Autoroute A13 (France)

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Autoroute A13
Cartouche de la route
Image illustrative de l’article Autoroute A13 (France)
L'autoroute de Normandie à Épône (Yvelines)
Carte de la route.
Autres dénominations Autoroute de Normandie
Historique
Ouverture à partir de 1940
Caractéristiques
Longueur 225 km
Direction est/ouest
Extrémité est Boulevard périphérique à Paris
Intersections A12 à Rocquencourt
A14 N 13 à Orgeval
A154
A139 à Rouen
A28
A131 à Bourneville
A29
A132 à Pont-l'Evêque
A813 à Banneville-la-Campagne
Extrémité ouest Boulevard périphérique de Caen
Réseau Autoroute française, également E 5 et E 46 sous sa dénomination européenne
Territoire traversé
Régions Île-de-France
Haute-Normandie
Basse-Normandie
Départements Hauts-de-Seine
Yvelines
Eure
Seine-Maritime
Calvados
Villes principales Paris, Boulogne, Saint-Cloud, Versailles, Orgeval, Mantes-la-Jolie, Vernon, Évreux, Rouen, Caen

En France, l’autoroute A13, ou autoroute de Normandie ou encore autoroute de l’Ouest, relie Paris à Caen via Rouen. Sa longueur est de 225 km. C’est historiquement la première autoroute française. La portion entre l’A28 et Caen fait partie de la route des Estuaires.

Présentation

Entre Paris et Orgeval, le gestionnaire de l'autoroute A13 est l’État, représenté par la direction régionale et interdépartementale de l'équipement et de l'aménagement (DRIEA-IF). Son usage est gratuit de Paris à Mantes-la-Jolie (sortie 13). Au-delà, c’est une autoroute à péage ouvert, gérée par la société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN). Cependant, deux autres sections sont libres : de Chaufour-lès-Bonnières (sortie 15) à Gaillon (sortie 17) et de Criquebeuf-sur-Seine (sortie 20) à Maison Brûlée (sortie 24).

Depuis l'ouest de l'Île-de-France (Mantes-la-Jolie), elle traverse les deux régions normandes et dessert les deux préfectures régionales par la rive gauche de la Seine.

À moyen terme l'A 13 sera prolongée jusqu'à Cherbourg (le contournement de Bayeux est déjà ouvert).

Le trafic moyen est évalué à 100 000 véhicules par jour (entre Orgeval et Mantes-la-Jolie), dont 92 % de véhicules légers[réf. nécessaire].

Entre Criquebeuf-sur-Seine (sortie 20) et Maison Brûlée (sortie 24), le trafic moyen est de plus de 70 000 véhicules par jour[réf. nécessaire].

Historique

Les premières autoroutes en Europe furent réalisées en Italie sur le tronçon MilanCome (Como) ; l'Allemagne se lança ensuite vers un ambitieux programme à partir de l'accession au pouvoir d'Hitler. La France réalisa ses premières études en 1927 pour créer l'autoroute de l'Ouest qui devait relier la capitale à la Normandie. En outre, Le Havre et Cherbourg constituaient des escales importantes pour les paquebots de luxe à une époque où n'existait que peu d'avions commerciaux. Retardé par le caractère historique du Parc de Saint-Cloud, le projet fut déclaré d'utilité publique le . Celui-ci s'accompagna de la reconstruction du pont de Saint-Cloud. Les travaux s'arrêtèrent en 1941 et la partie Nord, après Vaucresson vers Orgeval fut ouverte au public. Le tunnel fut utilisé par les Allemands comme dépôt d'explosifs de presque 10 tonnes destinées à faire sauter Paris.

