Arturo López Willshaw

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Arturo López Willshaw
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait d'Arturo López Willshaw,
par Alexandre Iacovleff (1923)
Alias
« Arturito »
Naissance
Valparaíso
Décès (à 61 ans)
Neuilly-sur-Seine
Nationalité Drapeau du Chili Chili
Pays de résidence Drapeau de la France France
Activité principale
Autres activités
Vie mondaine
Ascendants
Arturo López Pérez, Sara Willshaw
Conjoint
1. Patricia López Huici
2. Alexis de Redé

Arturo José López Willshaw (Valparaíso, - Neuilly-sur-Seine, ) est un mécène, riche collectionneur chilien, et une personnalité de la vie mondaine parisienne de l'après-guerre.

Biographie

Arturo López Willshaw, surnommé Arturito[1], est le fils d'Arturo Lopez Perez, industriel chilien ayant fait fortune dans le commerce du guano, et de sa première femme, Sara Willshaw.

Il épousa sa cousine Patricia López Huici (1912–2010)[2], bien qu'ouvertement homosexuel[3],[4].

López Willshaw s'installe en France durant l'entre-deux-guerres et devient un personnage important du Tout-Paris[1]. Il est à l'époque attaché à l'ambassade du Chili[5].

Riche esthète, il rassemble une très belle collection d'objets d'art, notamment une fameuse collection d'orfèvrerie partiellement dispersée par Sotheby's Monaco, en 1992[6].

C'est par ailleurs un mécène effectuant d'importants dons aux châteaux de Versailles et de Rambouillet[1].

Ce millionnaire partage sa vie entre l'hôtel Lambert sur l'île Saint-Louis, où vit son compagnon Alexis de Redé, l’hôtel Rodocanachi à Neuilly-sur-Seine (12, rue du Centre[7]) où il s'installe en 1928 et son yacht La Gaviota.

Il habite également le château de Vosves en Seine-et-Marne.

Roger Peyrefitte a dit de lui : « (ce) petit Chilien un tantinet prétentieux, était le roi du guano, grâce à des îles qu'il possédait sur les côtes du Chili. Il aimait le faste. Il possédait un hôtel particulier magnifique à Neuilly. S'il jetait l'argent par les fenêtres, il choisissait ses fenêtres : il a beaucoup aidé à la restauration du château de Versailles et répondu aux sollicitations de son inlassable conservateur, Gérald van der Kemp (…) Nous savions tous qu'il était homosexuel. On disait même qu'il s'était marié par amour pour le frère de sa femme (…). Van der Kemp a voulu montrer sa reconnaissance envers le mécène, en faisant dire une messe à sa mémoire, dans la chapelle royale de Versailles, initiative qui parut hardie à certains. Au sortir de la messe, quelqu'un dit : "C'est quand même drôle qu'il y ait eu à Versailles une messe pour un juif." Alors, un autre se retourne et lance: "N'insultez pas un mort !" "Juif" était donc dans son esprit un terme insultant. On ne peut prononcer un mot plus malheureux et plus bête »[8].

Il meurt le 17 mars 1962, laissant à son compagnon depuis vingt ans, Alexis Rosenberg, baron de Rédé, une partie de sa fortune et de sa collection[3] et fut enterré au cimetière du Père-Lachaise.

Iconographie

Alexandre Iacovleff fait le portrait d'Arturo López Willshaw en 1923[1]. Il est vendu pour 713 250 livres (809 959 euros) par Sotheby’s, Londres, le .

Notes

  1. a b c et d (en) Catalogue, no 32, vente L08116, Sotheby's, 24 novembre 2008 lire en ligne (page consultée le 8 mai 2011)
  2. (de) Faire-part de décès de Patricia López Willshaw, le 14 janvier 2010 à Kitzbühel
  3. a et b (en) Non signé, Exquisite legacy of Baron de Redé, The New York Times, 11 mars 2005, lire en ligne (page consultée le 8 mai 2011)
  4. (en) Obituaries, Baron de Rede, The Telegraph, 10 juillet 2004, lire en ligne (page consultée le 8 mai 2011)
  5. (fr) Blog You are what you read', Conférence Raymond Massaro
  6. (fr) Catalogue, Importante orfèvrerie provenant de la collection Arturo Lopez-Willshaw, Sotheby's Monaco SA, 20 juin 1992
  7. L'écrivain et chroniqueur mondain Philippe Jullian est d'ailleurs l'auteur de 14, rue du Centre Neuilly sur Seine, Monaco, des presses privées Jaspard, Polus et Cie, 1961, qui est une description de cette résidence. Chacun des 300 exemplaires était nominatif, tiré en 2 couleurs sur papier d’Auvergne, et destiné à un ami de Lopez-Willshaw.
  8. Propos secrets, Albin Michel, tome 1, 1977, p. 42 et 43)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes