Association cotonnière coloniale

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Fondée, le 14 janvier 1903, l'Association cotonnière coloniale avait pour mission de développer la culture du coton dans les colonies françaises, au service de l'industrie textile française.

L'association a eu pour premier président Robert Albert Charles Esnault-Pelterie (1881–1957), alors âgé de 22 ans, président du Syndicat général de l'industrie cotonnière française, lui-même héritier d'une dynastie d'industriels textiles et par ailleurs créateur trois ans plus tard, en 1906, d'un atelier de construction de prototypes de planeurs et d'avions à Boulogne-Billancourt[1]

Dès 1905, dans ses bulletins, l'ACC commente les "essais industriels entrepris avec les cotons indigènes du Soudan, du Dahomey et du Cambodge" et publie une lettre décrivant les observations recueillies par la "mission Niger-Bénoué-Tchad au sujet de la culture du coton"[2]. Elle estime alors qu'il "ne sera possible de tirer parti des vastes terrains du moyen Niger et du haut Sénégal (…) qu'au jour où les voies ferrées de pénétration seront achevées"[3].

L'exemple venait de l'Angleterre, où s'était fondée, dans les premiers mois de 1902, à Manchester, la British Cotton Growing Association (BCGA), qui avait succédé à la “Cotton Supply Association” créée en 1828 à Manchester pour promouvoir la culture du coton sur tous les continents, avec des prix annuels encourageants les planteurs de l’Inde centrale

En 1902, la BCGA a lancé au monde industriel et commercial du Lancashire un appel de fonds pour organiser des missions d'études sur la culture du coton dans le monde, des laboratoires d'analyse et de sélection et distribuer des semences dans de nouveaux pays producteurs, en particulier dans la région du Kano, célèbre par ses tissus, au Nigeria récemment conquis, et dans le Nyassaland, protectorat du sud-est africain qui deviendra le Malawi en 1964.

Le "Kolonial Wirtschaftliches Komitee" de l'Allemagne avait le premier tenté l'expérience dès mai 1900 au Togo, mais pour des résultats jugés "assez médiocres" en raison de l'humidité de la côte, avec seulement 26 balles de 500 livres chacune, provenant de la récolte 1902-1003, livrées au port de Brème.

Références

  1. http://www.hydroretro.net/etudegh/rep.pdf
  2. "Géographie économique, Colonisation, dans les Annales de Géographie. 1905", pages 58 à 69.
  3. "La question du coton et les essais de culture cotonnière", par Maurice Zimmermann, Annales de Géographie 1904, tome 13, numéro 67, pages 88 à 91