Acfas

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Association francophone pour le savoir
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Organisme sans but lucratif
But Promouvoir l'activité scientifique, stimuler la recherche et diffuser le savoir en français
Zone d’influence Espace francophone
Fondation
Fondation à Montréal
Fondateurs Groupe d'universitaires de l'Université de Montréal
Identité
Siège Montréal
Drapeau du Québec Québec
Drapeau du Canada Canada
Présidente Louise Dandurand
Publication Magazine Découvrir
Site web http://www.acfas.ca/

L'Association francophone pour le savoir, anciennement l'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences (Acfas), est une organisation sans but lucratif située au Québec et qui s'est donnée comme mission de promouvoir l'activité scientifique, de stimuler la recherche et de diffuser le savoir en français. Elle fut fondée en 1923 par un groupe de professeurs de l'Université de Montréal, dont le frère Marie-Victorin. L'association représente tous les domaines de recherche, de l’éducation à la biochimie, de la sociologie au génie mécanique.

Parmi ses principales activités, on retrouve :

  • le Congrès annuel de l'Acfas ;
  • le Gala et les prix Acfas ;
  • les journeés de la relève et les prix étudiants ;
  • le magazine numérique Découvrir ;
  • le Forum international Science et société ;
  • le concours Ma thèse en 180 secondes ;
  • le concours La preuve par l'image ;
  • le Concours de vulgarisation de la recherche ;
  • le bulletin Savoirs et les médias sociaux ;
  • les avis, les mémoires et les prises de position publiques ;
  • la collection des Cahiers scientifiques, les guides pratiques et la collection Découvrir.

Histoire

« [...] Si nous avions jadis favorisé la recherche scientifique, nous aurions réalisé on ne sait combien d'économies, ouvert au commerce, à l'agriculture, à l'industrie des domaines nouveaux et profitables »

— Omer Héroux, 7 octobre 1937, Le Devoir[1]

L'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences est créée le 15 juin 1923 à Montréal[2]. L’Acfas a été « la huitième association du genre dans le monde »[3] après le Royaume-Uni (1831), l’Italie (1839), les États-Unis (1848), la France (1872), l’Australie-Nouvelle-Zélande (1887), l’Afrique du Sud (1902) et l’Inde (1912).

Au moment où les premiers professionnels de la science sont encore en formation, l’Acfas participe à l’émergence d’une communauté scientifique « canadienne française ». Pour aider à construire cette communauté, l’Acfas s'engage d’abord à promouvoir l'enseignement des sciences. Parallèlement, ses membres se font vulgarisateurs et l’Acfas seconde toute initiative en culture scientifique. En 1933, l'Acfas tient son premier congrès, présentant 166 communications[1]. Les avancées scientifiques occupent un espace médiatique important ; le journal québécois Le Devoir imprime en page 3 le programme complet et un résumé des discours d'ouverture[1].

De discours présidentiels en commission royale, l’Acfas représente les enjeux de la recherche auprès du politique. En 1936, le gouvernement québécois fait passer de 1 000 $ à 5 000 $ sa subvention annuelle à l'organisme[1]. En 1937, le frère Marie-Victorin est nommé président de l'association[2].

En 1978, l’idée de transformer l’Acfas en une « Association québécoise pour l’avancement des sciences » (AQAS) a été rejetée, car elle paraissait « exclure les chercheurs francophones des autres provinces canadiennes »[3]. Ce n’est qu’en 2001 que « l’Acfas est renommée Association francophone pour le savoir, une dénomination plus moderne qui souligne néanmoins le caractère francophone de la société »[3]. Elle garde cependant le même acronyme (Acfas).

Avec près de 6 000 chercheurs-participants provenant d'une trentaine de pays, plus de 3 000 communications et environ 200 colloques, le congrès annuel de l'Acfas est considéré comme le plus important événement scientifique multidisciplinaire de la Francophonie[1]. Tous les grands champs de la recherche y sont abordés : sciences de la vie et de la santé, sciences physiques, mathématiques et génie, lettres, arts et sciences humaines, sciences sociales et éducation.

Gouvernance

En tant qu'organisation sans but lucratif, l'Acfas est gouvernée par un conseil d'administration composé de 18 membres issus des catégories suivantes :

  • Membres provenant d'universités, de centres affiliés ou des cégeps ;
  • Membres étudiants ou postdoctorants ;
  • Membres provenant des centres de valorisation et de transfert, de la recherche privée, gouvernementale ou paragouvernementale, du milieu des affaires ou de l'industrie ;
  • Membres provenant du milieu des communications scientifiques, travaillant au sein d'organismes à but non lucratif ou issus du grand public.

