Assemblée nationale constituante tunisienne de 1956

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Modèle:Infobox Législature L'assemblée constituante tunisienne de 1956 est une assemblée constituante de 98 membres élue le , cinq jours après la proclamation de l'indépendance de la Tunisie[1],[2].

Une deuxième assemblée constituante est élue en 2011, à la suite de la révolution qui a causé la chute du régime du président Zine el-Abidine Ben Ali.

Élections

Affiches de la campagne pour l'élection de l'assemblée constituante

Le Front national, une alliance du Néo-Destour dirigé par Habib Bourguiba, de l'Union générale tunisienne du travail, de l'Union nationale des agriculteurs tunisiens et de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, remporte la totalité des sièges, avec 98 % des suffrages exprimés pour une participation de 83,6 %[3].

Parti Votes % Sièges
Front national 597 763 98,7 98
Parti communiste tunisien 7 352 1,2 0
Indépendants 235 0,1 0
Votes blancs/invalides 1 447 - -
Total 606 899 100 98
Sources : Elections in Africa: A Data Handbook[3]

Membres

Répartition par circonscription électorale

Circonscription Nom
Banlieues de Tunis Mongi Slim
Banlieues de Tunis Albert Bessis
Banlieues de Tunis Ahmed Mestiri
Banlieues de Tunis Tahar Ben Ammar
Banlieues de Tunis Aziz Djellouli
Banlieues de Tunis Mahmoud Ben Ezzedine
Bizerte-Mateur Hédi Nouira
Bizerte-Mateur Mustapha Ouali
Bizerte-Mateur Hamza Sta
Bizerte-Mateur Mohamed Lahbib[4]
Bizerte-Mateur Habib Tliba
Bizerte-Mateur Ahmed Ben Hmida
Gabès-Djerba Jallouli Farès
Gabès-Djerba Abderrahman Majoul
Gabès-Djerba Ahmed Ben Abdelkrim
Gabès-Djerba Abdelaziz Nouri[5]
Gabès-Djerba Tahar Debaya
Kairouan-Zlass Mustapha Filali
Kairouan-Zlass Mohamed Chakroun
Kairouan-Zlass Slah Kechrid
Kairouan-Zlass Abdesselem Achour
Kairouan-Zlass Mohamed Faleh Jehinaoui
Kairouan-Zlass Hassen Sassi
Kef-Teboursouk Ezzeddine Abassi
Kef-Teboursouk Cheikh Ali Bouhjar[6]
Kef-Teboursouk Larbi Abroug
Kef-Teboursouk Mohamed Karma
Kef-Teboursouk Salah Bel Aïech[4]
Mahdia-Souassi Mohamed Masmoudi
Mahdia-Souassi Mohamed Kacem
Mahdia-Souassi M'hamed Sfar
Mahdia-Souassi Fredj Jemâa
Makthar-Siliana-Tajerouine Mohamed Jeddi[7]
Makthar-Siliana-Tajerouine Sadok Ben Yahmed
Makthar-Siliana-Tajerouine Abdelhamid Bergaoui
Makthar-Siliana-Tajerouine Mohamed Hamza
Medjerda-Zaghouan M'hamed Chenik
Medjerda-Zaghouan Abderrahman Abdennebi
Medjerda-Zaghouan Ahmed Ghariani[4]
Medjerda-Zaghouan Sliman Zouari
Monastir-Djemmal Habib Bourguiba
Monastir-Djemmal Hédi Bouslama
Monastir-Djemmal Ajmi Slim
Nabeul-Soliman Taïeb Mehiri
Nabeul-Soliman Hédi Ghalloussi
Nabeul-Soliman Mokhtar Azaïez
Nabeul-Soliman Sadok Boussofara
Nabeul-Soliman Béchir Bellagha[4]
Nabeul-Soliman Mahmoud Zehioua
Nabeul-Soliman Mohamed Badra
Ouerghemma-Tataouine-Matmata-Nefzaoua Ahmed Ben Salah
Ouerghemma-Tataouine-Matmata-Nefzaoua Abderrahman Bouaouaja
Ouerghemma-Tataouine-Matmata-Nefzaoua Mahmoud Khiari
Ouerghemma-Tataouine-Matmata-Nefzaoua Nasr Marzougui
Ouerghemma-Tataouine-Matmata-Nefzaoua Mohamed Erray
Ouerghemma-Tataouine-Matmata-Nefzaoua Youssef Labbouz
Ouerghemma-Tataouine-Matmata-Nefzaoua Naceur Ben Jaâfar[4]
Sfax-Skhira-Jebeniana Ferjani Bel Haj Ammar
Sfax-Skhira-Jebeniana Ahmed Aloulou
Sfax-Skhira-Jebeniana Habib Achour
Sfax-Skhira-Jebeniana Hassen Kechroud
Sfax-Skhira-Jebeniana Mohamed Makni[4]
Sfax-Skhira-Jebeniana Meftah Smiri
Sfax-Skhira-Jebeniana Ahmed Drira
Sfax-Skhira-Jebeniana Mahmoud El Ghoul
Sfax-Skhira-Jebeniana Tahar Abdelkefi
Sidi Bouzid-Gafsa-Tozeur Ahmed Tlili
Sidi Bouzid-Gafsa-Tozeur Houcine Ben Salah
Sidi Bouzid-Gafsa-Tozeur Houcine Bouzaïane[8]
Sidi Bouzid-Gafsa-Tozeur Lamine Chebbi
Sidi Bouzid-Gafsa-Tozeur Hassouna Ben Tahar
Sidi Bouzid-Gafsa-Tozeur Glai Rachdi
Sidi Bouzid-Gafsa-Tozeur Chedly Bach Tobji
Souk Arbâa-Aïn Draham Fethi Zouhaïr
Souk Arbâa-Aïn Draham Mohamed Kabani
Souk Arbâa-Aïn Draham Tahar Bourial
Souk Arbâa-Aïn Draham Salah Galâaoui
Souk Khemis-Béja Sadok Mokaddem
Souk Khemis-Béja Ali Zlaoui
Souk Khemis-Béja Cherif Mrad
Souk Khemis-Béja Chedly Rehaïem
Sousse Abdallah Farhat
Sousse Jelloul Ben Cherifa
Sousse Mohamed Romdhane
Sousse Mohamed Bellalouna
Thala-Sbeïtla Ali Belhouane[9]
Thala-Sbeïtla Habib Chatti
Thala-Sbeïtla Ammar Belhadj Othmane
Thala-Sbeïtla Ahmed Bellamine
Tunis Bahi Ladgham
Tunis Mohamed Chedly Ennaifer
Tunis Mahmoud El Materi
Tunis Amor Riahi
Tunis André Barouch
Tunis Taïeb Sahbani
Tunis Mohamed Lasfar Jerad
Tunis Azzouz Rebaï
Tunis Mahmoud Zerzeri

