Astérix aux Jeux olympiques (film)
Réalisation |
Frédéric Forestier Thomas Langmann |
---|---|
Scénario |
Thomas Langmann Olivier Dazat Alexandre Charlot Franck Magnier |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
France Italie Allemagne Espagne |
Genre | Comédie |
Durée | 113 minutes |
Sortie | 2008 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Astérix aux Jeux olympiques est un film français de Frédéric Forestier et Thomas Langmann inspiré de la bande dessinée éponyme de René Goscinny et Albert Uderzo. Sorti en France le et vendu dans plus de 60 pays[1], il est également sorti sur plus de 6 000 écrans en Europe[2].
Astérix aux Jeux olympiques est la troisième adaptation cinématographique live, après Astérix et Obélix contre César et Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre, des aventures d'Astérix. Le film raconte les aventures d'Astérix et Obélix affrontant Brutus, fils de Jules César, aux Jeux olympiques, afin de permettre à Alafolix d'épouser la Princesse Irina.
Synopsis
Astérix et Obélix doivent remporter les Jeux olympiques pour permettre au jeune Gaulois Alafolix d'épouser la Princesse Irina et lutter contre le terrible Brutus, prêt à tous les stratagèmes pour lui aussi gagner les Jeux et se débarrasser de son père adoptif : Jules César.
Fiche technique
- Réalisation : Frédéric Forestier et Thomas Langmann
- Scénario : Thomas Langmann, Olivier Dazat, Alexandre Charlot et Franck Magnier d'après la bande dessinée Astérix aux Jeux olympiques de René Goscinny et Albert Uderzo
- Adaptation et dialogues : Thomas Langmann, Alexandre Charlot et Franck Magnier
- Directrice artistique : Aline Bonetto
- Directeur de la photographie : Thierry Arbogast
- Créatrice des costumes : Madeline Fontaine
- Directeur des effets spéciaux : Christian Guillon
- Effets spéciaux direct : les Versaillais
- Musique originale : Frédéric Talgorn
- Son : Michel Kharat, Jean Goudier, Jean-Paul Hurier et Marc Doisne
- Montage : Yannick Kergoat
- Construction décors : Alain Guais
- Production : Jérôme Seydoux et Thomas Langmann
- Production exécutif : Jean-Lou Monthieux
- Production associé : Emmanuel Montamat et les Éditions Albert René
- En collaboration avec : Sylvie Uderzo et Bernard de Choisy
- Coproduction : La Petite Reine, Pathé Renn Productions
- Coproduction : TF1 Films Production, Tri Pictures, Sorolla Films, Constantin Film et Novo RPI
- Avec la participation de : Canal+ et Canal+ Espagne
- En association avec : Banques Populaires Image 7 et Motion Investment Group
- Société de distribution : Pathé Distribution, France
- Budget : 78 millions d'euros
- Langue : français
- Lieux de tournage : France, Espagne
- Dates de sortie : France : 30 janvier 2008 ; Québec : 11 juillet 2008[3]
- Date de sortie DVD : 22 août 2008
Distribution
- Gérard Depardieu : Obélix
- Clovis Cornillac : Astérix
- Benoît Poelvoorde : Brutus
- Alain Delon : Jules César
- Vanessa Hessler : Princesse Irina
- Franck Dubosc : Assurancetourix
- José Garcia : Couverdepus
- Stéphane Rousseau : Alafolix
- Jean-Pierre Cassel : Panoramix
- Élie Semoun : Omega
- Alexandre Astier : Mordicus (a écrit ses propres dialogues)
- Santiago Segura : Docteurmabus
- Michael Bully Herbig : Pasunmotdeplus
- Bouli Lanners : Samagas
- Jérôme Le Banner : Claudius Cornedurus
- Jamel Debbouze : Numérobis
- Luca Bizzarri : Alpha
- Adriana Karembeu : Madame Agecanonix
- Paolo Kessisoglu : Beta
- Sim : Agecanonix
- Nathan Jones : Humungus