Depuis 2011, les membres du conseil d'administration sont élus par suffrage électronique. Ils représentent généralement tous les domaines de recherche. Le plan stratégique a été adopté par le conseil d'administration de l'Acfas à l'occasion de sa réunion régulière du 30 avril 2009. Il couvre une période de 5 ans et prend donc fin en 2013. Depuis le 6 décembre 2012, Louise Dandurand est la présidente de l'Acfas.

Sections régionales

L'Acfas a mis en place des regroupements de membres appelés « Sections régionales », afin de lui permettre de mieux remplir sa mission dans certaines régions du Canada :

  • Acfas Sudbury ;
  • Acfas Manitoba ;
  • Acfas Saskatchewan ;
  • Acfas Alberta ;
  • Acfas Colombie-Britannique.

Prises de position dans l'espace public

L'Acfas prend position publiquement sur des enjeux concernant le système de recherche et d'innovation, et ce, dans l'objectif de préserver l'intégrité du système de recherche et d'augmenter la visibilité des chercheurs dans l'espace public.

L'organisation a notamment pris position sur la liberté d'expression des chercheurs à l'emploi du gouvernement fédéral, sur le financement de la recherche au Québec et au Canada et enfin, sur les politiques scientifiques. En 2012, l'organisation a mené une consultation au sein du milieu du réseau de la recherche, de l'innovation et du transfert des connaissances, en vue de l'établissement d'une nouvelle politique nationale de recherche et d'innovation (PNRI) au Québec.

Congrès annuel de l'Acfas

Le congrès annuel de l'Acfas est considéré comme le plus grand rassemblement scientifique multidisciplinaire de la Francophonie. Tous les ans depuis 1933, près de 6 000 chercheurs et professionnels s'y rassemblent pour présenter leurs plus récents travaux, connaître les derniers développement en recherche, débattre de questions d'actualité et échanger des idées avec des collègues, des associations et des groupes participants.

Format

D'une durée de 5 jours, ce congrès se déroule habituellement en mai, en collaboration avec une université hôte, au Québec ou au Canada. À ce titre, le 80e Congrès a fait exception puisqu'il s'est déroulé au Palais des congrès de Montréal, en collaboration avec l'ensemble des universités et des collèges.

L'accès aux colloques scientifiques et colloques Enjeux de la recherche est payant, tandis que l'accès aux séances de communications libres et aux activités grand public est à présent gratuit.

Son format est comparable à celui du congrès annuel tenu par l'American Association for the Advancement of Science (AAAS).

Dimension internationale

Bien que la plupart des participants soient d'origine canadienne, près de 10% des participants sont originaires d'une trentaine de pays francophones ou francophiles, dont majoritairement la France et la Belgique.

Appel de propositions et évaluation

Toutes les communications réalisées à l'occasion de ce congrès scientifique sont évaluées par un comité de pairs, appelé « Comité scientifique », composé de chercheurs reconnus dans leur domaine.

Programme

Le programme du congrès de l'Acfas est publié tous les ans, au mois de mars. Il comprend entre 3000 et 4000 communications réparties comme suit :

  • des colloques scientifiques présentant des résultats de recherche articulés autour d'une thématiques (entre 150 et 200 colloques);
  • des colloques Enjeux de la recherche présentant des discussions et débats autour de sujets concernant la recherche, comme l'éthique, la relève scientifique, les politiques scientifiques, la communication scientifique, etc.;
  • des séances de communications libres regroupant par thématiques des communications scientifiques, indépendantes les unes des autres;
  • des activités grand public, permettant de créer un espace de dialogue entre la science et la société.

Le programme est disponible en format numérique sur le site Internet de l'Acfas, via une application mobile ou en format papier pour les congressistes.

Historique

82e Congrès de l'Acfas

Le 82e Congrès de l'Acfas s'est tenu du 12 au 16 mai 2014 à l'Université Concordia, Montréal, avec pour thème « La recherche : zones de convergence et de créativité ». Ce congrès a été placé sous la présidence de Michael Sebia, président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Le président de ce congrès était Graham Carr, vice-recteur à la recherche, Université Concordia.

Il a réuni un nombre de 5000 congressistes, issus de 40 pays différents. Au programme, 173 colloques, 800 communications libres et 15 activités grand public. Il s'agit de la première collaboration entre l'Acfas et l'Université Concordia dans l'histoire du congrès de l'Acfas.

