Asturies

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Asturies
Blason de Asturies
Armoiries
Drapeau de Asturies
Drapeau
Asturies
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Capitale Oviedo
Statut d'autonomie 11 janvier 1982
Sièges au Parlement 8 députés
6 sénateurs
Président Javier Fernández (PSOE)
ISO 3166-2:ES ES-AS
Démographie
Gentilé Asturien, Asturienne (en français)
astur / asturiano, asturiana (en castillan)
asturianu, asturiana (en asturien)
Population 1 081 487 hab. (2012)
Densité 102 hab./km2
Rang 13e rang (2,4 %)
Géographie
Coordonnées 43° 21′ 41″ nord, 5° 50′ 52″ ouest
Superficie 1 060 400 ha = 10 604 km2
Rang 10e rang (2,1 %)
Divers
Indicatif téléphonique 984, 985
Devise HOC SIGNO TUETUR PIUS HOC SIGNO VINCITUR INIMICUS (latin)
Par ce signe est protégé le pieux. Par ce signe est vaincu l'ennemi (français)
Liens
Site web asturias.es

La Principauté des Asturies (Principado de Asturias en espagnol et Principáu d'Asturies en asturien) est une communauté autonome uniprovinciale d’Espagne. Elle a obtenu le statut de principauté lorsque l’héritier de la couronne d’Espagne a obtenu le titre de prince des Asturies. Sa capitale est la ville d’Oviedo (Uviéu ou Uvieo en asturien).

Son territoire compte une superficie de dix mille kilomètres carrés et accueille une population qui dépasse légèrement le million d’habitants et qui régresse. La langue officielle est l’espagnol. L’asturien, aussi appelé bable, ne jouit pas d’un statut officiel, mais bénéficie d’une protection du Statut d’Autonomie des Asturies.

Les principales populations asturiennes se concentrent dans la zone centrale de la principauté, depuis la côte à l’intérieur en suivant les vallées rocheuses. La ville la plus peuplée est Gijón (Xixón), avec 273 931 habitants, suivie de la capitale de la communauté autonome, Oviedo, avec 212 174 habitant et d'Avilés, qui compte 84 171 habitants. Cette dernière ville a une zone métropolitaine de 130 000 habitants et est à la tête d’une région comptant près de 200 000 habitants. Les communes ou « conseils » dont la population est d'environ 50 000 habitants sont Siero (48 991 hab.), Langreo (avec La Felguera et Sama) « Llangréu », 46 558 hab. et Mieres (45 943 hab.). Les données proviennent de l’Institut National de la Statistique d’Espagne (INE) et datent de 2005.

Localisation

Les Asturies depuis l’espace en janvier 2003

Les Asturies sont situées sur la côte septentrionale de l’Espagne, délimitées à la frontière Ouest par la Galice (province de Lugo), à l’Est par la Cantabrie, au Sud par la Castille-et-León et au Nord par la mer Cantabrique.

Après la mort du roi Pélage (Pélage le conquérant ou Don Pelayo) vers l’an 737, le territoire asturien s’étend jusqu’à sa frontière traditionnelle entre les rivières Eo et Asón.

Sur la majorité des cartes géographiques faites depuis le XVIe siècle on peut voir les Asturies divisées en deux : Les Asturies d’Oviedo et Asturies de Santillana. Le territoire des Asturies d’Oviedo s’étend de la rivière Eo, sa frontière occidentale, jusqu’à la commune de Ribadesella, où commencent les Asturies de Santillana. Celles-ci arriveraient juste un peu plus loin que Santander, ses frontières orientales se situant à la rivière Asón. Au Sud les Asturies finissent aux Monts Cantabriques.

C'est sur la carte géographique éditée en 1700 par Charles Hubert (premier géographe du roi d’Espagne) que l'on commence à appeler « Principauté des Asturies » les deux Asturies toujours divisées.

Les contours actuels se dessinent à l’implantation en 1835 de la division provinciale calquée sur le modèle français, amenant au même moment la disparition des Asturies de Santillana, ce qui fait que le territoire partant de la rivière Deva s’intègre à la province de Santander, l’actuelle Cantabrie.