- Mónica Cruz : Esmeralda
- Michael Schumacher : Schumix
- Jean Todt : Le patron de Schumix
- Zinédine Zidane : Numérodis
- Tony Parker : Tonus Parker
- Amélie Mauresmo : Amélix
- Patrice Thibaud : L'entraineur
- Farid Khider : Lanceur javelot grec
- Vincent Moscato : Le lutteur Goth
- Stéphane De Groodt : Numéric
- Dany Brillant : Goûteur miroir
- Eric Thomas : Abraracourcix
- Francis Lalanne : Lalanix
- Jean-Pierre Castaldi : Castaldus
- Enrico Brignano : Commentateur sportif
- Eduardo Gomez : Cétautomatix
- Eduardo Mac Gregor : Un druide
- Arsène Mosca : Secrétaire du roi
- Delphine Depardieu : Servante Irina
- Dorothée Jemma : Bonemine
- Mouloud Achour : Mouloudus
- Mustapha El Atrassi : Soldat romain 1
- Rachid Bouchareb : Athlète égyptien
- Choukki Gtari : Escorte Numérobis
- P. Ardura : Commissaire de course
- Christophe Boyer de Choisy : Athlète flamme
- Ludovic Bauer : Prétorien 1
- Hafid F. Benamar : Un pirate
- Michel Berre : Centurion
- Javier Cidoncha : 3e enfant gaulois
- Cyril Corral : Légionnaire grec site
- Mohamed Debbouze : Secrétaire Numérobis
- Laurent Devaux : Prétorien 3
- Frédéric Forestier : Légionnaire romain site
- Tony Gaultier : Ordralphabétix
- S. Guabintani : Marchand site 2
- Aron Kirman : Un athlète romain
- Bernard Lopez : Un gaulois
- A. Lora : Contremaître galère
- Inigo Navares Candela : 6e enfant gaulois
- M. Oudjail : Marchand site 1
- Yann Palleiro : Prétorien 2
- R. Peralta : Fauconnier
- Micha Revault : Légionnaire 2 camp Brutus
- Romain Tideschini : Patafix
- Luis Valdivieso Capell : Nésousix
- Christophe Vassort : Légionnaire palissade
- Pierre Tchernia : Narrateur (voix)
Changement d'acteurs
- Clovis Cornillac a remplacé Christian Clavier dans le rôle d'Astérix.
- Jean-Pierre Cassel est le troisième acteur, après Claude Piéplu et Claude Rich, à jouer le druide Panoramix.
- Alain Delon est lui le troisième interprète du rôle de Jules César, après Gottfried John et Alain Chabat.
- Adriana Karembeu reprend le rôle de la femme d'Agecanonix, tenu par Arielle Dombasle dans le premier film.
- Benoît Poelvoorde remplace Didier Cauchy, qui interprétait dans le premier film le rôle de Brutus.
- Franck Dubosc remplace Pierre Palmade, qui interprétait dans le premier film le rôle d'Assurancetourix.
- Éric Thomas remplace Michel Galabru, qui interprétait dans le premier film le rôle d'Abraracourcix.
- Eduardo Gómez remplace Jean-Roger Milo, qui interprétait dans le premier film le rôle de Cétautomatix.
- Tony Gaultier remplace Jean-Jacques Devaux, qui interprétait dans le premier film le rôle d'Ordralfabétix.
- Dorothée Jemma remplace Marianne Sägebrecht, qui interprétait dans le premier film le rôle de Bonemine.
Acteurs ayant tenu le même rôle
- Gérard Depardieu (Obélix) est le seul acteur à avoir tenu le même rôle dans les quatre films.
- Sim reprend le rôle d'Agecanonix, qu'il interprétait dans le premier film.
- Jamel Debbouze reprend également son rôle de Numerobis.
- Jean-Pierre Castaldi reprend un rôle similaire à celui de Caïus Bonus dans le premier film mais porte le nom de Castaldus au générique.
Célébrités
De nombreuses célébrités ont fait une courte apparition dans le film, jouant souvent leur propre rôle comme Michael Schumacher, Jean Todt, Zinédine Zidane, Tony Parker ou Amélie Mauresmo. Le rôle de l'athlète romain Claudius Cornedurus (Gluteus Maximus), interprété par Jérôme Le Banner, devait initialement revenir à Jean-Claude Van Damme[4].
