Avenue du Président-Wilson (Saint-Denis)

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Avenue du Président-Wilson
Image illustrative de l’article Avenue du Président-Wilson (Saint-Denis)
L'avenue du Président-Wilson à son croisement avec la rue du Landy et sous le pont de Soissons, où passent les voies du RER B
Situation
Coordonnées 48° 54′ 55″ nord, 2° 21′ 28″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Saint-Denis-La Plaine Saint-Denis
Quartier(s) La Plaine Saint-Denis
Début Avenue de la Porte-de-la-Chapelle
Fin Place de la porte de Paris
Morphologie
Type Avenue
Longueur 3,13 km
Largeur 65 m
Histoire
Anciens noms Avenue de Paris
Géolocalisation sur la carte : Seine-Saint-Denis
(Voir situation sur carte : Seine-Saint-Denis)
Avenue du Président-Wilson
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Avenue du Président-Wilson
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Avenue du Président-Wilson

L’avenue du Président-Wilson est une voie importante de la ville de Saint-Denis-La Plaine Saint-Denis.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Orientée nord/sud, cette voie relie la porte de Paris (entrée du cœur historique de la ville de Saint-Denis) à la limite communale de Paris, avenue de la Porte-de-la-Chapelle, sous l'échangeur de la porte de la Chapelle.

Elle jouxte le Stade de France et constitue un des axes principaux du quartier intercommunal de La Plaine Saint-Denis.

Dans son emprise passe l'autoroute A1, soit sous l'avenue (tunnel du Landy), soit en viaduc.

Tracé[modifier | modifier le code]

La Plaine Saint-Denis en 1936.
L'avenue est l'axe nord-sud visible au centre de la carte

Du boulevard périphérique de Paris à la rue du Landy[modifier | modifier le code]

Côté Ouest:

Côté Est:

Elle croise, à peu près au milieu de son tracé, la rue du Landy et simultanément va sous le pont de Soissons qui fait passer les voies ferroviaires de la Gare du Nord.

De la rue du Landy à la A86[modifier | modifier le code]

Côté Ouest:

Côté Est:

Elle passe ensuite sous la A86, puis franchit le canal Saint-Denis par un viaduc.

De la A86 à la Place de la porte de Paris[modifier | modifier le code]

Côté Ouest:

Côté Est:

  • Rue Henri-Delaunay
  • Avenue du Général-de-Gaulle

Traversant le canal Saint-Denis, elle atteint la place de la Porte de Paris à Saint-Denis.

La carrefour de la porte de Paris est constitué par le croisement de l'avenue, de la rue Gabriel-Péri qui la poursuit dans le centre de Saint-Denis, de la route de la Révolte (boulevard Anatole-France) qui constitue un tronçon de l'ex-route nationale 410.

La route nationale 1, qui se poursuivait par la rue Gabriel-Péri, a été déviée par l'est en longeant le parc de la Légion-d'Honneur, avenue Paul Vaillant-Couturier, qui constitue la dernière branche majeure du carrefour de la Porte de Paris, que Plaine Commune réaménage en place urbaine en 2012-2014 afin de permettre d'y implanter la station terminale de la ligne 8 du tramway d'Île-de-France.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Cette voie, initialement dénommée avenue de Paris, porte depuis 1919 le nom de Woodrow Wilson (1856-1924), 28e président des États-Unis, acteur important de la Première Guerre mondiale, en tant qu'allié de la France[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Les anciennes voies romaines de Lutèce constituées encore aujourd'hui par les rues Saint-Denis et Saint-Martin, qui recouvrent les premiers chemins protohistoriques et l'ancienne voie de l'étain reliant Paris au nord de la France[2] étaient prolongées par un chemin tortueux, l'Estrée. Sous Louis XV, cette voie est remplacée par la route royale de Paris vers Saint-Denis et le nord, par la suite renommée RN 1 .