Climat

Le climat des Asturies est océanique, très humide toute l'année avec des hivers très doux et des étés moins chauds que dans le reste de l'Espagne. Les gelées sont très rares en plaine, de même que les jours de canicule.

Étymologie

Le terme Asturias provient du nom de ses peuples anciens, les Astures, habitants primitifs des bords de la rivière Astura (aujourd’hui appelée Esla) jusqu’à la domination romaine. Le nom “Astures” n’englobait pas seulement les peuples du plateau (les outre-monts), mais aussi ceux du Nord (les ultramontains).

“Astura”, qui antérieurement se disait “Estura” ou “Estula”), viendrait de la racine celte “-stour”, qui signifie “rivière”. Ce même toponyme apparaît en Bretagne, où Pline l'Ancien[Lequel ?] parle de la rivière “Stur”. Il existe aujourd’hui trois rivières au nom de “Stour” dans le Kent, le Suffolk et le Dorset. À l’embouchure de l’Elbe se trouve une autre rivière, “Stör”, autrefois appelée “Sturia”. Dans le Piémont se situait le peuple celte des “Esturi” ainsi qu’un fleuve, le “Stura”. La même racine perdure encore en gaélique et en breton dans les mots “ster” et “stour” qui signifient “rivière”, “fleuve”.

Histoire

Préhistoire et antiquité

Occupée par des groupes d’humains depuis le Paléolithique inférieur, les Asturies se caractérisent durant le Paléolithique supérieur par des peintures rupestres à l’est du territoire. Au Mésolithique on vit se développer une culture nouvelle, l’Asturiense ; puis s’est introduit l’âge du bronze, caractérisé par les mégalithes et les tumuli. À l’âge du fer, le territoire fut soumis à l’influence culturelle celte. Le peuple celte des Astures comprenait des tribus comme les Lugons (en latin, Luggoni), les Pésiques (Paesici), et d’autres qui peuplèrent tout le territoire asturien de castros, des villages fortifiés. L’influence celte perdure encore aujourd’hui avec les noms de rivières, de montagnes et lieux ainsi que des noms de peuples et certains prénoms. Selon le linguiste catalan Joan Corominas, le nord-ouest de la péninsule Ibérique conserve le plus grand nombre de mots préromains des langues ibéro-romanes.

La conquête romaine entre 29 et 19 av. J.-C. fit entrer les Asturies dans l’Histoire.

Détails de la face intérieur de la Croix de la Victoire.

Moyen Âge et période moderne

Après plusieurs siècles sans présence étrangère, les Suèves et les Wisigoths tentèrent d’occuper le territoire au VIe siècle, ce qui se serait terminé au début du VIIIe siècle avec l’invasion musulmane. Le territoire, comme cela était arrivé à Rome et à Tolède, ne fut pas facile à soumettre ; les derniers partisans de la monarchie wisigothique fondent en 718 un royaume chrétien et s'établissent en 722 comme le Royaume indépendant des Asturies. Le premier roi des Asturies, Pélage (Pelayo), est l'initiateur de la reconquista chrétienne. Il gagne la Bataille de Covadonga en 722.

Sous le règne d'Alphonse II le Chaste (791-835), le royaume néo-wisigoth des Asturies s’appuie toujours sur les lois de Receswinthe (653-672), le Liber Iudiciorum, et sur une noblesse de fidèles et d’hommes libres entretenus par le roi ou payés par des dons de terre révocables. Le roi, toujours à court de soldats, n’hésite pas à donner des armes à tout homme libre et à l’intégrer dans ses gardingos'. Il accorde à ces hommes libres des terres vacantes à défricher, dont ils deviennent propriétaires au terme de trente ans de mise en valeur (contrat de pressura). La haute vallée du Minho et la haute vallée de l’Èbre se repeuplent.

Au Xe siècle, après la mort d'Ordoño II (924) la monarchie asturienne laisse place au royaume de León.

L’isolement dont la Cordillère Cantabrique fut l'objet durant les siècles médiévaux fait que les références historiques restent maigres.