Jean Todt est, avec Michael Schumacher membre fondateur de l'Institut du cerveau et de moelle épinière. C'est au profit de cette organisation (tous les sportifs apparaissant dans ce film le font au profit d'organisations caritatives) que Schumacher et Todt font une apparition dans le film : le pilote y incarne le rôle de Schumix, conducteur de char, et porte sur son costume des badges « ICM ».
Affiche
Bande originale du film
- Daylight de Kelly Rowland featuring Travis McCoy.
- Dollaly du DJ Hakimakli[5]
- Astérix Funk (Funk Machine) de DJ Abdel featuring Loïs Andréa & Big Ali
- All We Need de DJ Abdel featuring Loïs Andréa & Big Ali[6].
- Générique Début de Frédéric Talgorn.
- La Course Des Charts de Frédéric Talgorn.
- Supernatural d' Eight.
Astérix Aux Jeux Olympiques B.O. sur itunes.com
Production
Naissance du projet
Après les succès de Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi (1999) et Mission Cléopâtre d'Alain Chabat (2002), ce film est le troisième volet de l'adaptation cinématographique avec acteurs d'Astérix. Le réalisateur devait être Gérard Jugnot et devait adapter l'album Astérix en Hispanie. Christian Clavier voulant faire des rôles plus sérieux (comme dans les téléfilms Les Misérables ou Napoléon), il refusa d'abord de reprendre le rôle d'Astérix. Lorànt Deutsch et José Garcia étaient donc pressentis pour le remplacer, avant qu'il ne revienne finalement sur sa décision. Gérard Jugnot, en tant que membre du Splendid, décida de réunir une nouvelle fois toute l'équipe pour l'événement : Michel Blanc (dans le rôle de Jules César), Thierry Lhermitte, ou encore Josiane Balasko.
Ce projet n'aboutit finalement pas en raison du refus catégorique d'Albert Uderzo. Gérard Jugnot, ayant travaillé sur le développement avec Claude Berri pendant huit mois et ayant réussi à réunir le Splendid pour l'occasion, s'est dit « ni aigri, ni frustré » du refus d'Albert Uderzo à la presse, mais « simplement déçu », étant un fan du petit gaulois. Le tournage d' Astérix et Obélix en Hispanie devait commencer début 2004 pour une sortie en 2005. Le film aurait prétendument pu faire de la concurrence pour le trente-troisième album B.D. d' Astérix paru le 14 octobre 2005 : Le ciel lui tombe sur la tête, et Astérix et les Vikings (sortie le 12 avril 2006), la huitième adaptation de la B.D. en dessin animé. Le Splendid s'est réuni à la place pour Les Bronzés 3 : Amis pour la vie, sorti le 1er février 2006.
Mais en septembre 2003, Albert Uderzo aurait dit ne pas être contre un troisième film, mais qu'il fallait encore attendre un peu. Des rumeurs coururent également sur le fait que Gérard Jugnot aurait préparé un autre scénario pour Astérix et Obélix 3 qui plairait plus volontiers à Albert Uderzo. Gérard Depardieu a confirmé en octobre 2003 que le troisième opus allait bien se faire, mais qu'il ne s'agirait plus d'Astérix et Obélix en Hispanie : « Ils me voient toujours en Obélix, explique Gérard Depardieu. Je ne pense pas que ce soit à partir du scénario recalé de Gérard Jugnot, mais je leur ai donné mon accord. » Claude Berri, avec qui Albert Uderzo a eu un différend, ne sera plus producteur[7] pour laisser la place à Albert Uderzo lui-même. Le 5 décembre 2004, La Semaine du cinéma de Laurent Weil sur Canal+ a diffusé que le producteur associé de la trilogie, Thomas Langmann, aurait déclaré que le troisième volet avec acteurs sera Astérix et Obélix aux Jeux olympiques, tiré de la B.D. Astérix aux Jeux olympiques et que José Garcia remplacerait Christian Clavier dans le rôle d'Astérix alors que Gérard Depardieu garderait son rôle original.
