Arrancy-sur-Crusnes

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Arrancy-sur-Crusne
Arrancy-sur-Crusnes
L'église Saint-Maurice
Blason de Arrancy-sur-Crusne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Spincourt
Maire
Mandat
Massimo Trinoli
2014-2020
Code postal 55230
Code commune 55013
Démographie
Population
municipale
491 hab. (2014)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 24′ 51″ nord, 5° 39′ 33″ est
Altitude Min. 216 m
Max. 309 m
Superficie 20,16 km2
Élections
Départementales Spincourt
Localisation
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Arrancy-sur-Crusne

Arrancy-sur-Crusne ou Arrancy-sur-Crusnes selon les sources, est une commune française située dans le département de la Meuse en région Lorraine.

Géographie

Arrancy est un village bâti en amphithéâtre sur une colline surplombant le ruisseau des Eurantes, affluent de la Crusnes.

Son territoire de 2 075 ha, est situé à l'extrême nord-est du département de la Meuse à la limite de la Meurthe-et-Moselle. Il est parcouru par deux voies SNCF (Calais-Bâle et Longuyon-Nancy), par la RN 18 et la CD 66, par un gazoduc, par une liaison souterraine des lignes téléphoniques internationales et par une ligne EDF de 400 kV.

Trois écarts dépendent de la commune : Lopigneux, Les Eurantes, La Ferme Saint-Martin.

voir ref[1],[2]

Toponymie

Les origines du village sont assez obscures car nous n'avons pas de certitudes de dates et de conditions de la création d'Arrancy. Selon Jeantin, Arrancy et les Eurantes formaient « aux temps anciens » (sans précision) un seul domaine de sept fermes. Faut-il entendre par là une vaste "villa" mérovingienne puis carolingienne ? Harbulot (dans la Meuse d'autrefois), suggère en regard des lumières de la toponymie, une origine gallo-romaine ; l'actuel toponyme ayant été composé (comme nous l'avons mentionné plus haut) d'un nom de propriétaire suivi de la désinence "-acum" qui s'est transformé en -ey au fil des temps, puis en -y. Faute de certitude, il apparaît qu'Arrancy a été créé vers 560 en même temps que Remenoncourt, tandis que les Eurantes sont données en 596, par le duc Eleutère et sa fille Waldrade première, abbesse de Saint-Pierre-aux-Nonains de Metz.

Histoire

Le village remonte à une haute antiquité, comme la plupart des localités lorraines, de nombreux vestiges antiques en sont le témoignage. On dit qu'Aigulphe, évêque de Metz (578-598), procura par la faveur de Thibert, roi d'Austrasie, la terre d'Arrancy (Aranceim) à l'abbaye de Saint-Pierre de Metz. Le chapitre de la cathédrale de Verdun possédait à Arrancy des biens mentionnés dans la bulle de Léon IX en 1049. Après avoir fait partie du comté de Bar, Arrancy fut compris dans les Terres Communes, appartenant par indivis aux Comtes de Bar et de Luxembourg. Entre 1193 et 1212, il obtint une charte d'affranchissement d'Ermesinde, comtesse de Luxembourg et de Thiébaut Ier de Bar, comte de Stenay et de Briey son mari.

Le village demeura en possession des deux maisons jusqu'en 1601, époque où une convention entre le duc Charles III de Lorraine et l'infante Isabelle, régente des Pays-Bas, l'assigna définitivement à la Lorraine.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours Massimo Trinoli    

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[4],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 491 habitants, en augmentation de 6,05 % par rapport à 2009 (Meuse : −1,29 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
840767834798780770730775801
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
785764755785900803735704735
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
694661643470482539478440452
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
461447406361365322383479491
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'église