L'ensemble fut réellement ouvert à la circulation le à l'occasion de la première compétition automobile d'après-guerre. C'est d'ailleurs le seul exemple d'une compétition sur autoroute. Cette autoroute était entièrement gratuite, financée entièrement sur des fonds d'État. Au niveau du Triangle de Rocquencourt, la sortie vers Trappes s'effectuait par une bretelle à gauche, ce qui constituait une curiosité, pour une circulation à droite. Cette autoroute était créditée d'une étoile au guide vert Michelin « Environs de Paris » jusque dans les années 1960, en raison de son caractère de modernité absolue et de nouveauté.
Les autoroutes françaises furent ensuite dénommées par rapport aux routes nationales qu'elles longent, d'où A 13 en raison de la proximité de la N13.

Le décret du 12 juin 1967 déclare d'utilité publique la construction de l'autoroute entre Rouen (les Essarts) et Caen[1].

La façade du tunnel d'origine (actuel sens Paris → province) a été entière refaite lors du percement du deuxième tube (actuellement province → Paris). Ce tunnel d'origine, à double sens était équipé d'un système de feux rouges horizontaux pour les sens de circulation. Les abords de l'entrée du premier tunnel habritaient le premier poste de secours routier francais.

Jusqu'en 1974, l'A13 s'arrêtait au niveau du pont de Saint-Cloud. Depuis, elle est reliée au périphérique parisien par le viaduc de Saint-Cloud qui surplombe la Seine et par un tunnel sous le nord de Boulogne-Billancourt, amputant le jardin du château Rothschild.

Dans le cadre du bouclage de l'autoroute A86 dont la première section entre Rueil-Malmaison et Vaucresson a été mise en service en juin 2009 (voir le tunnel Duplex A86), il a été décidé l'ajout d'une quatrième voie dans les deux sens et l'installation d'écrans acoustiques entre l'échangeur A13/A86 et le triangle de Rocquencourt[2]. Les échangeurs entre l'A13 et l'A12 d'un côté et l'A13 et la RN186 de l'autre, seront réaménagés pour fluidifier le trafic[3]. La quatrième voie dans le sens Paris – Province permet d’accéder facilement au triangle de Rocquencourt. Elle a été inaugurée en janvier 2011. La quatrième voie dans le sens Province – Paris a été inaugurée en juillet 2011. Le décalage de six mois s’explique par la nécessité de réaliser « une glissière mobile d'affectation sur cette quatrième voie » qui est une voie affectée au tunnel Duplex A86[4].

Principaux ouvrages d'art

Œuvres d'art

  • Sur la trace des Vikings de Georges Saulterre (1990) à la hauteur de Criquebeuf-sur-Seine.
  • En direction de la province, après la sortie Sortie 05, une pyramide de petite taille rappelle le décès de combattants de la Seconde Guerre mondiale. Ce monument, difficile à voir et d'accès dangereux, est situé entre la glissière de sécurité et le grillage, il a été épargné par les travaux de raccordement de l’A86. Il est fleuri à la date anniversaire des combats.

Son parcours

De Paris à Caen

L'imposant viaduc de Saint-Cloud au départ de Paris.
Aire de service de Morainvilliers.
Sortie de Val-de-Reuil.
Viaduc d'Oissel au-dessus de la Seine.

De Caen à Cherbourg

Seule la section de la RN13 entre Bayeux et Carentan est aux normes autoroutières.

  • Sortie 36 à 253 km : ville desservie Bayeux, est
  • Sortie 37 à 258 km : ville desservie Bayeux, sud, centre historique
  • Sortie 37.1 à 260 km : ville desservie Bayeux, sud
  • Sortie 38 à 263 km : ville desservie Bayeux, ouest
  • Sortie 39 à 274 km : ville desservie Formigny
  • Sortie 40 à 282 km : ville desservie La Cambe, sud
  • Sortie 40 à 284 km : ville desservie La Cambe, ouest
  • Sortie 41 à 287 km : ville desservie Osmanville, est
  • Sortie 41 à 288 km : ville desservie Osmanville, sud
  • Sortie 41.1 à 290 km : ville desservie Isigny-sur-Mer, le Port
  • Sortie 42 à 291 km : ville desservie Isigny-sur-Mer, centre
    • Aire de service de Cantepie (dans les deux sens)
  •  Échangeur entre RN174 et RN13
  • Sortie 43 à 300 km : ville desservie Saint-Hilaire-Petitville
  • Sortie 44 à 302 km : ville desservie Carentan
  • Sortie 45 à 304 km : ville desservie Saint-Côme-du-Mont