Le réalisateur est Frédéric Forestier. Dans les nouvelles du Festival de Cannes en mai 2005, des rumeurs coururent que le film serait finalement une adaptation d'Astérix légionnaire (démenti par la suite) et que Benoît Poelvoorde y participerait. L'AFP a confirmé le 8 juin 2005 l'intégralité des rumeurs sur Astérix et Obélix aux Jeux olympiques de Frédéric Forestier : la distribution comprendra bien Gérard Depardieu (toujours en Obélix), Alain Delon (en Jules César, remplaçant ainsi Gottfried John et Alain Chabat), Dany Boon (en Tullius Mordicus), Aishwarya Rai (Miss Monde 1994), et Benoît Poelvoorde (en Brutus, qui dans le film semble être le fils de César[8]) ; ainsi que quelques dates-clés annoncées (production : janvier 2006 / tournage : 19 juin 2006 au Maroc, en Tunisie, en France, et en Espagne / date de sortie au cinéma : janvier 2008). Aucune information sur l'acteur incarnant Astérix si ce n'est que Christian Clavier n'a rien signé et que les rumeurs cannoises annonçaient à nouveau José Garcia. Le film disposera d'un budget de 78 millions d'euros soit vingt de plus que Mission Cléopâtre, ce qui représente le second plus gros budget cinématographique français de tous les temps. Sim reprendra son rôle d'Âgecanonix alors qu'Arielle Dombasle sera remplacée par Adriana Karembeu dans le rôle de sa femme d'après le bulletin de nouvelles des Éditions Albert-René. Le scénario sera d'Olivier Dazat, et Clovis Cornillac a été annoncé de manière définitive et officielle comme étant le remplaçant de Christian Clavier dans le rôle d'Astérix en octobre 2005, José Garcia incarnant finalement le décurion Marcus Sacapus. Le footballeur Zinédine Zidane ainsi que le septuple champion de F1 Michael Schumacher seront également présents à la distribution dans des rôles d'athlètes, aux côtés de Santiago Segura et Vanessa Hessler dans le rôle de la princesse grecque Irina.
Annoncé initialement pour Noël 2007, la date de sortie du film a été ensuite repoussée au 30 janvier 2008 (soit, pour l'anecdote, six ans jour pour jour après la sortie de Mission Cléopâtre).
Budget et cachets
Avec un budget de 78 millions d'euros, Astérix aux Jeux olympiques est le film le plus cher de l'histoire du cinéma français[9] :
- 32 millions d'euros pour les moyens techniques
- 10 millions d'euros pour les cachets des acteurs[10]
- 8 millions pour les costumes[11].
20 millions d'euros ont été dépensés pour la campagne promotionnelle uniquement[12] et 10 millions pour le cachet des nombreux acteurs, sportifs, chanteurs, etc apparaissant à l'écran[10]. Tous ces investissements ont fait d'Astérix aux Jeux olympiques le film le plus attendu de 2008 pour de nombreux magazines[13] mais lui ont aussi valu de nombreuses critiques le décrivant comme le premier film bling-bling de l'histoire du cinéma français[14].
Uderzo et la famille de Goscinny touchent 3 millions d'euros et 10 % des recettes du film en tant que créateurs des personnages. Le producteur Thomas Langmann a perçu 500 000 euros de revenus et touchera une prime de 300 000 euros supplémentaires si le film dépasse les 11 millions de spectateurs. Le scénariste Olivier Dazat touchera 380 000 euros dès que le film passera les 9 millions de spectateurs. Le réalisateur Frédéric Forestier a touché 360 000 euros et touchera 126 900 euros supplémentaires à partir de dix millions d'entrées. Le cachet d'Alain Delon atteint 1,2 million d'euros et il touchera une prime si le film fait plus de 10 millions d'entrées [15].