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'avenue est la voie structurante de l'importante zone industrielle qu'est devenue La Plaine Saint-Denis, et plusieurs lignes de tramways y sont établies, la première reliant le centre-ville à Paris en 1874 et concurrencent les voitures à impériales tirées par deux chevaux qui assurent encore la liaison de Saint-Denis à la Madeleine[2]. Dans sa partie nord, l'avenue était bordée de nombreux gazomètres, détruits à la fin des années 1970 ou au début des années 1980.

Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, une bombe lancée d'un avion allemand explose au no 204 « avenue de Paris » sur l'usine Mouton et une autre sur l'usine Martin située un peu plus loin[3]. Le un autre raid touche les nos 133, 143, 161, 307 et 404 « avenue de Paris ».

Alors appelée « avenue de Paris », elle prend sa dénomination actuelle après la Première Guerre mondiale.

Lors du bombardement du 21 avril 1944, les immeubles de no 76, 78, 166 et 226 ainsi que les hôtels des no 182 et 199 furent entièrement détruits[4].

Dans son centre a été construite en 1965 l'autoroute du Nord. La création de cette voie rapide a créé une profonde coupure entre les rives est et ouest de l'avenue, qui a favorisé son déclin urbain et causait un bruit routier insupportable[5]. Malgré d'incessantes demandes de la ville de Saint-Denis et des habitants, il a fallu attendre les accords portant création du stade de France en vue de la Coupe du monde de football 1998 pour obtenir la couverture de l'autoroute, qui a formé le tunnel du Landy[6].

Ce tronçon de la route nationale 1 a été déclassé par un décret du 5 décembre 2005 en route départementale.

De 1885 à 1977, un important espace domicilié au 361 avenue du Président-Wilson accueille l'usine de gaz du Landy qui fournit du gaz à la région parisienne[7]. Il était délimité par l'A86 au sud, l'avenue du président-Wilson à l'est, la N410 à l'ouest et la N412 au nord. En 1977, le site est converti en Centre de Recherches Gazières de Saint-Denis[7]. En 2019, Engie quitte les lieux et à partir de 2020 le site de l'usine de gaz du Landy est démantelé pour faire place à la piscine des Jeux olympiques d'été de 2024[7].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Elsa Marnette, « Histoire des migrations : « Il n’y a pas un groupe qui a vocation à s’intégrer et un groupe qui ne l’a pas » : Avec « Voisins de passage : Une microhistoire des migrations », l’historien Fabrice Langrognet fait ressurgir le quotidien d’habitants de Saint-Denis de 1882 aux années 1930. Il explique le choix de son sujet d’étude et appelle à la prudence sur les leçons à tirer du monde actuel », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Hervé Vieillard-Baron, « La Plaine Saint-Denis : un ancien territoire industriel au centre des contradictions métropolitaines », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 88e année, nos 2011-2 « Le territoire français, la désindustrialisation et les délocalisations »,‎ , p. 164-173 (ISSN 2275-5195, DOI https://doi.org/10.3406/bagf.2011.8214, lire en ligne, consulté le )
  3. Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute sur Gallica
  4. 20/21 avril 1944 - Paris/Porte de la Chapelle - Bombardement de la gare de triage - 617 SQ
  5. Michel Corajoud, « Le paysage : une expérience pour construire la ville » [PDF], sur corajoudmichel.nerim.net, (consulté le ), p. 20-22.
  6. Benoît Bréville et Anaëlle Verzaux, « La Seine-Saint-Denis entre deux mondes », Le Monde diplomatique,‎ (ISSN 0026-9395, lire en ligne)
  7. a b et c (en) Olivier Cognasse, « Comment Séché Environnement dépollue le site du futur centre aquatique olympique de Saint-Denis », sur L'Usine nouvelle, (consulté le ).
  8. Dock des Alcools
  9. La réhabilitation du dock des alcools à Saint-Denis
  10. Résumé de plusieurs résumés de deux mille ans d'histoire locale

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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