Asmodee Éditions

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Asmodee
logo de Asmodee Éditions

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Éric Bouchaud & Nicolas Théry (Siroz Productions)
Marc Nunès (Asmodée)[1]
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan Great Games, Amazing Stories
Siège social Guyancourt[2]
Drapeau de la France France
Direction Stéphane Carville (président groupe Asmodee)[3]
Actionnaires Embracer Group
Activité Jeu de société et Jeu vidéo
Produits Dobble
Catan
Star Wars : X-Wing - Le Jeu de figurines
Les Aventuriers du Rail
Jungle Speed
Le Trône de fer (jeu)
Horreur à Arkham
Pandémie
Timeline
T.I.M.E. Stories
Société mère Embracer Group
Filiales Jeux Descartes
Days of Wonder
Fantasy Flight Games
Asterion
Space Cowboys
Catan Studio
Plaid Hat Games
EDGE
Z-Man Games
Ystari
Pearl games
HeidelBÄR
Lookout Games
Repos Production
Plan B games
Next Move[4]
Effectif 2346[5]
SIREN 399899806[6]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web http://corporate.asmodee.com/

Chiffre d'affaires 125 millions d'euros (2013)[7]
442 millions d'euros (2017)[8]

Asmodee, anciennement Siroz Productions, Idéojeux puis Asmodée Éditions, est un éditeur de jeux fondé en 1986. Il édite et distribue principalement des jeux de sociétés, jeux de cartes à collectionner et jusqu'en 2008 des jeux de rôle.

Tout d'abord spécialisée par ses fondateurs dans le jeu de rôle, la société s'ouvre un marché plus important en se tournant durant les années 1990 vers le jeu de société (Jungle Speed) et le jeu de cartes à collectionner (Pokémon Trading Card Game). Aujourd'hui, la société fait des party games une de ses spécialités.

À partir de 2007, après avoir acquis un catalogue de jeux assez important, et bénéficiant de l'investissement d'un fonds de placement, elle entame un développement qui lui fait atteindre en 2012 la deuxième place du marché français. Reprise par le fonds Eurazeo à la fin de l'année 2013, elle devient alors no 1 du jeu en France, et s'étend au niveau international par la fusion ou l'acquisition d'autres acteurs de l'édition ou de la distribution en Amérique du Nord ou en Europe. Elle s'étend également, via ses filiales, jusqu'au marché asiatique.

En 2018, Asmodee est cédé au fonds PAI partners.

Le 17 janvier 2022, PAI Partners a conclu un accord d'achat avec Embracer Groupe[9] pour 2,75 milliards d'euros.

Historique[modifier | modifier le code]

Avant Asmodée[modifier | modifier le code]

La société Siroz Productions est fondée en 1986 par Nicolas Théry et Eric Bouchaud, tous deux membres d'un club de jeux de Viroflay ; elle est spécialisée au départ dans le jeu de rôle, notamment via la première création de ses fondateurs, Zone, puis par les autres jeux lancés, grâce notamment au travail de certaines de leurs connaissances, comme Croc. Parmi les jeux édités entre 1988-1989 figurent la gamme Universom, Berlin XVIII, Whog Shrog et Athanor.

Fin 1989, la société est toutefois en dépôt de bilan ; mais l'équipe relance une nouvelle société grâce au jeu In Nomine Satanis/Magna Veritas de Croc, qui devient un incontournable du genre, poussant son éditeur à la troisième place du marché. La société s'appelle désormais Idéojeux, puis elle change à nouveau de nom sous l'impulsion de son président, Marc Nunès, pour devenir Asmodée Éditions le [10].

Après 1997[modifier | modifier le code]

En 1997, la société acquiert le jeu Jungle Speed, ce qui lui ouvre les portes des chaines spécialisées. À partir de 2003, Asmodee édite également la version française de jeu de cartes à collectionner Pokémon, édité en version originale par The Pokémon Company International (anciennement Pokemon USA Inc jusqu'en 2009), alors en perte de vitesse ; distributeur exclusif sur le marché français, Asmodee relance le jeu en France métropolitaine, dépassant la dizaine de millions d'exemplaires vendus[réf. souhaitée].