Tournage
Astérix aux Jeux olympiques a été presque intégralement tourné dans le complexe cinématographique de la Ciudad de la Luz (le plus grand d'Europe[16]), près d'Alicante (sud-est de l'Espagne) de juin à octobre 2006, pour un coût d'environ 32 millions d'euros[10]. Ce site a été choisi parmi plusieurs en Europe et en Afrique du Nord notamment en raison de la situation climatique et des vastes installations neuves déjà existantes permettant d'accueillir les décors de grandes tailles, comme le stade olympique[17] d'une longueur de 300 m et ayant nécessité plus de 450 personnes[10]. Afin de décider les producteurs à choisir l'Espagne par rapport au Maroc, la région de Valence a versé plus de 5 millions d'euros à la production qui a fait appel à des techniciens français ou madrilènes[18].
Quelques scènes, notamment celles du village gaulois, ont été tournées dans la forêt de Fontainebleau[19].
Promotion
Le budget promotion d'Astérix aux Jeux olympiques est estimé à environ 20 millions d'euros et les méthodes utilisées ont été largement inspirées du marketing des films américains[18]. La campagne publicitaire a débuté quatre mois avant la sortie officielle du film[20] et plus de 15 000 affiches ont été utilisées en France. Le film est sorti partout le même jour afin de minimiser les risques de piratages. Plus de 1000 copies ont été distribuées en France et plus de 6000 en Europe.
Réception
Le film reçoit la plus mauvaise réception critique de la série des Astérix et même s'il réunit plus de 3 millions de spectateurs lors de sa première semaine de sortie, l'ensemble des critiques de la presse et des spectateurs est majoritairement négative.
Fréquentation
Astérix aux Jeux olympiques est la troisième adaptation cinématographique de l'œuvre de Goscinny et Uderzo. Les deux premiers opus, Astérix et Obélix contre César et Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre, ont été vus par 24,8 millions de personnes chacun, dont respectivement 8,9 et 14,6 millions en France[21]. Afin d'amortir ses frais, Thomas Langmann a annoncé que le film devait faire plus de 11 millions d'entrées[15] en France uniquement et au moins 12 millions à l'étranger[9]. Finalement il fera 6,8 millions d'entrées en France[22] et 9,4 millions d'entrées hors de France, pour un total mondial de 16,2 millions d’entrées[23].
Avec un humour et des gags plus facilement exportables, moins de références franco-françaises et de nombreuses stars européennes, le démarrage du film est, en France, largement inférieur au précédent épisode mais supérieur dans le reste de l'Europe. Le film attire plus de 460 000 spectateurs durant le premier jour d'exploitation en France, soit environ 170 000 de moins que Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre et près de la moitié moins que Spider-Man 3, film ayant eu le meilleur premier jour d'exploitation[24]. En une semaine d'exploitation, le film a été vu par un peu plus de 3 millions de personnes en France[25] contre presque 3 700 000 pour le second[26] et un peu plus de 2 700 000 pour le premier[10]. Au niveau européen, le film a été vu par 4 829 727 personnes, ce qui est un chiffre supérieur à celui des deux premiers épisodes, vus respectivement par 3 595 250 et 4 335 315 en une semaine en Europe[27]. La fréquentation baisse cependant très rapidement et après huit semaines d'exploitation, le film totalise 6 767 432 entrées[25], loin des 14 559 509 entrées du précédent opus.
En cinq semaines d'exploitation, et malgré les plus de dix millions de spectateurs attendus, moins de 7 millions de personnes sont allés voir le film en France[25] qui a occupé pendant trois semaines la première place du box-office avant de se faire largement surpasser par Bienvenue chez les Ch’tis contre toute attente[28]. Astérix aux Jeux olympiques s'est également classé à la première place en Espagne et à la deuxième place en Italie[29].
Accueil par les critiques
Dès sa sortie, le film est quasi unanimement jugé indigent et peu drôle par la presse française et francophone[30]. Les divers critiques soulignent le manque d'humour et le manque de rythme comparé au précédent opus[31]. Malgré les chiffres d'exploitation, les divers sites reçoivent principalement des critiques négatives[32].
Albert Uderzo déclare au Figaro le 25/01/08 : « Je trouve évidemment que c'est un bon film, qui va plaire au public. » et pense de Clovis Cornillac « (…) qu'il joue un Astérix très vif. ».