Répartition par profession

  • Agriculteurs : 19
  • Avocats : 14
  • Commerçants : 11
  • Professeurs : 11
  • Fonctionnaires : 10
  • Instituteurs : 8
  • Ouvriers : 7
  • Médecins : 5
  • Pharmaciens : 3
  • Entrepreneurs : 3
  • Journalistes : 2
  • Postiers : 2
  • Ingénieur : 1
  • Artisan : 1
  • Expert : 1

Président

Président de l'assemblée constituante
Image illustrative de l’article Assemblée nationale constituante tunisienne de 1956

Création
Mandant Assemblée constituante
Durée du mandat Indéterminé
Premier titulaire Habib Bourguiba
Dernier titulaire Jallouli Farès
Résidence officielle Palais du Bardo

Le président de l'assemblée constituante veille à l'application du règlement intérieur, des décisions prises lors des séances plénières et des décisions du bureau. Il préside les réunions du bureau de l'assemblée ainsi que les séances plénières.

Le premier titulaire du poste est Habib Bourguiba, élu par l'assemblée constituante le . Le 15 avril, à la suite de la décision de l'assemblée de le nommer Premier ministre, il est remplacé par Jallouli Farès, qui quitte le poste après la fin de la mission de l'assemblée, le .

Élections partielles

À la suite de la nomination de six gouverneurs, d'un délégué, de l'affectation d'un cadre aux services centraux et du décès de deux élus parmi les membres de la constituante, des élections partielles ont eu lieu le 26 août 1956 et permettent l'élection de :

  • Taïeb Miladi, en remplacement d'Ahmed Ghariani
  • Taoufik Ben Brahim en remplacement de Mohamed Lahbib
  • Rachid Driss en remplacement de Béchir Bellagha
  • Ahmed Amara en remplacement de Cheikh Ali Bouhjar
  • Mohamed Ennafti en remplacement de Mohamed Jeddi
  • Bahri Barbouche en remplacement de Salah Bel Aïech
  • Sadok Guermazi en remplacement de Mohamed Makni
  • Sadok Khalfallah en remplacement de Abdelaziz Nouri
  • Ahmed Senoussi en remplacement de Houcine Bouzaïane
  • Mahmoud Ajili en remplacement de Naceur Ben Jaâfar

Décisions

À la suite des élections, Bourguiba est nommé Premier ministre.

Le , l'assemblée constituante vote à l'unanimité pour l'abolissement de la monarchie incarnée par Lamine Bey, l'établissement d'un régime républicain et la désignation de Bourguiba comme premier président de la République tunisienne[1].

Notes et références

  1. a et b Jean-François Martin, Histoire de la Tunisie contemporaine : De Ferry à Bourguiba. 1881-1956, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 276 p. (ISBN 2-7475-4626-8, lire en ligne), « Premiers pas et problèmes en suspens », p. 233-234
  2. Samy Ghorbal, « Dans la Tunisie de 1956, déjà une Constituante », Le Monde diplomatique,‎ , p. 4-5 (lire en ligne)
  3. a et b (en) Dieter Nohlen, Michael Krennerich et Bernhard Thibaut, Elections in Africa : A Data Handbook, New York, Oxford University Press, , 1000 p. (ISBN 0-19-829645-2), « Tunisia (Juan Montabes Pereira) », p. 918
  4. a b c d e et f Nommé gouverneur en juin 1956, il quitte l'assemblée constituante.
  5. Il est nommé délégué à El Hamma.
  6. Il est décédé le 26 juin 1956.
  7. Il est appelé à rejoindre les services centraux.
  8. Il est assassiné le lendemain des élections.
  9. Il est décédé le 9 mai 1958.