August von Mackensen

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August von Mackensen
August von Mackensen

Naissance
Haus Leipnitz (Saxe)
Décès (à 95 ans)
Burghorn (Allemagne occupée)
Allégeance Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Grade Maréchal
Années de service 1869 – 1919
Commandement 1er régiment de hussards du Corps
Brigade de hussards du Corps
36e division d'infanterie
17e corps d'armée (de)
11e armée
Groupe d'armées von Mackensen
Conflits Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Faits d'armes Bataille de Gumbinnen
Bataille de Tannenberg (1914)
Offensive de Gorlice-Tarnów
Campagne de Serbie
Campagne de Roumanie
Distinctions étoile de Grand Croix de la Croix de Fer
Ordre de l'Aigle noir Croix de Fer Pour le Mérite
Ordre militaire de Marie Thérèse Ordre de Max Joseph Ordre du mérite militaire de Bavière

August von Mackensen est un maréchal allemand né le à Haus Leipnitz en Saxe et mort le à Burghorn, qui s'est illustré lors de la Première Guerre mondiale. Militaire de carrière, il joue un grand rôle dans les défaites russes de 1914 et début 1915, ce qui lui vaut d'être fait maréchal. Il commande ensuite l'opération fin 1915 contre la Serbie où elle est vaincue et envahie, et participe à l'opération contre la Roumanie à partir de 1916. En 1918, chargé du commandement dans les Balkans pour le compte des puissances centrales, il est défait et capturé par les Alliés quand les troupes franco-serbes reconquièrent la Serbie.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

D'origine modeste, fils de paysans, Rudolf Auguste Christian Ludwig Mackensen (1817-1890) et de Marie Louise Rink (1824-1916), il bénéficie de l'armée prussienne comme « ascenseur social » comme de nombreux prussiens pauvres. Ses parents l'envoient en 1865 au Gymnasium de Halle faire des études. Avant la guerre franco-allemande il commence par étudier l'agronomie à l'Université Martin Luther à Halle an der Saale, entre autres Julius Kühn. Il s'engage au 2e régiment de hussards du Corps et participe à la guerre de 1870 pendant laquelle il est promu lieutenant et reçoit la Croix de fer. Il retourne ensuite à l'université de Halle, puis à son régiment en 1873.

Passant à l'état-major en 1891, à Berlin, il a comme mentor Alfred von Schlieffen. Son premier commandement est le 1er régiment de hussards du Corps du 17 juin 1893 au 27 janvier 1898, régiment dont il garde un attachement spécial (À la suite) avec un uniforme qu'il porte par la suite à de nombreuses occasions. Anobli le 27 janvier 1899, il porte le nom d'August von Mackensen. De 1901 à 1903, il est commandant de la brigade de hussards du Corps, puis passe à la 36e division de Dantzig jusqu'en 1908 ; lorsque Schlieffen prend sa retraite en 1906, il fait partie des personnes citées pour le remplacer. Il prend le commandement du 17e corps d'armée (de) en 1908.

Famille[modifier | modifier le code]

En 1879 il épouse Dorothée von Horn (1854-1905), fille du haut président Karl von Horn, et ils ont cinq enfants :

Après la mort de sa première épouse, il se remarie en 1908 avec Léonie von der Osten (1878-1963).

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Mackensen en tenue de commandant du 1er régiment de hussards de la Garde.

Au début du conflit il est en Prusse orientale, sur le front de l'Est, où il commande le 17e corps d'armée (de) dépendant de la 8e armée, rapidement placé sous les ordres de Hindenburg à la suite des échecs initiaux de cette armée. Il contribue notamment aux victoires allemandes de Gumbinnen et de Tannenberg. Il est alors nommé au commandement de la 9e armée, le 2 novembre 1914, avant de recevoir la médaille Pour le Mérite pour les actions de Lodz et de Varsovie. En , il reçoit le commandement de la 11e armée allemande avec une autorité de facto sur la 4e armée austro-hongroise, l'ensemble constituant le groupe d'armées von Mackensen qui opère conjointement en Galicie avec les reconquêtes de Przemyśl et de Lemberg, actions qui lui valent la médaille Pour le Mérite avec feuilles de chêne le 3 juin. Il est élevé à la dignité de maréchal le et reçoit les ordres de chevalerie de l'aigle noir, de Marie-Thérèse, de Saint-Étienne et de Maximilien-Joseph de Bavière, les ordres militaires les plus élevés de Prusse, d'Autriche-Hongrie et de Bavière ; il reçoit aussi d'autres décorations de la part d'autres principautés de l'Empire allemand.

