Aurélien d'Arles

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Aurélien d'Arles
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Aurélien d'Arles523 - † à Lyon) a été archevêque d'Arles du à sa mort. Il a été enterré dans l'église Saint-Nizier à Lyon. C'est un saint chrétien fêté le 16 juin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et premières années[modifier | modifier le code]

Aurélien est né 523 ou selon l'historien bénédictin François Clément, en 499[1]. Il est issu d'une famille aristocratique burgonde, proche du pouvoir, qui joue un rôle important auprès des rois francs. Aurélien présente la particularité d'être le fils de Sacerdos, qui deviendra archevêque de Lyon (542-552) et le cousin germain de saint Nizier, le successeur de Sacerdos à l'évêché de Lyon.

L'archevêque d'Arles[modifier | modifier le code]

Aurélien succède à Auxane sur le siège d’Arles le [2]. Sa nomination à l'âge de 23 ans, au plus important siège épiscopal de la Gaule est autant due à ses qualités spirituelles et religieuses qu'à la confiance de Childebert Ier qui souhaite garder un point d'appui fiable sur la Méditerranée. Il n'est en tout cas pas étonnant que le nouvel évêque ait reçu, très peu de temps après sa consécration, le pallium et le vicariat des Gaules, manifestement selon la volonté du roi mérovingien. En effet, dès 548, le pape Vigile (537 à 555) le nomme vicaire du Saint-Siège et lui accorde le pallium.

La même année (d'autres sources indiquent 547), Aurélien fonde à Arles un monastère pour hommes sur ordre du roi Childebert. Ce monastère intra-muros, dénommé des Saints-Apôtres, est à l’origine de l’église Sainte-Croix dans le Bourg-Vieux. Son premier abbé s'appelle Florentinus († 553). Aurélien enrichit l’église de ce monastère de reliques fort précieuses et donne aux religieux une règle pleine de l’esprit de sagesse et de mortification. Il fonde également à cette date à l’intérieur des remparts de la ville en un lieu malheureusement inconnu que l'abbé Laurent Bonnemant situe toutefois à l'emplacement de l'ancien pont de la Galère au bord du Rhône[2], un monastère de religieuses doté des mêmes règles monastiques d'inspiration bénédictine, qu’il place sous la protection de la sainte Vierge.

Il assiste au cinquième concile d’Orléans le [2], et nous savons par Grégoire de Tours que, cette même année, Arles est frappée par la peste de Justinien. À ce concile, les actes sont signés d'abord par l'évêque de Lyon, Sacerdos, le père d'Aurélien, puis par ce dernier immédiatement après.

Peu de temps après en 550, dans l’affaire dite des « Trois Chapitres », il envoie Anastase, un clerc de son église, à Constantinople rencontrer le pape Vigile pour s’assurer de la véracité de propos rapportés concernant les volontés du pape. Le pape lui répond par une lettre du qu’il remet à son envoyé.

En 551, Aurélien aurait été appelé auprès de Childebert et c'est en chemin, malade, qu'il meurt à Lyon[3]. Une inscription découverte en 1308 sur son tombeau dans l’église Saint-Nizier (église des Saints-Apôtres à l'époque et lieu de sépulture des évêques)[4] indique qu’Aurélien meurt dans cette ville le vendredi .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Clément… - Histoire littéraire de la France: VIe et VIIe siècles – Tome III, page 252 ici
  2. a b et c Michel Baudat et Claire-Lise Creissen - Les saints d'Arles - p. 118
  3. Michel Baudat et Claire-Lise Creissen - Les saints d'Arles - p. 119
  4. Nizier était le neveu de Sacerdos, l'évêque de Lyon auquel il succède ; c'était donc le cousin germain d'Aurélien.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens[modifier | modifier le code]