Assab
Assab Aseb, Asseb | ||
Administration | ||
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Pays | Érythrée | |
Région | Debub-Keih-Bahri | |
District | Denkalya méridional | |
Démographie | ||
Population | 74 405 hab. (2006) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 13° 01′ nord, 42° 44′ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Érythrée
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Assab ou Aseb (tigrinya : ዓሰብ, ʿAsäb ; arabe : عصب) est une ville d'Érythrée, capitale de la région du Debub-Keih-Bahri et du Denkalya méridional. La ville est un port situé au sud du pays, sur la côte occidentale de la mer Rouge. Assab possède une raffinerie de pétrole. Près de la ville se trouve la ville antique d'Arsinoé.
Histoire
Période italienne
En 1869, le territoire est acheté au « sultan » par un ancien lazariste, Giuseppe Sapeto, pour le compte du gouvernement italien. Le 11 mars 1870, le territoire est transféré à la société de navigation de Raffaele Rubattino qui y installe un dépôt de charbon pour les navires[1]. Le 10 mars 1882, le port est officiellement acheté par le gouvernement italien, qui créé la «Colonie d'Assab» le 5 juillet 1882[2].
Le 1er janvier 1890, le territoire est réuni avec Massawa, occupée depuis 1885, pour former la « Colonia Eritrea ».
Le 2 août 1928, une convention italo-éthiopienne prévoit la construction d'une route joignant Assab à Addis-Abeba par Dessie et l'octroi d'une zone franche éthiopienne dans le port. Après l'invasion de l'Éthiopie en 1935, Assab devient un port de l'Africa orientale italiana, et la route se développe à partir de 1937.
Période britannique
En 1941, les Britanniques prennent le contrôle du port d'Assab, jusqu'à son rattachement à l'Éthiopie par l'ONU en 1952. En 1950, Georges Besse, en conflit avec la compagnie du chemin de fer entre Djibouti et Addis Abeba, relance la route d'Assab en y mettant 50 camions qui effectuent le trajet en une semaine.
Période éthiopienne
À partir de 1952, le port d'Assab devenu éthiopien prend une part croissante du commerce de ce pays. Il est modernisé par une entreprise yougoslave à partir de 1957. En 1962, le port compte 6 postes à quai, sur deux môles. Environ 150 camions assurent alors le transit vers Addis Abeba. La route est goudronnée dans les années 1960, et son trafic ne cesse d'augmenter. Durant la famine des années 1980, l'aide alimentaire vers l'Érythrée et le Tigré passe par ce port.
L'Union soviétique y construit une raffinerie de pétrole de 500 000 t., qui fournit l'Éthiopie en essence.
Dans les années 1950, les salines d'Assab produisent 100 000 t. par an et remplacent celles de Djibouti[3].
Période érythréenne
Lors de la guerre erythéro-éthiopienne de 1998-2000, les forces éthiopiennes échouent dans leur tentative de conquête d'Assab. Depuis la ville a été remplacée par Djibouti comme point d'entrée du commerce éthiopien.
Géographie
En 2006, la population est de 74 405 habitants alors qu'en 1989, elle était de 39 000.
Les installations portuaires ont été considérablement étendues et développées au début des années 1990, avec la construction d'un nouveau terminal, mais le port connaît actuellement une phase de déclin suite au conflit Érythrée-Éthiopie qui provoque l'arrêt du commerce entre les deux nations. Assab est également connu pour son marché important, ses plages, sa vie nocturne et son aéroport (code AITA : ASA).
Notes et références
- Ullendorff (Edward), The Ethiopians: An Introduction to Country and People, London, Oxford University Press, 1965 (2nd ed.), p. 91 (ISBN 0-19-285061-X).
- Imbert-Vier (Simon), Tracer des frontières à Djibouti. Des territoires et des hommes aux XIXe et XXe siècles, Karthala, Paris, 2011, p. 86.
- Oberlé (Philippe), Afars et Somalis - Le dossier Djibouti, Présence Africaine, Paris, 1971.