Association pour la protection des animaux sauvages

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Association pour la protection des animaux sauvages et du patrimoine naturel
Logo de l'ASPAS.
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
ASPASVoir et modifier les données sur Wikidata
Zone d'activité
Type
Association de droit local alsacien-mosellan, reconnue d'utilité publique, agréée au titre de la protection de la nature.
Forme juridique
Structure
Conseil d’administration et Bureau, Comité de pilotage
Financement
Adhésions, dons, legs
Objectif
Protection de la faune et de la flore sauvage
Méthode
Campagnes de sensibilisation, actions juridiques, création et gestion de réserves naturelles
Siège
Crest, Drôme (siège administratif)
Strasbourg (siège social)
Pays
Organisation
Membres
environ 10 000 membres (2017)[1],[2]
Effectif
20
Budget
2,6 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Publication
Goupil
Sites web

L’Association pour la protection des animaux sauvages et du patrimoine naturel (ASPAS) est une association française de protection de l'environnement. Fondée en 1980, elle œuvre pour la protection de la faune sauvage et pour la préservation du patrimoine naturel. Pour ce faire, elle mène des campagnes d’information pour mobiliser l’opinion publique, interpeller les élus et les décideurs, et sensibiliser tous les publics à la nécessité de protéger les milieux naturels et les espèces. Depuis 2014, elle gère des réserves naturelles.

Refusant toute subvention publique, l'association est financée par les cotisations de plus de 10 000 membres et les dons et legs de particuliers et d'associations.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'association est fondée en 1980 par Alain Clément et Mireille Gendrier sous le nom d'Union des victimes de la chasse et de ses nuisances[3]. Elle prend son nom actuel (officiellement Association pour la protection des animaux sauvages et du patrimoine naturel) dès l'année suivante et est enregistrée en préfecture en 1983[4],[5].

En 1986, elle est agréée par les pouvoirs publics au titre de la loi de 1976, ce qui lui permet de se pourvoir en justice et de demander des dommages et intérêts.

Le 2 décembre 1989, elle obtient son agrément européen par le Bureau européen de l'environnement[6].

Par arrêté préfectoral du 11 décembre 2008, elle devient une association reconnue d’utilité publique[7], et identifiée au SIREN[8].

Agréée au titre de la protection de la nature depuis le , son agrément national a été renouvelé le [9].

De 2008 à 2014, Pierre Athanaze a assuré la présidence de l'association dont la gouvernance est désormais assurée par un conseil d'administration composé de sept membres qui compte en particulier des scientifiques comme Béatrice et Gilbert Cochet et le journaliste Marc Giraud.

Campagnes[modifier | modifier le code]

L'ASPAS mène des campagnes de communication et de sensibilisation ainsi que des actions juridiques relatives à la faune sauvage et à la chasse[1],[10].

Pour la protection de la faune sauvage et du patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Contre les dérives de la chasse et de la pêche[modifier | modifier le code]

Réserves de vie sauvage[modifier | modifier le code]

L'ASPAS mène une politique d’acquisition foncière depuis 2010 afin de créer des espaces protégés où la seule activité humaine autorisée est la promenade sur des sentiers balisés[12]. L'association a déposé en ce sens la marque « Réserve de Vie Sauvage » (RVS) à l'Institut national de la propriété industrielle, afin de désigner ces espaces protégés. Elle désigne un îlot de naturalité où sont interdits la chasse, la pêche, l'exploitation forestière et agricole, l'élevage, les feux, le dépôt de déchets, les chiens non tenus en laisse et la cueillette[13]. Mi-2019, l'association est ainsi propriétaire de 700 hectares[12]. Le niveau de protection correspond à la catégorie Ib « zone de nature sauvage » du classement de l’Union internationale pour la conservation de la nature[14].

La réserve du Grand Barry, première de ces réserves naturelles privées, s'étend sur 130 hectares de bois et de landes à Véronne, dans la Drôme. L'association a acheté le terrain en 2012 pour 150 000 euros, grâce aux contributions de ses adhérents et avec le soutien de la Fondation pour une Terre humaine et de la fondation du groupe Bourbon. La réserve a été inaugurée le par le cinéaste Jacques Perrin, parrain de ces réserves de vie sauvage[2],[15].

En 2013, l'association acquiert 60 hectares de zone humide à Châteauneuf-du-Rhône, toujours dans la Drôme, grâce à une donation de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature. Le terrain devient la réserve de vie sauvage des Deux-Lacs qui est inaugurée le . À cette occasion Jacques Perrin est rejoint par Jacques Cluzaud, avec qui il a réalisé de nombreux documentaires sur la nature[16],[17].

Le , l'association inaugure avec Jacques Perrin une troisième réserve, celle du Trégor. Pourvue d'une forêt riveraine, elle s'étend sur 60 hectares sur la rive gauche du Léguer, à Ploubezre, dans les Côtes-d'Armor. L'acquisition du terrain, en friche depuis plusieurs années, est le fruit d'une donation par un particulier[18],[19].