C’est à la suite de la rébellion du fils d’Henri II de Trastamare que s’est établie la Principauté des Asturies. S’il y eut plusieurs tentatives d’indépendance, les plus connues furent celles du comte Gonzalo Peláez ou de la reine Urraca (l’Asturienne), qui malgré des victoires importantes, furent mises en échec par les troupes castillanes. Les rois de Castille considérant les nobles asturiens comme peu loyaux, décident de déclarer tout le territoire des Asturies comme de "realengo", c'est-à-dire, soumis directement à l'autorité du roi. Apparaît alors (1388) le titre de Prince des Asturies, à l'imitation du Dauphiné français et de la Principauté de Galles, pour mieux en assurer le contrôle. Il ne s'agit pas d'un "titre d'honneur", mais d'un mécanisme de domination.

Au XVIe siècle, la population atteint pour la première fois 100 000 habitants, chiffre qui se multiplie avec l'arrivée, le siècle suivant, du maïs américain.

Époque contemporaine

Le , l'Assemblée Générale de la Principauté des Asturies' déclare la guerre à la France et se proclame souveraine en levant sa propre armée et en envoyant des ambassadeurs à l'étranger, devenant par là le premier organisme espagnol officiel à entreprendre cette démarche. Le 1er janvier 1820, Rafael del Riego, né à Tineo, proclame à Cadiz le rétablissement de la Constitution de 1812. Ce soulèvement sera à l'origine du « pronunciamiento » qui provoquera l'expédition française de 1823. Accusé de républicanisme, Riego fut pendu en 1823. L’Himno de Riego sera l'hymne de la Seconde République espagnole (1931-1939).

Dès 1830 commence l'extraction du charbon, initiée par la Révolution industrielle. Plus tard s'établiront les industries sidérurgiques et navales. Ainsi, les Asturies deviennent un des hauts lieux du mouvement ouvrier et du syndicalisme espagnol, le plus souvent proche de l'anarcho-syndicalisme.

Sous la IIe République espagnole, le , une grève générale pour protester contre le gouvernement de la CEDA, dégénère en de graves affrontements. L'armée est envoyée pour réprimer la révolte, sous le commandement de Francisco Franco Bahamonde. Les ouvriers asturiens portent la grève plus loin et font une vraie révolution, appelée la « Commune asturienne », déclarant la « République des Ouvriers et Paysans des Asturies ». Isolés, ils sont finalement défaits. Franco décide de planifier les opérations militaires comme dans une guerre coloniale, en y envoyant la Légion Étrangère et les troupes arabes du Maroc, réputées pour leur férocité. Il eut besoin de plus de 40 000 hommes (Guardia Civil, Guardia d'Asalto, armée africaine, infanterie et marine). La répression fut terrible: 3 000 morts, 7 000 blessés, 30 000 emprisonnés (beaucoup d'entre eux furent aussi torturés), et plusieurs milliers mis au chômage. Sur les 40 condamnations à mort prononcées, 4 furent effectivement exécutées.

La guerre civile entraîne la division des Asturies en deux camps. La capitale, Oviedo, est prise par les insurgés, tandis que le reste est sous le contrôle de la République. La Galice, la Castille et la Navarre sont prises par les troupes nationalistes, de telle sorte qu'apparaît le Front Nord, c'est-à-dire une région constituée par les Asturies, la province de Santander et le Pays basque, qui restent fidèles à la légalité, mais isolées du reste du territoire républicain. Les troupes navarraises avancent sur le Pays basque, affrontant une forte résistance, mais le Parti Nationaliste Basque cherche une reddition unilatérale avec les Italiens par le biais du Vatican durant le printemps de 1937. Les troupes franquistes lancent ensuite leur campagne du nord et avancent vers Santander à partir du sud. Étant la province la plus petite et la moins peuplée, la résistance y est impossible. Dans le Pays basque, la moitié orientale (Guipuzcoa et Alava) est déjà dans les mains des insurgés. Le chef du gouvernement basque, José Antonio Aguirre, ordonne aux gudaris (15 bataillons) de se concentrer dans la région de Santoña (province de Santander). Les Basques négocient une paix séparée avec les Italiens du Corpo Truppe Voluntarie (accords de Santoña, août 1937). Le Général Franco n'en respecte pas les conditions.