Entre 2013 et 2017, il est prévu que la RN13 devienne une autoroute gratuite sous le nom A13 après la mise aux normes autoroutières dans la totalité du trajet (avec la création des bandes d'arrêts d'urgences et des aires de repos et de services)[réf. souhaitée].

Lieux sensibles

Au niveau de la forêt de Marly, quelques ralentissements et bouchons se produisent aux heures de pointe et le week-end. Des bouchons fréquents sont observés près de l'échangeur entre les autoroutes A12 et A13 à hauteur du triangle de Rocquencourt, près de Garches et de Saint-Cloud, et plus souvent encore, lors de l'arrivée à Paris - Porte d'Auteuil, peu avant l'échangeur avec le boulevard périphérique de Paris.

Au niveau de la sortie no 20 (Criquebeuf-sur-Seine), en direction de Paris, la sortie est saturée le matin et le soir avec un bouchon qui remonte sur l'autoroute.

Lors des départs en vacances et week-ends prolongés, la circulation est saturée aux abords des quatre barrières de péages. Des bouchons apparaîssent également entre Mantes-la-Jolie et Poissy, dans la traversée de l'agglomération rouennaise entre la sortie no 20 (Criquebeuf-sur-Seine) et la sortie no 22 (Oissel), dans le secteur de l'échangeur de Pont-l'Évèque - Lisieux (jonction avec A132 vers Deauville) et sur l'arrivée sur le boulevard périphérique de Caen.

Péages

Il existe sur l'autoroute A13 cinq barrières de péage, situées à :

En dehors de ces barrières, plusieurs bretelles d'entrées et de sortie sont à accès libre, si bien qu'il est possible d'emprunter gratuitement certaines sections de l'autoroute. L'autoroute de Normandie est aussi gratuite entre Paris et Mantes et dans la traversée de l'agglomération rouennaise.

À la demande du conseil général des Yvelines et de certaines collectivités locales, dont la commune de Bonnières-sur-Seine, un déplacement vers l'ouest du péage de Buchelay est à l'étude. En effet sa position actuelle dans l'agglomération de Mantes est considérée comme un obstacle au développement de l'ouest du département des Yvelines, peu compatible avec le projet d'opération d'intérêt national « Seine-Aval » et crée une saturation des échangeurs desservant la ville de Mantes-la-Jolie. Six scénarios combinant des aménagements de l'infrastructure et des mesures tarifaires sont envisagés[5].

Notes et références

  1. Journal officiel de la République française, 17 juin 1967, p. 5976 [lire en ligne]
  2. « Poser des écrans acoustiques », DIR Île-de-France - A13 Yvelines (consulté le ).
  3. « Calendrier », DIR Île-de-France - A13 Yvelines (consulté le ).
  4. Le Parisien, L'A13 s'offre une quatrième voie vers Rocquencourt, 31 janvier 2011
  5. Six scénarios pour déplacer le péage de Buchelay, Le Courrier de Mantes
  • Sur l'autoroute de l'Ouest : Collection "Les archives de ...", Jacques Borgé et Nicolas Viasnoff, Les archives de la banlieue parisienne, éditions Michèle Trinckvel, 1994, p. 233, avec photos ; article repris de la revue de Saint-Cloud d'avril 1959.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Décret :

Bibliographie

  • Fabienne Gambrelle et Félix Torres, Une autoroute se souvient :Paris-Normandie de 1963 à 1993, Presses de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, coll. « Preponcha », (ISBN 978-2859782030)