Astérix aux Jeux olympiques est parfois qualifié de « film bling-bling » [20],[33],[14],[34] notamment en raison du fait que les promoteurs font du budget du film un des principaux arguments commerciaux et en raison du défilé de « milliardaires du sport ».
Éric Libiot, de L'Express, dénonce « une entreprise commerciale qui agite son argent pour cacher la vacuité du scénario, l'absence d'ambition artistique et le mépris avec lequel elle traite le spectateur, réduit à un ticket d'entrée ». Et d'affirmer : « Je persiste et signe : Asterix aux Jeux olympiques est nul. Le cinéma s'en remettra. La culture du navet aussi ».
Jacques Morice de Télérama note : « Astérix aux Jeux olympiques se révèle un spectacle assez médiocre. En tout cas nettement moins désopilant et vif que le deuxième opus, Mission : Cléopâtre, signé Chabat, de très loin le meilleur de la série. » Le journaliste termine son texte en dénonçant une « vision passéiste de la famille, produit d'un populisme écrasant, propre à TF1. »
À la suite de toutes ces critiques négatives, Thomas Langmann a souhaité se confronter aux critiques (Carlos Gomez, Pierre Vavasseur, Eric Liebot et Daniel Bernard) dans l'émission Ce soir (ou jamais !) du lundi 11 février 2008[35].
Le film a décroché, en 2008, le Gérard du cinéma du « plus mauvais film de l'histoire du cinéma en 2007 », et ce alors qu'il est sorti en 2008.
Accueil par les spectateurs
Sur le site Allociné, qui permet aux internautes de donner leur avis sur un film précis, Astérix aux Jeux olympiques est très peu apprécié du public. En effet, au 23 octobre 2012, sur 3 643 critiques d'internautes inscrits, 2 750, soit près de 75 %, étaient situées entre 0 et 1, sur 5. Ce même jour, 1 864 critiques donnaient un 0 au film. Dans le classement des pires films établi par ce même site, Astérix aux Jeux olympiques occupe la 35e place avec une moyenne, au 23 octobre 2012, de 1.01/5[36].
Clins d'œil
Références cinématographiques et théâtrales
- Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre : Le retour de Numérobis vers la fin du film.
- Le Roi lion : Quand Assurancetourix arrive dans les gradins, il dit "Bel organe" et son voisin lui répond "Merci !", référence aux répliques prononcées par Timon et Pumbaa durant la chanson Hakuna matata.
- Quand César se parle à lui-même, on entend la musique du Clan des Siciliens, puis César évoque quelques-uns des films dans lesquels joue Alain Delon : Le Samouraï, Rocco et ses frères, Le Clan des Siciliens, La Race des seigneurs et Le Guépard.
- To Be or Not to Be: À certains moments, lorsqu'un personnage dit à César: "Avé César", celui-ci répond: "Avé moi".
- Star Wars : Un sabre laser est trouvé par Pasunmodplus, l'adjoint de Brutus.
- Cyrano de Bergerac : Lors de la scène où Alafolix et Irina se parlent, Obélix se cache pour qu'Alafolix répète ses paroles à Irina. Obélix (joué par Depardieu, qui avait lui-même incarné le rôle de Cyrano au cinéma) lui souffle alors quelques vers d'une tirade de la scène du balcon (Scène X, Acte III) :
Un serment fait d’un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui veut se confirmer
- Ben-Hur : La course de chevaux.
- Brice de Nice : La réplique culte du film, « Cassé », est prononcée par Brutus.
- Les 101 Dalmatiens : quand Idéfix demande le chemin à ses amis les chiens.
- Gladiator : le patron de Schumix passe sa main sur les chevaux puis prend du sable dans ses mains.
- 300 : Brutus (dans un songe) voit une volée massive de flèches dans sa direction.
- L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux : avant la course de chars, Astérix murmure à l'oreille des chevaux.
- Tarzan : pour diriger le lutteur Humungus (alias Nathan Jones), le Docteur Mabus utilise le mot Ungawa, le même qu'utilise Tarzan (la série avec Johnny Weissmuller) pour communiquer avec les éléphants.