Lors de l'entrée de la Bulgarie dans le conflit aux côtés des Empires centraux, il est placé à la tête d'un deuxième « groupe d'armées von Mackensen » comprenant les 11e armée allemande, 3e armée austro-hongroise, 1re armée bulgare et des unités turques. Il organise une nouvelle campagne en Serbie après les échecs des offensives précédentes. Il écrase la résistance serbe mais se trouve contré par les forces Alliées de l’Expédition de Salonique.

Monument érigé par les Allemands en l'honneur des défenseurs serbes de Belgrade.

En 1916, lors de l'entrée de la Roumanie dans la Première Guerre mondiale dans le camp de l'Entente, il prend le commandement d'un troisième groupe d'armées von Mackensen, aussi composite que celle du front serbe, destiné à attaquer la Roumanie en Dobrogée, écrasant les Roumains à la bataille de Turtucaia et faisant reculer les forces roumano-russes du général Andreï Zaïontchkovski, pour s'emparer ainsi de toute la Dobrogée et de ses ports sur la mer Noire. Cette action d'éclat lui vaut l'une des cinq Grand-croix de la Croix de fer décernées pendant la Première Guerre mondiale. C'est sous le commandement de Falkenhayn que tombe Bucarest mais Mackensen est nommé gouverneur de ces territoires occupés riches en pétrole.

Toutefois, la bataille de Mărășești (le « Verdun roumain ») marque en 1917 l'arrêt de l'avance des puissances centrales sur le front Est, et les armées austro-allemandes échouent à conquérir la Moldavie. En octobre 1918, les Franco-Roumains (commandés par Berthelot) et les Franco-Serbes (commandés par Franchet d'Espèrey) reprennent l'offensive. Mackensen, revenu en Bulgarie, est fait prisonnier avec tout son état-major, lors d'un raid sur le château de Foth, par le régiment de marche de spahis marocains du colonel Edmond Guespereau[1] (armée française d'Orient) remontant victorieusement les Balkans en direction du Danube.

Seconde guerre mondiale et fin de vie[modifier | modifier le code]

Mackensen a 89 ans au déclenchement du conflit et n'y participe pas.

En 1941 il est présent, en grand uniforme allemand de l'époque de la première guerre mondiale, aux funérailles en Hollande (alors occupée par l'armée allemande) de l'ancien empereur d'Allemagne Guillaume II qui y était en exil.

Il meurt peu après la fin du conflit, à l'âge de 95 ans, ayant connu durant sa longue vie le royaume de Prusse, Bismarck, l'Empire allemand, la Première Guerre mondiale, la République de Weimar, l'Allemagne nazie, sa défaite et l'occupation de son pays par les Alliés.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Joachim Niemeyer, « Mackensen, August von », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 15, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 623–624 (original numérisé).
  • Hans-Joachim Böttcher: Mackensen, A. L. F. August (von). In: Bedeutende historische Persönlichkeiten der Dübener Heide. (= Schriftenreihe der Arbeitsgemeinschaft für Mitteldeutsche Familienforschung. Nr. 237), Leipzig 2012, S. 63–64.
  • Otto Kolshorn: Unser Mackensen. Ein Lebens- und Charakterbild. E. S. Mittler & Sohn, Berlin 1916.
  • Theo Schwarzmüller (de): Zwischen Kaiser und „Führer“. Generalfeldmarschall August von Mackensen. Eine politische Biographie. Ferdinand Schöningh, Paderborn/München/Wien/Zürich 1995; Taschenbuchausgabe nach der 2. durchgesehenen Auflage Deutscher Taschenbuch Verlag, München 2001, (ISBN 3-423-30823-0).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Capture du feld-maréchal Mackensen en Hongrie par le régiment de spahis marocains (31 décembre 1918-6 janvier 1919 » in Témoignages inédits sur l'Histoire, Christian de Gastines, 2007, pp.87-98

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