Assemblée algérienne

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Assemblée algérienne
الجمعية الجزائرية
Tajmaεt Tadzayrit

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Description de l'image Coat of arms Algeria (1830-1962).svg.
Présentation
Type Assemblée délibérante
Lieu Alger (Algérie)
Présidence
Président Abdelkader Sayah (jusqu'en 1956)
Structure
Membres 120 délégués
Description de cette image, également commentée ci-après
Composition actuelle.
Groupes politiques
Élection
Système électoral 2 collèges (un pour les européens et un pour les musulmans) au scrutin proportionnel
Premier scrutin Élections territoriales algériennes de 1948
Dernier scrutin Élections territoriales algériennes de 1954

Alger

L'Assemblée algérienne était l'assemblée délibérante de l'Algérie, créée par loi du portant statut organique de l'Algérie. Élue à trois reprises (, [1] et [2]), elle est dissoute par décret le .

Missions[modifier | modifier le code]

L'Assemblée algérienne a été créée par la loi du 20 septembre 1947 relatif à la refonte du régime législatif de l'Algérie et mettait fin au système des décrets[3]. Ses compétences sont partagées entre le Parlement de la République française pour les lois communes à la métropole et à l'Algérie ainsi que pour l'organisation militaire, électorale, judiciaire et administrative de l'Algérie. L'assemblée vote le projet de budget, prend les décisions pour étendre les lois métropolitaines à l'Algérie et édicte une réglementation particulière à l'Algérie qui n'aurait pas encore été définie par une loi métropolitaine[3].

L'Assemblée algérienne a été élue en avril 1948 puis dissoute par le décret no 56-379 du 12 avril 1956. Ses attributions sont exercées par le gouverneur général de l'Algérie[3].

Composition[modifier | modifier le code]

L'Assemblée est composée de 120 membres élus[4], à parité[5], par deux collèges électoraux[4],[5]. Le premier collège comprend les citoyens « de statut français[4] » de plein droit[5] ainsi qu'environ 58 000 Algériens indigènes dits « de statut local[5] » tandis que le second collège comprend environ 1 300 000 citoyens[5] « de statut musulman[4] ».

Les élections pour le second collège sont truquées par l'administration en 1948, 1951, et 1954, surtout parce-que les partis MTLD de Messali Hadj et UDMA de Ferhat Abbas avaient gagné les élections municipales de 1947[6], [7].

Composition (1948)[modifier | modifier le code]

Indépendants

56  /  120

Rassemblement du peuple français

38  /  120

Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques

9  /  120

Union démocratique du manifeste algérien

8  /  120

Section française de l'Internationale ouvrière

5  /  120

Parti communiste algérien

1  /  120

Parti radical

1  /  120

Organisation et fonctionnement[modifier | modifier le code]

Bureau[modifier | modifier le code]

Le bureau de l'Assemblée est composé d'un président, de trois vice-présidents et de quatre secrétaires[4]. La présidence est tournante chaque année entre les deux collèges[8] .

Présidence[modifier | modifier le code]

Liste chronologique des présidents de l'Assemblée algérienne :

Commissions[modifier | modifier le code]

Six « commissions générales » sont chargées d'examiner les projets et propositions, à savoir[4] :

  1. Législation et intérieur,
  2. Éducation nationale, famille, jeunesse et sports et santé publique,
  3. Agriculture, élevage et ravitaillement,
  4. Travail, industrie, commerce et énergie,
  5. Travaux publics, pêches, transports et PTT,
  6. Grands travaux.

Ses autres commissions sont[4] :

  • la commission du Règlement, qui s'occupe du règlement intérieur de l'Assemblée,
  • la commission des Finances,
  • la commission de l'Habitat,
  • la commission du Culte musulman,
  • la commission de la carte scolaire.

Sessions[modifier | modifier le code]

L'Assemblée se réunit trois fois par an en sessions ordinaires ainsi qu'en sessions extraordinaires d'une durée de quinze jours[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'Assemblée algérienne va être partiellement renouvelée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Élections des 31 janvier et 7 février 1954 à l'Assemblée algérienne : instructions du préfet, réquisitions pour le maintien de l'ordre, candidatures,... », sur Archives nationales d'outre-mer (consulté le )
  3. a b et c « Inventaires d'archives, IREL », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr
  4. a b c d e f g et h ANOM 2015, Organisation.
  5. a b c d et e INA, Éclairage.
  6. Charles-Andre Julien, L'Afrique du Nord en Marche, 2me édition, Julliard 1953, pp. 321-338.
  7. Bernard Droz, Naegelen, Marcel-Edmond (1892-1978), dans L'Algérie et la France, Robert Laffont 2009, (ISBN 978-2-221-10946-5), p.629, article Assemblée algérienne du même auteur, p.66, et article Statut de 1947 pp.793, du même auteur.
  8. a et b « M. SAIAH ABD EL KADER ÉLU PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLÉE ALGÉRIENNE », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a b c d e et f ANOM 2010.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Textes normatifs[modifier | modifier le code]

Archives[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]