Quelques troupes basques et de Santander se replient vers les Asturies. Le Pays basque tombé, Santander, la plus grande partie de Léon, de la Galice et la mer sont sous le contrôle de la marine franquiste et les Asturiens sont isolés. Pour mieux gérer la situation, on met en place le « Conseil Suprême des Asturies et de Léon », plus tard nommé le « Conseil Souverain ». Le président asturien, Belarmino Tomás, tente de faire reconnaître l'indépendance des Asturies par la Société des Nations, ce qui irrite le gouvernement républicain espagnol[1]. L'affaire n'arrive pas à être traitée devant l'organisation internationale, très probablement à cause de l'intervention du Parti Socialiste, auquel appartenait Belarmino Tomás. Mais c'est la troisième fois que les Asturies déclarent leur indépendance depuis l'époque lointaine du Royaume Asturien.

Pendant deux mois, les Asturies résistent avec une grande ténacité, assaillies à l'ouest par les troupes galiciennes (les "Mariscos"), par le sud, et par l'est (Brigadas Navarras). L'aviation de Franco fait de grands ravages. Des avions allemands, sous le commandement d'Adolf Galland, futur as de la Deuxième Guerre mondiale, attaquent la ville de Gijón et l'est des Asturies. Dans la bataille de l'Est ou d'El Mazuco, les avions de la Luftwaffe (Légion Condor) pratiquent une nouvelle méthode, le bombardement massif avec des bombes explosives aussi bien qu'incendiaires (testées précédemment à Guernica).

L'avance implacable des troupes de Franco fait que des milliers de personnes, civils et combattants, se replient vers Gijón. Beaucoup essayent de s'enfuir par la mer, mais le blocage maritime rend cette fuite presque impossible. Quelques-uns arrivent en Bretagne, dans les ports de Lorient, Nantes ou Saint-Nazaire en particulier. Les autorités françaises reconnaissent comme gouvernement légitime le Conseil Souverain des Asturies. Les réfugiés obtiennent de la nourriture et des soins médicaux et finalement un train est mis à leur disposition. Des combattants asturiens traversent la France jusqu'en Catalogne, où ils continuent le combat jusqu'à la fin de la Guerre Civile.

D'autres combattants restent sur place sans pouvoir faire autre chose que poursuivre la lutte de guérilla, ce qui va donner lieu à l'apparition du maquis, qui durera jusqu'aux années 1950.

« La guerre civile espagnole ne fut pas un évènement spontané ; ni la conséquence intrinsèque du régime républicain ; ni une malédiction tombée du ciel. Elle fut provoquée par un coup d’État déclenché par un groupe de militaires de haut rang, dirigé par le général Emilio Mola, le « Directeur », qui n’hésita pas à lancer les troupes sous ses ordres contre l’Espagne fidèle au gouvernement de la République. Son éclatement ne surprit personne. Ce fut le dernier acte d’un long processus commencé avec la révolution d’octobre 1934 dans les Asturies, suivi par les élections de février 1936 qui divisèrent l’Espagne en deux blocs antagonistes quasiment équilibrés. La bourgeoisie, qui avait frémi d’horreur lors des évènements de 1934, en était arrivée à penser qu’une dictature militaire valait mieux que la "chienlit rouge" qui gouvernait le pays.
Deux évènements corolaires provoquèrent l’étincelle qui allait conduire à la guerre civile. Le 12 juillet, un lieutenant de la Garde d’assaut, José Castillo, fut abattu par des phalangistes en plein centre de Madrid. Le 13 juillet, en représailles, un groupe de gardes d’assaut républicains enleva et assassina le député Calvo Sotelo, chef de l’opposition parlementaire, proche des courants fascisants. La classe dirigeante et les milieux d’affaires, horrifiés par cet évènement, encouragèrent les éléments les plus conservateurs de l’armée à intensifier les préparatifs pour un soulèvement.
L’insurrection fut déclenchée à Melilla le 17 juillet 1936, quelques heures avant la date prévue. L’avion du vieux général Sanjurjo, le professionnel des pronunciamientos qui devait prendre la tête du soulèvement, s’écrase peu après son décollage près de Lisbonne, laissant le champ libre au général Franco. Le 18 au matin, le général Franco proclame la loi martiale dans l’archipel des Canaries avant de partir à bord de l’avion le Dragon Rapide pour le Maroc où il devait prendre la tête du soulèvement. Le même jour l’insurrection militaire s’étend à toutes les régions d’Espagne. »[2]