La société rachète Jeux Descartes (la maison d'édition et les boutiques) en [réf. souhaitée].

En 2007, le président d'Asmodee, Marc Nunès, sollicite le fonds d'investissement Montefiore Investment afin de recourir au capital-investissement pour se développer à l'international. Montefiore organise donc un achat à effet de levier pour 40 millions d'euros, et l'entrée dans le capital de la société se concrétise à la fin de l'année[réf. nécessaire].

À partir de 2007, Asmodee lance une série de rachats, et ouvre deux filiales en Chine et aux États-Unis. La moitié de son activité s'effectue en 2014 hors de France, le but étant alors d'augmenter encore cette part[11]. En 2014, la société possède huit filiales dans le monde[3] : Allemagne (créée en 2007), Benelux (2007), Canada, Chine (2013), Espagne (2009), États-Unis (2007), France et Royaume-Uni (en devenant l'actionnaire majoritaire d'Esdevium Games en 2010[12]). À l'automne 2010, Asmodee reprend le jeu de stratégie Abalone[7].

En 2012, la société est deuxième du marché du jeu en France (17,4 % de parts de marché contre 11 % en 2011), derrière Hasbro[13] mais devant Mattel. À la fin de l'année 2013, elle devient no 1 (avec 24 % du marché)[11], leader de la distribution et de l'édition de jeux de sociétés, et également leader des cartes à collectionner (qui représentent un quart de son chiffre d'affaires en 2011. Le jeu Dobble notamment, en tête des ventes en 2013, le reste en 2014, le jeu étant vendu à deux millions et demi d'exemplaires[14].

En , Asmodee est rachetée (83,5 % des parts) à Montefiore par le fonds d'investissement Eurazeo[15]. La valeur de l'entreprise étant estimée alors à 143 millions d'euros par le fonds, qui s'est associé aux fondateurs et à la direction pour cette opération[réf. souhaitée].

Fin 2013, Asmodee lance une filiale spécialisée dans le jouet, Kanaï Kids[16].

En 2014, Asmodee reprend la distribution française de la marque Canal Toys[17].

Fin , le groupe Asmodee rachète l'éditeur français Days of Wonder (éditeur notamment des Aventuriers du rail)[18], dont Asmodee distribuait les jeux en France depuis 2004[11]. Le , elle fusionne avec l'éditeur américain Fantasy Flight Games, qui exploite en Amérique du Nord les licences Star Wars, Le Seigneur des anneaux, Civilization et Battlestar Galactica[19]. La bonne santé d'Asmodee permet d'ailleurs au fonds Eurazeo d'enregistrer une forte hausse de ses revenus début 2015[20]. La société fait alors des party games — jeux d’ambiance aux parties courtes et rythmées — une de ses spécialités[réf. souhaitée]. Son président, Stéphane Carville, fixe dans un entretien avec le magazine Décideurs les futurs axes de stratégie : porter de 50 % à 70 % la part des activités internationales, et devenir une référence mondiale des jeux de société[21].

Le , Asmodee rachète l'éditeur italien Asterion[22], qui était déjà le distributeur d'Asmodee en Italie. Dans le même temps, l'éditeur belge Pearl Games rejoint les studios Asmodee[23].

Le , Asmodee annonce l'acquisition de Bergsala Enigma, leader de la distribution de jeux de société et de cartes à collectionner en Europe du Nord (Danemark, Suède, Norvège, Finlande) et aux Pays-Bas[24]. Quelques mois plus tard, Asmodee annonce être entré en relation exclusive avec le Canadien F2Z Entertainment (Z-Man Games, Plaid Hat Games et Filosofia)[25].