Les réserves du Grand Barry et du Trégor ont intégré le réseau européen Rewilding Europe, une organisation internationale qui œuvre pour que l’Europe soit un espace géographique plus favorable à la vie sauvage, avec la libération d’espaces en faveur des processus naturels, de la faune et de la flore[20].

L’ASPAS a travaillé pour faire aboutir deux autres projets de réserves, dans le Vercors[21] et dans le parc naturel régional des Baronnies provençales[12], notamment à la montagne de Miélandre[22]. Fin novembre 2019, elle achète le terrain de 490 hectares convoité pour créer la réserve de vie sauvage du Vercors[23],[24] et possède donc au total 1 200 hectares. La mise en place de la réserve dans le Vercors suscite l'opposition de nombreux acteurs locaux, notamment d'agriculteurs qui utilisaient les terres de la réserve pour leurs activités. Une manifestation contre la création de la réserve réunit près d'un millier de personnes à Crest le [25]. Le projet de Miélandre fait l'objet d'une préemption par la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural[26] et ne peut donc pas aboutir.

Activité de lobbying en France[modifier | modifier le code]

De 2017 à 2019, l'ASPAS déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant annuel qui n'excède pas 10 000 euros[27].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Qui sommes-nous ? Présentation générale de l’ASPAS », sur Site officiel de l'ASPAS (consulté le ).
  2. a et b « Une troisième réserve de vie sauvage en France », sur Le Monde, (consulté le ).
  3. « NATURE. L'Aspas a été créée en 1980... 30 ans de combat pour la faune sauvage », sur ledauphine.com (consulté le ).
  4. « Historique de l’ASPAS », sur Site officiel de l'ASPAS (consulté le ).
  5. « Statuts ASPAS », sur aspas-nature.org.
  6. (en) « Our Members », sur Bureau européen de l'environnement (consulté le ).
  7. Arrêté du 11 décembre 2008 portant reconnaissance de la mission d'utilité publique d'une association ayant son siège dans le département du Bas-Rhin, Légifrance, JORF N° 0067 du 20 mars 2009 (Consulté le 20/11/2019).
  8. PROTECT ANIMAUX SAUVAGES PATRIM NATUREL à CREST (377831474), Infogreffe (Consulté le 20/11/2019).
  9. Arrêté du 10 janvier 2014 portant renouvellement de l'agrément de protection de l'environnement de l'Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), Legifrance (Consulté le 20/11/2019).
  10. « Jean-Pierre Pernaut, «trophée de plomb» pour son apologie de la chasse », sur Libération, (consulté le ).
  11. « L'Aspas a été créée en 1980... 30 ans de combat pour la faune sauvage », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le ).
  12. a b et c « Acheter des zones naturelles… pour les préserver », sur Libération.fr, (consulté le ).
  13. Audrey Garric, « Dans la Drôme, des terres rendues à la vie sauvage », sur Le Monde, (consulté le ).
  14. Aspas, « L’ASPAS, SON CONSERVATOIRE ET SES RÉSERVES DE VIE SAUVAGE® »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur aspas-nature.org, (consulté le ).
  15. « Gros plan sur la réserve du Grand Barry (Drôme) », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  16. « J. Perrin inaugure une deuxième Réserve de Vie Sauvage de l’ASPAS »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Site officiel de l'ASPAS, (consulté le ).
  17. « Châteauneuf-du-Rhône : inauguration d'une réserve de vie sauvage », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  18. Stéphane Grammont, « Dans le Trégor, création de la troisième réserve de vie sauvage de France », sur France 3 Bretagne, (consulté le ).
  19. « Ploubezre: Jacques Perrin inaugure la réserve de vie sauvage », sur Ouest-France, (consulté le ).
  20. (en-US) « European Rewilding Network », sur Rewilding Europe (consulté le ).
  21. Fabrice Pouliquen, « «Ré-ensauvageons la France»: Quand une association acquiert des terres pour les redonner à la nature », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  22. Conseil communautaire Dieulefit Bourdeaux, « PROCÈS-VERBAL du Conseil Communautaire du Jeudi 21 Mars 2019 (paragraphe 13) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur paysdedieulefit.info, (consulté le ).
  23. HelloAsso, « Vercors Vie Sauvage », sur HelloAsso (consulté le ).
  24. « Le Vercors va accueillir la plus grande réserve de vie sauvage de France », sur Place Gre'net, (consulté le ).
  25. Perrine Mouterde, « « Ils arrivent avec leur pognon et disent : écartez-vous, c’est nous qui allons sauver la nature » : dans le Vercors, tensions autour d’une réserve de vie sauvage », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. « Drôme : la montagne de Miélandre au cœur d’une polémique entre écolos et collectivités », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  27. « Fiche ASPAS », sur Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]