Très affectée par la reconversion industrielle des années 1990, la Principauté tente actuellement de mettre en valeur son patrimoine touristique et naturel.

Langue

Somiedo

L’espagnol est la langue officielle des Asturies. L’asturien est également employé et, même s’il n’est pas officialisé, il bénéficie d’une protection spéciale avec l’accord du Statut d’autonomie des Asturies.

L’asturien est un dialecte qui dérive du latin (comme la langue espagnole) et qui trouve son origine dans la langue romane utilisée dans les royaumes des Asturies et de León.

Le premier texte connu est la Nodicia de Kesos, qui date de 974, encore en latin, mais contenant des traces du roman asturien primitif. Le premier document écrit dans les règles en asturien est le « Fueru d'Avilés » de 1085.

L'asturien possède quelques variantes à l'intérieur de la Principauté. Il existe également des variétés de la même racine asturléonaise dans les anciennes zones de domination du royaume des Asturies, par exemple dans les provinces de León, de Zamora ou de Tras-os-Montes au Portugal.

Depuis la Transition il existe un mouvement social qui tente de faire revivre le dialecte et de le réintégrer en tant que langue officielle. En 1981 se crée l’Académie de la langue asturienne, institution de la Principauté des Asturies dont le but est l’étude, la promotion et la défense de l’asturien.

Aujourd'hui, la langue la plus utilisée est le castillan, la seule qui soit officielle. L'asturien n'est pas beaucoup parlé.

Organisation territoriale

Selon le Statut d’Autonomie des Asturies, pour raisons administratives, la Communauté est divisée en 78 communes qui ont actuellement la même valeur légale qu’une municipalité. L’organisme plus petit que la commune est la paroisse civile qui n’a pas forcément de rapport avec la paroisse ecclésiastique. À l’intérieur de ces paroisses se distinguent les différents quartiers.

Du point de vue judiciaire, les Asturies se divisent en 18 districts judiciaires, comptant des juges de première instance à la tête de chacune d’entre elles.

Du point de vue sanitaire, les Asturies comptent 8 zones sanitaires, 2 districts sanitaires, 66 espaces de santé de base et 15 espaces spécialisés (Sources : Institut de l’Information Sanitaire, 2002).

Communes

Comarques

Économie

L'économie de la Principauté des Asturies, communauté autonome espagnole, repose sur un secteur primaire en perte de vitesse qui occupe près de 6 % de la population active avec l'élevage bovin, l'agriculture (maïs, pomme de terre, pomme) et la pêche.

Le secteur secondaire emploie 30 % de la population active, particulièrement dans les domaines de la sidérurgie, de l'agroalimentaire, de l'acier, de l'armement, de la chimie, des équipements de transport, etc. Suit, en étant significative, l'extraction du charbon bien qu'elle ne jouisse plus de son rôle prépondérant d'autrefois.

Le secteur tertiaire concerne quant à lui 65 % de la population active et cette part va en augmentant, effet symptomatique de la concentration de la population dans les centres urbains et de l'importance qu'a acquis le tourisme dans la région ces dernières années. Malgré la délocalisation qui a frappé la communauté ces dernières décennies, le revenu par habitant a augmenté au-delà de la moyenne nationale pour s'établir à 19 868 € en 2006.

Démographie

Croissance par commune : vert : croissance, rouge : diminution de la population.
Données (INE 2004-2005)

La population asturienne a le plus fort taux de mortalité en Espagne (12 pour mille) et le plus bas taux de natalité (6 pour mille), c'est pourquoi la population diminue depuis 1987, alors que celle des villes ne diminue pas. Le dépeuplement des zones minières est significatif.

