Haude de Trémazan

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Haude de Trémazan
Image illustrative de l’article Haude de Trémazan
Statue de la sainte dans la Vallée des Saints.
Sainte
Naissance VIe siècle
Trémazan (Armorique)
Décès 545 
Landunvez (Armorique)
Nom de naissance Eodez
Autres noms Aude
Nationalité léonarde
Fête 18 novembre

Sainte Haude de Trémazan (ou Aude en français, Heodez ou Eodez en breton) vivait, selon une légende, au début du VIe siècle. Elle était la fille de Golon, seigneur de Trémazan, à l'Ouest du pays de Léon en Bretagne armoricaine et de Florence, fille d'Honorius, prince de Brest, descendant du roi Bristocus (début du Ve siècle). Elle était une des sœurs de Gurguy qui devint saint Tanguy. Elle serait morte la et serait inhumée dans l'église de Kersaint (Landunvez). Elle est fêtée le 18 novembre[1], et elle fait partie de la liste des saints dit céphalophores[2].

Hagiographie[modifier | modifier le code]

Légende de sainte Haude et saint Tanguy sur la page Tanguy de Locmazhé.

On dit que les lieux ont gardé la mémoire de la décapitation de sainte Haude par l'œillet de Sainte Haude (Dianthus caryophyllus) ou Jenofl Santez Eodez en breton, prononcé chinoff dans le dialecte local, car il rappelle son sang versé qui fleurit toute l'année[1] quand le violier (giroflée) rouge et blanc paraît l'été sur les murailles du château de Trémazan[3]. En fort déclin dans le massif armoricain, l'association S.O.S. Château de Trémazan a réussi à cultiver, et donc sauver l'œillet de Sainte Haude d'une disparition régionale en 2008[4]. Cette plante sauvage est protégée en France, sa cueillette est donc interdite[5],[6]. Le géranium sanguin, bouzellou an itron en breton (les entrailles de la dame), rappelle la mort affreuse de la marâtre.

Sainte Haude/Aude[modifier | modifier le code]

Il y a doute sur le fait que sainte Haude de Trémazan et sainte Aude de Paris soient la même personne. Selon certaines sources[7], sainte Aude de Paris et sainte Haude de Trémazan seraient une seule et même personne, les reliques de sainte Haude de Trémazan ayant été transférées à Paris, en l'église sainte Geneviève, lors des invasions normandes. Selon d'autres sources[8],[9], sainte Aude (ou Aulde ou Odette) est une personne distincte, compagne de sainte Geneviève.

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b FR. Albert Le Grand, Les vies des Saints de la Bretagne-Armorique (lire en ligne), p. 768
  2. Les saints céphalophores, Seine-Saint-Denis Tourisme
  3. Mélanges d'histoire et d'archéologie bretonnes, (lire en ligne), p. 198
  4. « Association SOS Tremazan : », sur lepla.com (consulté le ).
  5. « Pas d'oeillets pour Maman ? », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  6. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000865328&fastPos=1&fastReqId=1607863946&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte
  7. Jacques Baudouin, Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, édition CREER, (lire en ligne), p107
  8. Les petits Bollandistes : vies des saints. T. XIII, (lire en ligne), p. 488
  9. « sainte Aude », sur Nominis