Fin 2016-début 2017, Asmodee achète Edge Entertainment[26]. En , Eurazeo cède Asmodee, dans une procédure par achat à effet de levier, pour 1,2 milliard d'euros, à PAI Partners, devant BC Partners, Cinven, Ares et Kirkbi (de)[8],[7] ; la cession n'est effective qu'en fin d'année, après consultation de l'autorité de la concurrence[27].

Les rachats en 2019 du site d'actualité Trictrac.net et de la plate-forme de jeux en ligne Board Game Arena, et en 2020 du site de vente en ligne Philibert permettent selon le site LudoVox à Asmodee d'effectuer une intégration verticale, du studio de développement à la vente au détail[28]. Selon Libre Service Actualités, cela permet également à Asmodee d'accroître la mise en ligne de ses jeux et leur notoriété[29].

En , Asmodee acquiert Repos Production, avec qui elle était déjà en partenariat pour distribuer ses jeux. Repos Production édite notamment les jeux Time's Up ainsi que 7 Wonders et Concept[30]. En , Asmodee annonce l'acquisition de Libellud, éditeur de jeux de société notamment de Dixit[31]. En , Asmodee annonce l'acquisition de Plan B Games, éditeur notamment du jeu Azul[32]. Asmodee Digital change de nom en pour devenir Twin Sails Interactive[33].

En , Asmodee est acquis par Embracer pour 2,75 milliards d'euros[34]. Asmodée deviens alors le neuvième groupe opérationnel d'Embracer[35].

Catalogue de jeux de société[modifier | modifier le code]

En 2012, Asmodee possède un catalogue de plus de 500 jeux.

Jeux développés par Asmodee[modifier | modifier le code]

Jeux repris par Asmodee[modifier | modifier le code]

Les jeux listés ci-dessous sont les jeux dont Asmodee a acquis les droits mondiaux :

Jeux traduits par Asmodee[modifier | modifier le code]

Les jeux listés ci-dessous sont les jeux dont Asmodee ne détient (ou n'a détenu) les droits que pour des versions traduites :

Quelques jeux d'éditeurs partenaires distribués par Asmodee[modifier | modifier le code]

Lui-même :

La Haute Roche :

  • Capharnaüm, 2004, Sylvie Barc (édité par La Haute Roche)

À supprimer[C'est-à-dire ?] :

Autres jeux distribués[modifier | modifier le code]

Jeux de cartes à collectionner[modifier | modifier le code]

Jeux de figurines[modifier | modifier le code]

  • HeroClix, 2002, jeu américain créé par WizKids (version américaine distribuée en France non traduite).
  • HorrorClix, 2006, jeu américain créé par WizKids (version américaine distribuée en France non traduite).
  • Hell Dorado

Jeux de rôle[modifier | modifier le code]

Asmodee a cessé de distribuer des jeux de rôles en 2008. Auparavant, la société a distribué les jeux suivants :

Récompenses obtenues[modifier | modifier le code]

