Arzier-Le Muids

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Arzier-Le Muids
Arzier-Le Muids
Vue du bâtiment communal à Arzier.
Blason de Arzier-Le Muids
Armoiries
Arzier-Le Muids
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Nyon
Localité(s) Arzier, Le Muids, Le Montant, La Chèvrerie
Communes limitrophes Le Chenit, Bassins, Vich, Genolier, Givrins, Saint-Cergue, France
Syndique
Mandat
Louise Schweizer (Citoyens d’Arzier-Le Muids (CALM))
2021-2026
NPA 1273
No OFS 5702
Démographie
Gentilé Brénard
Population permanente 2 960 hab. (31 décembre 2022)
Densité 57 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 28′ nord, 6° 13′ est
Altitude 881 m
Superficie 51,91 km2
Localisation
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Arzier-Le Muids
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Arzier-Le Muids
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Arzier-Le Muids
Liens
Site web www.arzier.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Arzier-Le Muids, appelée simplement Arzier jusqu'en septembre 2013, est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Nyon.

Géographie[modifier | modifier le code]

Arzier-Le Muids vu du bas de la commune, février 2021.

Localisation[modifier | modifier le code]

Composée de deux villages (Arzier et Le Muids) et de deux hameaux (Le Montant et La Chèvrerie), cette commune est la plus étendue du district. C'est sur son territoire, que fut établie en 1146 la chartreuse Notre-Dame d'Oujon, qui est la plus ancienne chartreuse de Suisse[3]. Le territoire communal forestier (la commune étant la 41e plus boisée de Suisse (soit 3 690 ha)[réf. nécessaire]) s'étend sur une partie du parc naturel régional Jura vaudois.

Population[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnom[modifier | modifier le code]

Vue aérienne (1964).

Les habitants d'Arzier s'appellent les Brénards[4], à l'origine un surnom[5] venant d'un grand incendie dans le village[réf. nécessaire] (« brenards » vient de l'allemand brennen[réf. nécessaire], qui veut dire « brûler »).

Les habitants du Muids sont surnommés les Raffis[4], qu'on peut rapprocher de raffa, soit la diarrhée en patois vaudois[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

Nom de la commune[modifier | modifier le code]

Depuis leur création par les moines d'Oujon en 1304, les deux villages d'Arzier et de Le Muids ne forment qu'une seule administration. Lors de son autonomie communale érigée en 1657, la commune est alors dirigée par un conseil dont les membres viennent pour moitié de chacun des villages. En 1962, le Conseil d'État, suivant en cela le Répertoire officiel des communes de Suisse fédéral, ampute le nom de la commune pour ne garder que celui d'« Arzier », et ceci malgré un recours déposé par les autorités communales. Le 4 mai 2013, le conseil communal accepte un préavis demandant un retour au nom originel de la commune ; à la suite de préavis favorables rendus par la Commission cantonale de nomenclature et par l'Office fédéral de topographie, le Conseil d'État approuve ce changement de nom lors de sa séance du 11 septembre 2013[6].

En 1862, lors du traité des Dappes, la frontière avec la France fut repoussée au nord-ouest parallèlement à l'ancienne (sauf en face du bourg de Bois d'Amont) où l'ancien tracé est resté. Arzier s'accroit donc aux dépens de Bois d'Amont et des Rousses sur le versant ouest du Noirmont.

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

Église réformée, anciennement Saint-Antoine. Elle est bâtie en même temps que la cure, ensuite de la fondation de la paroisse en 1306. Chœur transformé en logement vers le milieu du XIXe siècle. Subsistent la nef rectangulaire et un clocher en façade muni d’un porche. Chaire du XVIIe siècle [7].

Cure reconstruite en 1647-1648, avec conservation de rares vestiges médiévaux. Construction d'un étage et d'une annexe de 1752[7].

Le couvent, ancienne chartreuse Notre-Dame d’Oujon.

La Violette, maison rurale transformée en 1875 en « chalet à l’Américaine » par Henry-Isaac Brbey-Lorillard, originaire de Chexbres mais établi à New-York et Bellevue. Il en fait sa maison d’altitude, à 1000 m, pour y passer les mois les plus chauds de l’été. Si l’on connaît les principaux artisans de cette transformation, comme Auguste Dorier, tailleur de pierre, Félix Bricolens, plâtrier, et Louis Cujean, charpentier, on ignore cependant encore le nom de l’architecte[8].

Centre communal et scolaire, 1987, par Vincent Mangeat.

Vie politique[modifier | modifier le code]

La ville d'Arzier a un exécutif, la municipalité de cinq membres, et un législatif, le conseil communal de 55 membres. Louise Schweizer est élue syndique[9] le 8 mai 2016, son prédécesseur le syndic Eric Herman ne se représentant pas après 10 ans de syndicature[10]. Elle prend ses fonctions le 1er juillet 2016 pour un mandat de 5 ans.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Auberson, p. 24
  4. a et b « Présentation de la commune », sur arzier.ch
  5. a et b Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 14
  6. [PDF] Canton de Vaud, Exposé des motifs et projet de loi modifiant la loi du 30 mai 2006 sur le découpage territorial (LDecTer) (lire en ligne)
  7. a et b Guide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, vol. 4a, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN 978-3-906131-98-6), p. 313.
  8. Catherine Schmutz Nicod, « Chalétisation à l’Américaine. La Violette à Arzier », Monuments vaudois, vol. 13,‎ , p. 23-30 (ISSN 1664-3011).
  9. Yves Merz, « Louise Schweizer est élue syndique d'Arzier », 24 heures,‎ (lire en ligne)
  10. Yves Merz, « Une figure de la politique régionale se retire à 73 ans », 24 Heures,‎ (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurent Auberson, L'Ancienne chartreuse Notre-Dame d'Oujon, Arzier (VD), Berne : Société d'histoire de l'art en Suisse, 1996 (ISBN 3857826002)
  • Gilbert Rochat, Histoire d'Arzier-Le Muids, Nyon : Impressions multigr., 1967. (OCLC 84513700)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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