81e Congrès de l'Acfas

Le 81e Congrès de l'Acfas s'est tenu du 6 au 10 mai 2013 à l'Université Laval, Ville de Québec, avec pour thème « Savoirs sans frontières ». Ce congrès a été placé sous la présidence d'Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO. Les deux présidents de ce congrès étaient Francine Saillant et Pascal Daleau, professeurs à l'Université Laval.

Il a réuni un nombre de 6 000 congressistes, soit le plus grand nombre jamais atteint. Au programme, 205 colloques étaient proposés, ainsi que près de 1 000 communications libres. Les activités grand public ont rejoint plus de 1 300 personnes et on a retrouvé près de 200 mentions dans les médias. La conversation sur Twitter autour du mot-clé #Acfas a généré plus de 9 000 messages.

La classe politique québécoise a montré son intérêt par une présence ministérielle accrue et une motion adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale.

Magazine Découvrir

L'Acfas publie depuis 1980 une revue de vulgarisation scientifique. De 1984 à 2000, elle a porté le nom d'Interface, puis elle a été renommée Découvrir. La publication imprimée a pris fin en mai 2010, et Découvrir est devenu un magazine numérique[4] en septembre 2011. Il est publié huit fois par année (septembre, octobre, novembre, décembre, février, mars, avril et mai). Les chercheurs sont les principaux rédacteurs du magazine, tel que le souligne le projet éditorial[5].

On y retrouve plusieurs rubriques :

  • Chroniques (chroniques régulières tenues par des chercheurs)
  • En mouvement (un vidéo comme point de départ)
  • En images (une image de recherche comme point de départ)
  • Recherches (article de vulgarisation d'une recherche réalisée par le chercheur lui-même)
  • Pourquoi j'ai écrit ce livre (des auteurs présentent leurs écrits)
  • Dossiers spéciaux (Pierre Dansereau, Politique scientifique, Recherche au collégial, etc.)
  • Entretiens (entrevues avec des chercheurs ou des acteurs du milieu de la recherche)
  • Tribune libre (ouverte à tous, chercheurs et citoyens)
  • Archives (textes publiés de 1980 à 2010 dans la version imprimée du magazine)

Prix

L'association remet annuellement les prix suivants :

Concours

Tous les ans, l'Acfas appelle les étudiants-chercheurs et les chercheurs à participer à plusieurs concours permettant de leur donner davantage de visibilité.

Le concours La preuve par l'image

Ce concours, existant depuis 2010, est consacré aux images issues de recherches scientifique, réalisées dans tous les domaines de la connaissance. Il s'adresse à tout individu ou groupe, exerçant une activité de recherche dans le domaine public ou privé. Une banque de 80 images a été constituée par l'Acfas suite aux différentes éditions de ce concours.

Le Concours de vulgarisation de la recherche

Le Concours de vulgarisation de la recherche de l'Acfas rend accessible au grand public des travaux réalisés dans tous les domaines du savoir. Il s'adresse aux étudiants universitaires à la maîtrise, au doctorat et au post-doctorat. Depuis plus de 20 ans, 5 prix sont remis chaque année. Aussi, les lauréats voient leurs textes publiés dans un grand quotidien québécois.

Le concours Ma thèse en 180 secondes

Ce concours international permet à des étudiants de présenter leur sujet de recherche, en français et en termes simples, à un auditoire profane et diversifié. Chaque étudiant ou étudiante doit faire en moins de trois minutes, un exposé clair, concis et néamnmoins convaincant sur son projet de recherche. Il est la déclinaison du concours Three minute thesis. Si l'ambiance se veut festive, les présentations respectent des standards de qualité en termes scientifique et de vulgarisation. En 2013, 17 candidats issus de 17 universités canadiennes ont partipé au concours et un projet pilote a été organisé en Europe avec l'université de Lorraine, en France, et l'université de Liège, en Belgique.

Gagnants de l'édition 2014 :

Gagnants de l'édition 2013 :

Notes et références

  1. a b c d et e Pauline Gravel, « Le devoir d'informer sur la culture scientifique », Le Devoir,
  2. a et b « Création de l'Acfas », Le Devoir,
  3. a b et c Pauline Gravel, « L’Acfas, une spécificité québécoise ? », Le Devoir, 19 et 20 juin 2010, page C6.
  4. http://www.acfas.ca/publications/decouvrir
  5. http://www.acfas.ca/publications/decouvrir/projet-editorial

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes