Asnières-sur-Vègre

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Asnières-sur-Vègre
Asnières-sur-Vègre
Le vieux pont.
Blason de Asnières-sur-Vègre
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement La Flèche
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Sabolien
Maire
Mandat
Jean-Louis Lemarié
2020-2026
Code postal 72430
Code commune 72010
Démographie
Gentilé Asniérois
Population
municipale
358 hab. (2021 en diminution de 10,5 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 19″ nord, 0° 14′ 03″ ouest
Altitude Min. 30 m
Max. 75 m
Superficie 12,64 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sablé-sur-Sarthe
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sablé-sur-Sarthe
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Asnières-sur-Vègre
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Asnières-sur-Vègre
Liens
Site web www.asnieres-sur-vegre.fr

Asnières-sur-Vègre est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 358 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire est traversé par la Vègre.

Géologie[modifier | modifier le code]

La commune repose sur le bassin houiller de Laval daté du Culm, du Viséen supérieur et du Namurien (daté entre -346 et -315 millions d'années)[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 681 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Loup-du-Dorat à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 760,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Asnières-sur-Vègre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sablé-sur-Sarthe, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76 %), prairies (17,6 %), forêts (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Asnières vient du latin asinus, « âne »[réf. nécessaire].

Le gentilé est Asnièrois.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'exploitation des houillères locales favorise le développement de l'activité chauffournière dans la région au XIXe siècle[1].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 1995 Robert Bruneau    
1995[14] mars 2014 Jean Anneron SE Responsable de gîtes
mars 2014[15] mai 2020 Jean-Pierre Bourrely SE Directeur comptable retraité
mai 2020[16] En cours Jean-Louis Lemarié SE Cadre retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 358 habitants[Note 4], en diminution de 10,5 % par rapport à 2015 (Sarthe : −0,42 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
663595703720649669707706771
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
737702771744671658579544501
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
477496498492469433426428469
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
421387406356338375423396405
2021 - - - - - - - -
358--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Regroupé en intercommunalité au sein de la communauté de communes de Sablé-sur-Sarthe, Asnières, qui a reçu le label des « Petites Cités de caractère », reste un village rural à forte production agricole animalière, laitière et céréalière.

Après une restauration de longue haleine, le manoir de la Cour ouvre ses portes en 2014 avec un musée sur le thème « Les Seigneurs du Moyen Âge ». Il se verra décerner « Les Rubans du patrimoine » en 2017. Avec ses cinq monuments historiques, Asnières bénéficie d’un pôle d’attraction touristique.

Asnières possède un restaurant, Le Pavillon, des tables et chambres d’hôtes au manoir des Claies et divers gîtes, aux Claies, la Basse-Cour, les Vaux, la Tuffière, les Grandes Mottes, la Tannerie, les Bois.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Hilaire, classée au titre des monuments historiques en 1979[21],[22], abritant de nombreuses peintures murales. À partir du XIe siècle, les chanoines embellissent et développent leur seigneurie d’Asnières. C’est ainsi qu’ils achèvent la nef et que selon leurs souhaits, les murs de l’église sont décorés. Ce sont les célèbres peintures murales mises au jour en 1951 par Madeleine Pré. Sur les murs de la nef, on peut observer la promesse de la Rédemption qui réconforte l’âme des fidèles terrifiés par les démons de l’Enfer.
  • Manoir de la Cour, ancienne cour de justice, appelée aussi le Temple, dont la construction remonte aux XIIIe et XIVe siècles, édifice exceptionnel tant par son ancienneté que par son traitement architectural. Siège de la seigneurie ecclésiastique d’Asnières au XIIIe siècle, gentilhommière au XVe siècle, puis métairie au XVIIIe siècle, cet édifice est finalement partagé en appartements au XIXe siècle. Il est propriété de la commune depuis 1972 et classé au titre des monuments historiques en 1991[23],[24].
  • Pont sur la Vègre, dit le vieux pont, de style roman, reconstruit au début du XIXe siècle, inscrit au titre des monuments historiques en 1984[25],[26].
  • Fontaine de dévotion Saint-Aldric, transformée en lavoir au XIXe siècle, recensée à l'inventaire général du patrimoine culturel[27].
  • Château de Moulinvieux, des XVIIe et XVIIIe siècles, inscrit au titre des monuments historiques en 1989[28],[29].
  • Manoir des Claies, du XVe siècle, inscrit au titre des monuments historiques en 1996[30].
  • Manoir de la Tannerie, des XVe, XVIe (?) et XIXe siècles, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[31].
  • Maison marchande, dite le Pavillon, du XVIe ou XVIIe siècle, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[32].
  • Les vestiges miniers, notamment les cheminées des puits de la Detterie et de la Filousière[33].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Asnières-sur-Vègre et Saint-Loup-du-Dorat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Loup-du-Dorat », sur la commune de Saint-Loup-du-Dorat - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Loup-du-Dorat », sur la commune de Saint-Loup-du-Dorat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Sablé-sur-Sarthe », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Jean Anneron propose d'« Agir pour Asnières » », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  15. « Les maires élus suite aux élections municipales de mars 2014 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site de la Préfecture de la Sarthe (consulté le ).
  16. « Municipales à Asnières-sur-Vègre. Premier mandat de maire pour Jean-Louis Lemarié », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Église », notice no PA00109663, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. « Église paroissiale Saint-Hilaire », notice no IA00058053, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. « Cour de justice (ancienne) dénommée aussi le Temple », notice no PA00109662, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « Manoir de la Cour », notice no IA00058057, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Vieux pont sur la Vègre », notice no PA00109664, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « Pont dit le vieux pont », notice no IA00058077, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Fontaine de dévotion Saint-Aldric, Lavoir », notice no IA00058078, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Château de Moulinvieux », notice no PA00109994, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Château Notre-Dame », notice no IA00058058, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Manoir des Claies », notice no PA72000001, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. « Manoir », notice no IA00058059, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. « Maison dite le Pavillon », notice no IA00058290, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. Jean-Pierre Guyard, « Les mines de Juigné », La vie Mancelle & Sathoise, no 444,‎ , p. 24-31.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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