.
Il est parfois surnommé la "panthère" ou encore « l'arbalétrier ».
Biographie
Né au Kiptchak (en Crimée) en 1223, il est vendu comme esclave à Damas après l'invasion mongole dans les années 1240.
Envoyé en Égypte, il entre au service du sultan ayyoubide As-Sâlih Ayyûb comme garde du corps, qui lui fait donner une formation militaire. Il participe activement au coup d'État qui renverse la dynastie ayyoubide et se traduit par l'assassinat de Tûrân Châh, le fils d'As-Sâlih Ayyûb, en 1250.
Au service du sultan mamelouk Sayf ad-Dîn Qutuz, il remporte sur les Mongols la victoire d'Aïn Djalout ([2]) qui sauve l'Égypte des destructions massives que vient de subir Bagdad. À son retour au Caire, il renverse le sultan Sayf ad-Dîn Qutuz, qui lui refusait le poste de gouverneur de la Syrie, se proclame sultan et accueille Al-Mustansir bi-llah, l'un des survivants de la famille des Abbassides, dont il fait un calife fantoche, mais qui lui confère une légitimité supplémentaire. Celui-ci sera rapidement remplacé par Al-Hakim Ier en 1262.
Administrateur efficace, Baybars crée une marine de guerre, une armée permanente, restaure les routes et organise un remarquable service postal.
Lutte contre les croisés
Son objectif principal, durant la suite de son règne, est la destruction des États croisés, ou du moins ce qu'il en reste, et pour cela il obtient la neutralité de l'empire byzantin, du sultanat seldjoukide de Roum.
Il lance une offensive en 1261 et s'empare de Césarée le 27 février 1261. Puis Baybars s'empare successivement de la forteresse des Templiers de Safed (25 juillet 1266), de Jaffa (7 mars 1268),d'Antioche (18 mai 1268) et enfin de « l'imprenable » krak des Chevaliers le .
Les Croisés obtiennent l'alliance des Mongols, ce qui contraint Baybars à signer une trêve de dix ans. Il en profite pour s'emparer de Masyaf, la forteresse du nord de la Syrie, aux mains de la secte des assassins (1272), ainsi que de Césarée de Cappadoce, enlevée aux Seldjoukides.
Véritable artisan du relèvement musulman au Moyen-Orient face à la menace mongole et aux restes de la présence des croisés, il est devenu le héros d'un roman de chevalerie, très populaire dans le monde arabe, le Sirat el-Malik el Zahir.
Baybars meurt, peut-être empoisonné, à Damas en 1277, mais échoue dans sa tentative de rendre le sultanat héréditaire dans sa famille : si deux de ses fils, Berke Khan et Salamish, sont bien sultans, en 1279 le sultanat revient au régent Qala'ûn.
Postérité
La vie de Baïbars fit le sujet d'un des cycles épiques les plus populaires du monde arabe: le Roman de Baïbars.
Notes et références
- Arabe: al-malik aẓ-ẓāhir rukn ad-dīn baybars al-bunduqdārī, الملك الظاهر ركن الدين بيبرس البندقداري. malik, roi ; aẓ-ẓāhir rukn ad-dīn, évident soutien de la religion ; al-Bunduqdari, du persan : bunduq-dār, بندق دار « porteur de d'arbalète/fusil ; arbalétrier »
- 25 ramadan 658 A.H.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) The Chicago Online Encyclopedia of Mamluk Studies
- (en) « Sultan al-Zahir Baybars Madrasa », sur ArchNet
- (en) « Sultan al-Zahir Baybars Mosque », sur ArchNet
- (en) « Zahiriyya Madrasa and Mausoleum of Sultan al-Zahir Baybars », sur ArchNet
- « Sultan Zahir Rukn Al-Din Baybars », sur L’Égypte éternelle
- (ar) « المماليك البرجيون/الجراكسة/الشركس » (Les Mamelouks burjites / Les Circassiens / Les Tcherkesses)
- (ar) « المماليك البحريون/القبجاق » (Les Mamelouks bahrites / Les Kiptchaks)
Bibliographie
- Janine et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l’islam, PUF, coll. « Quadrige », , 1056 p. (ISBN 978-2-130-54536-1), « Mamlouks syro-égyptiens », p. 526-529
- André Clot, L'Égypte des Mamelouks 1250-1517. L'empire des esclaves, Perrin, , 474 p. (ISBN 9782262030452)
- (en) Clifford Edmund Bosworth, The new Islamic dynasties: a chronological and genealogical manual, Edinburgh University Press, 389 p. (ISBN 9780748621378, lire en ligne), « The Baḥrī line 648-792/1250-1390 », p. 76