- Docteur Mabuse : le sorcier qu'utilise Brutus pour tricher s'appelle Docteur Mabus.
- 'Mad Max 2 : le lutteur Humungus fait référence au Seigneur Humungus, qui mène la bande de barbares dans le film de George Miller (et qui a, par ailleurs, un physique assez similaire).
- La Coccinelle revient : Quand Brutus fait boire la potion magique à ses chevaux lors de la course de char, les chevaux galopent à pleine vitesse sur les murs, ce que fait Choupette en roulant sur les grillages vers la fin du film.
- Camping : lorsqu'Assurancetourix retrouve Astérix et Obélix à Athènes, il entre en scène en disant, « Alors, on n'attend pas Assurancetourix ? » C'est une allusion à la réplique célèbre de Franck Dubosc dans le film Camping, via son personnage Patrick Chirac : « Alors, on n'attend pas Patrick ? ». Rappelons que c'est Franck Dubosc qui joue le rôle d'Assurancetourix.
Références musicales
- Besoin de rien, envie de toi de Peter & Sloane : au début du film, quand Brutus chante un poème à la princesse Irina, il reprend intégralement les paroles de cette chanson.
- Fais comme l'oiseau : quand Assurancetourix salue les soldats romains qui espionnent le village gaulois, il s'éloigne en chantant « fais comme l'oiseau », chanson de Michel Fugain.
- Que je t'aime de Johnny Hallyday : quand Brutus vient chanter une sérénade à la fenêtre de la chambre de la princesse Irina, il reprend le dernier refrain de la chanson interprétée par Johnny Hallyday.
- L'Amérique de Joe Dassin : Dans les gradins, quand Assurancetourix rencontre Francix Lalannix, ce dernier lui chante un refrain sur l'air de L'Amérique de Joe Dassin, remplaçant les paroles originales par L'Armorique, l'Armorique, .... Puis quelque temps après, il parodie Capri c'est fini d'Hervé Vilard en chantant Gergovie, c'est fini.... Un spectateur lui propose alors Laisse moi kiffer la Gaule avec mon mec, parodiant la chanson de Diam's.
- 'O Sole Mio : quand Pasunmotdeplus chante dans son bain, il chante l'air d'O sole Mio (popularisé par Elvis Presley dans sa chanson It's Now or Never).
- Suzette : quand César fait tester le miroir que lui offre Brutus, c'est Dany Brillant lui-même qui arrive et chantonne la chanson qui l'a rendu célèbre.
- We Are the Champions : quand Alafolix est déclaré vainqueur de la course, Assurancetourix commence à chanter « nous sommes les champions », sur l'air du titre du groupe de rock Queen.
- Les Rolling Stones : quand Assurancetourix entre dans le stade, il s'étonne que personne n'ait encore chanté dans un stade. Obélix lui répond « Si, les pierres qui roulent ». C'est la traduction du nom du groupe de rock qui s'est produit dans de nombreux stades, dont le Stade de France.
Référence artistique
- Vénus de Milo : dans le film, la statue est placée sur le mur du stade. Astérix, à l'épreuve du lancer du disque, lui casse un bras et Obélix, au lancer du poids, lui casse l'autre, donnant ainsi à la célèbre statue son apparence actuelle[37]. Ce gag rappelle d'ailleurs celui du précédent opus de la série lorsque Obélix casse le nez du Sphynx, en Égypte.
- Pendant la course de char, Brutus dit "Tchô" en référence au personnage comique de bande dessinées, Titeuf.
Références sportives
- La potion qu'utilise Brutus s'appelle l'EPO (Élixir Pour Olympie).
- Quand Astérix & Obélix sont disqualifiés pour avoir utilisé de la potion magique, Assurancetourix demande à Francis Lalanix d'avoir de la solidarité car « c'est à l'insu de leur plein gré ». C'est une référence à la phrase prononcée par le cycliste Richard Virenque en 1998, lors du scandale de dopage en plein Tour de France.