  • 2015 :
    • As d'Or catégorie "Jeu de l'année" pour Colt Express (édité par Ludonaute)
    • As d'Or catégorie "Grand prix" pour Five Tribes (édité par Days of Wonder)
    • As d'Or catégorie "Prix du jury" pour Loony Quest (édité par Libellud)[37]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Denis Cosnard, « Une PME tricolore détrône Hasbro sur le marché français des jeux de société », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Société », Asmodee Éditions (consulté le )
  3. a b c d e f g h i j et k « Asmodee - About Us » [PDF], Asmodee (consulté le )
  4. « Asmodee has acquired Azul and Century publisher Plan B Games »
  5. https://embracer.com/wp-content/uploads/2022/05/1582150.pdf
  6. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  7. a b et c Houda El Boudrari, « Asmodée, la carte gagnante à tous les coups », NextStep Magazine,‎ (lire en ligne)
  8. a et b Alexandre Garabedian, « PAI Partners rachète Asmodée à Eurazeo », L'Agefi,‎ (lire en ligne)
  9. (en-US) « Embracer Group completes the acquisition of Asmodee », sur Embracer Group (consulté le )
  10. Laurent Trémel, Jeux de rôles, jeux vidéo, multimédia : Les faiseurs de mondes, Presses universitaires de France, coll. « Sociologie d'aujourd'hui », , 309 p. (ISBN 978-2-13-051578-4).
  11. a b et c Dominique Chappuis, « Asmodee s'offre un éditeur de jeux américain », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Robert Hutchins, « Esdevium parent company Asmodee merges with Fantasy Flight Games », Toy News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Véronique Yvernault, « Asmodée rebat les cartesdu marché du jeu », Libre Service Actualités,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. a b et c Patricia Blettery, « Asmodee maîtrise la règle du jeu », Radio France internationale,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Eurazeo : confirme le rachat d'Asmodee, éditeur et distributeur de jeux de société », Boursier.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Véronique Yvernault, « Asmodée, l'éditeur de jeux qui monte, monte... », Libre Service Actualités,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. Véronique Yvernault, « Asmodée secoue son marketing avec le recrutement d'une ex d'Orangina-Schweppes », Libre Service Actualités,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Monsieur Phal, « Days of Asmodee, le jour du rachat ! », TricTrac,‎ (lire en ligne)
  19. Ambroise Ecorcheville, « EURAZEO : Asmodee, filiale d'Eurazeo, va fusionner avec l'américain Fantasy Flight Games », Dow Jones Newswires,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. Véronique Chocron, « Eurazeo enregistre des revenus en hausse de 16,7 % au premier trimestre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Les Echos, (consulté le ).
  21. Émilie Vidaud, « Stéphane Carville (Asmodee) : « Devenir une référence mondiale » », Décideurs magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Véronique Yvernault, « Asmodée rachète l'éditeur de jeux de société italien Asterion », Libre Service Actualités,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Véronique Yvernault, « Pearl Games, une nouvelle perle pour les Studios Asmodée », Libre Service Actualités,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Monsieur Phal, « Asmodee et le nord de l'Europe... », Trictrac.net,‎ (lire en ligne)
  25. Agence Option Finance, « EURAZEO : Asmodee négocie le rachat de F2Z Entertainment », sur Le Figaro Bourse, (consulté le )
  26. Monsieur Phal, « Asmodee fait dans l'acquisition ! », sur trictrac.net, (consulté le ).
  27. Agathe Fourcade, « PAI rachète les jeux Asmodee à Eurazeo », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  28. Shanouilette, « E.D.I.T.O. ASMODEE : LE RACHAT DE PHILIBERT », sur LudoVox,
  29. « Asmodee rachète la plateforme de jeux de société en ligne Board Game Arena », sur lsa-conso.fr (consulté le )
  30. Véronique Yvernault, « Asmodee rachète Repos Production, éditeur du jeu Time's Up », sur LSA,
  31. Olivier Ubertalli, « EXCLUSIF. Jeux de société : Asmodee rachète l'éditeur de « Dixit » », sur Le Point,
  32. Véronique Yvernault, « Asmodee rachète l'éditeur Plan B Games », sur LSA,
  33. « Twin Sails Interactive dévoile sa programmation 2023 au Future Games Show Spring Showcase », sur NationHive (consulté le )
  34. Dominique Chapuis et Nicolas Richaud, « Asmodée racheté par le roi des jeux vidéo suédois Embracer » Accès payant, sur Les Echos,
  35. (en-US) « Asmodee Group », sur Embracer Group (consulté le )
  36. « Kumite 2002 », Xavier Raoult (consulté le )
  37. Martin Vidberg, « Le palmarès de l’As d’or 2015 », sur Un monde de jeux, Le Monde,
  38. Martin Vidberg, « Mysterium, As d’or jeu de l’année 2016 », sur Un monde de jeux, Le Monde,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]