En 1900, la population était de 627 069 et en 1800 de 350 000 habitants.

Population des Asturies
Année Population Année Population
1800 350 000 1996 1 087 885
1900 627 069 1997 sans données
1910 685 131 1998 1 081 834
1920 743 726 1999 1 084 314
1930 791 855 2000 1 076 567
1940 836 642 2001 1 075 329
1950 888 149 2002 1 073 971
1960 989 344 2003 1 075 381
1970 1 045 635 2004 1 073 761
1981 1 127 007 2005 1 076 635
1991 1 098 725 2006 1 076 896
Source : INE

Culture

Musique

La musique et la danse sont variées. L'instrument le plus caractéristique est la "gaita asturiana", cornemuse caractérisée par trois tubes. Elle s'utilise dans de nombreuses danses populaires, pouvant s'accompagner d'un tambour, bien qu'il arrive aussi qu'elle soit accompagnée par d'autres instruments tels que la clarinette.

Le chant traditionnel le plus représentatif de la Principauté est la "tonada asturiana".

L'hymne de la principauté est Asturias, Patria querida

Mythologie

Aux Asturies, des mythes se sont créés qui devenus faits populaires qui persistent jusqu'à nos jours. Les plus connus :

  • Les Xanes

Ce sont de très belles fées aux cheveux blonds qui vivent près des rivières. Elles sont vêtues de tuniques de lin blanc et captivent grâce à leur voix. Elles sont capricieuses et attirent les hommes dans le but de les noyer.

  • El Trasgu

C'est un petit personnage boiteux qui porte un bonnet. Il entre souvent dans les maisons. Pour qu'il ne revienne pas, il suffit de lui demander quelque chose qu'il ne peut pas faire. Par honte, il ne reviendra plus.

  • El Nuberu

Il a le contrôle sur les nuages et l'orage. C'est l'équivalent, dans la mythologie asturienne, du Zeus grec ou du Jupiter romain. Il porte une longue barbe et a des cheveux blancs, portant une cape, un chapeau gris et tient un bâton à la main.

  • El Cuélebre

C'est un grand serpent ailé qui vit au plus profond des caves et qui garde des trésors.

  • Les Ayalges

Elles sont belles, mais moins que les Xanes. Leur beauté n'a rien de diabolique. Elles appartiennent au groupe de femmes ensorcelées obligées de vivre dans des mystérieux palaces pleins de trésors gardés par Cuélebre.

  • Les Llavanderes

Leur physique est désagréable. Elles sont vieilles, avec un buste maigre qui contraste avec une abondante chevelure blanche. Elles ont le regard fuyant et la voix monotone et raillée. Elles vivent près des rivières.

  • La Güestia (ou âmes en peine)

Ce sont des apparitions très fréquentes qui demandent plaintivement des messes, ou des réparations de fautes… Elles terrorisent les membres de leur famille.

  • El Busgosu

Il est très fréquent dans les forêts qui encerclent Siero. Il aide les bûcherons de la zone ou les animaux. C'est un être pacifique. Il se caractérise par des pattes de chèvre et une tête disproportionnée surmontée de deux cornes.

Architecture contemporaine

Il Centre Culturel International Oscar Niemeyer à Aviles, dans les Asturies. Ce projet a été offert à la Fondation Prince des Asturies comme vous remercie de l'honneur que Oscar Niemeyer a reçu en 1989 (Prix Prince des Asturies pour les Arts). Le projet se compose de cinq pièces et carrée complémentaire, auditorium, dôme, tour et un bâtiment polyvalent. Ouvert au printemps 2011.

Centre Culturel International Oscar Niemeyer (www.niemeyercenter.org)

Personnes célèbres nées aux Asturies

Références

  1. D'après Tuñón de Lara
  2. José Maria Fernandez, La vallée du Nalón, éd. Le Manuscrit.

Voir aussi

Articles connexes

Paysage des Asturies, près de Llanes

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