- Hommage à Schumacher: quand le char piloté par Michael Schumacher termine 3e de la course, l'affichage indique « Germany : forever the best ». Hommage à Michael Schumacher, considéré comme un des plus grands pilotes de F1 de l'histoire, qui a pris sa retraite de pilote en 2006 pour revenir en 2010.
Références historiques
- Winston Churchill : quand César décide que la course de char décidera du vainqueur, il exhorte la foule en leur promettant « Du sang, de la sueur et des larmes ». C'est une citation d'un discours de Winston Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale.
- Alexandre le Grand : le cheval de Brutus s'appelle Bucéphale.
Saga Astérix et Obélix
- 1999 : Astérix et Obélix contre César
- 2002 : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
- 2008 : Astérix aux Jeux Olympiques
- 2012 : Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté
Notes et références
- Astérix 3, le film gaulois que tous attendent, Le Soir,
- (en) Can Asterix Conquer Europe?, Time Magazine, .
- selon Cyberpresse.ca
- Alain Delon et Jean-Claude Van Damme dans Astérix 3, AlloCiné.
- Astérix Aux Jeux Olympiques Single sur Discogs.com
- Astérix Aux Jeux Olympiques Single sur Discogs
- En fait, les Editions Albert René récupèrent les droits de Renn Production, la société de Claude Berri, comme l'explique Sylvie Uderzo dans son article « Astérix au service de Sa Majesté » : Chronique d’un succès annoncé (16 octobre 2012)
- cf la réplique "Arrête avec ta mère"
- Astérix aux enjeux olympiques, L'Express, .
- Astérix aux Jeux olympiques écrase le box office français, La Tribune, .
- Astérix doit viser la médaille d'or, L'Essentiel, .
- « Astérix aux Jeux olympiques », potion tragique, Libération, .
- Le film le plus attendu de 2008 : "Astérix aux Jeux olympiques", Programme-TV.net, 28 novembre 2007, (page vistée le 7 avril 2008).
- Marianne, n°563 du 2 au 8 février 2008, p.31-33.
- Box-office - "Astérix" vise les 11 millions d'entrées en France, Le Point, .
- Astérix aux Jeux olympiques, un tournage pharaonix, Paris Match.
- Astérix aux Jeux Olympiques - Secrets de tournage, AlloCiné.
- Budget record et système hollywoodien pour Astérix, Le Monde, .
- Astérix aux Jeux olympiques - Secrets de tournage, AlloCiné.
- (en) Saviour of French film Asterix is a flop, The Telegraph,
- Astérix aux Jeux olympiques : la méga-production déboule sur les écrans, Presse canadienne, .
- http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=3
- http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20111028.FAP7197/emmenes-par-amelie-poulain-les-films-francais-s-exportent-bien.html
- Cinéma - Astérix aux Jeux olympiques cartonne au box-office, France-Soir, .
- Astérix aux Jeux Olympiques - Box Office, AlloCiné.
- Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre - Box Office, AlloCiné.
- Les Gaulois vainquent la critique française, Canoë inc., .
- Bienvenue chez les Ch’tis bat Astérix aux jeux olympiques !, Aurapeople.com, (page visitée le 7 avril 2008).
- (en) "Asterix" still going strong at foreign box office, Reuters, .
- Astérix taillé en pièces, Cyberpresse, .
- "Asterix aux J.O" fait l'unanimité... contre lui, Le Nouvel Observateur, .
- Critiques presse et spectateurs sur AlloCiné.
- Alafolix, pas du tout, L'Express, .
- Bière du Nord contre potion magique : le match, Le Parisien, .
- Ce soir ou jamais - France 3
- allocine.fr
- Il y a d'ailleurs un faux raccord : on voit d'abord la Vénus sans ses bras, puis Astérix et Obélix les lui casser un par un. Voir (à partir de 1 minute : http://www.allocine.fr/video/emissions/faux-raccords/episode/?cmedia=19412679)
Liens externes
- « Astérix aux Jeux olympiques » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- « Astérix aux Jeux olympiques » (fiche film), sur Allociné
- Fiche box-office sur Cinefeed.com
- Site officiel du film
- Fiche du film sur le site Pathé Distribution