L'église d'Arrancy remonte au XIe siècle dit l'abbé Joffin ; fort curieuse, sa nef est du début du XIIIe siècle et deux bas côtés du XVe. Elle possède deux chapelles du XVIe siècle. Celle de Saint-Jean, ultérieurement consacrée à Notre-Dame de la Salette est du XIe siècle. Elle a conservé un retable aux douze apôtres du XVe siècle. L'actuelle église a été érigée en 1448 et le chœur a été rebâti en 1712 par l'abbesse de Saint-Pierre aux Nonains et le clocher en 1767. Faisant face au portail sud se remarque, à gauche, sur un support de pierre, une cloche (voir photo) qui porte une longue inscription dont une seule partie est visible, on y lit... " François POUPART, maître PIERRE septembre 1735 IHS de la forge de LOPIGNEUX." Au-dessus de cette cloche et légèrement à gauche figure une inscription en caractères gothiques. Beaucoup plus à gauche toujours face au portail Sud, se lit l'inscription suivante : RÉÉDIFIE PAR LA GOAUTE D'ARRANCY EN L'AN 1771, REQUIESCANT IN PACE AMEN.

Le Château

Selon Joffin l'ancien château se trouvait dans l'enceinte de l'église. Le château actuel a été édifié sur l'emplacement de l'ancien château des prévôts détruit en 1756. Le corps de bâtiment central très sobre de ligne est flanqué de chaque côté d'une tour carrée. La toiture est en ardoises. Une encoche pratiquée à l'angle extérieur de la tour droite est décorée d'une pierre sculptée aux traits du Général Charles Chonet de Bollemont (ou Bolmont). À l'intérieur une taque de cheminée porte la date 1685. Des pierres de différents aspects utilisées dans les murs laissent à penser que des restaurations ont été effectuées à différentes époques.

Il exista dans le village, rue Mutel, un autre château avec cour fermée et grand parc, construit en 1641 par l'archevêque de Trêves pour y loger son intendant. Dans un pavillon se trouve une petite chapelle ogivale. Ce château qui a longtemps appartenu à une vieille famille d'Arrancy, les Launois, grands-parents d'Henri Poincaré est avant 1914 la propriété de M. Reny-Dorion.

Les fontaines

1 - La fontaine "dite au Raménil" érigée au XIXe siècle, qui capte la source du Château, a servi principalement d'abreuvoir au bétail et de lavoir public. En 1985, une équipe de scouts de France plante un peuplier, témoin de la rénovation effectuée par leurs soins.

2 - La fontaine située rue du milieu, de style XIXe, est constituée de deux bacs à lavoirs intérieurs à l'origine, et d'un bac circulaire extérieur permettant d'abreuver principalement les chevaux. La restauration effectuée en 1989 permet de raviver la mémoire de l'eau du village.

Le Poilu

Le poilu

Situé dans l'enceinte du cimetière militaire, le monument aux morts érigé en 1921 perpétue le souvenir de tous les enfants du village tombés au champ d'honneur. Stèle réalisée par le sculpteur Fivet, surmontée d'un "poilu" en bronze, elle abrite un caveau où reposent plusieurs combattants de différents conflits (Première et Seconde Guerre mondiale). Ce monument a été victime du terrible orage de 1990.

Les Chapelles

1re : À la sortie du village, l'abbé Chevin a fait construire en 1910 une chapelle dédiée à Notre-Dame de Lourdes.

2e : Chapelle Saint-Clément. Elle était située à quelques mètres du bas du jardin du presbytère et fut détruite en 1810.

3e : Chapelle dite de Lorette. Elle se trouvait au sud-est du village et "François Lorette curé d'Ugny - François Lorette curé de Han".

4e : Chapelle de Lopigneux. En 1706, le vicaire général du diocèse de Trèves auquel appartenait Arrancy, autorise l'érection à Lopigneux, d'une petite chapelle ou pourra être célébrée la messe pour la nécessité des ouvriers occupés aux travaux de la forge". Elle était fort petite et mesurait 7 m 50 sur 5 m 35, au-dessus de la porte d'entrée se trouvait une inscription :

"Cette chapelle a été érigée en l'honneur de Notre-Dame et restauré par Messieurs Poupart et
P. Maucler, maîtres et propriétaires des Forges de Lopigneux en 1751. Achetée en 1735".

Les Croix

Les 23 et 24 août 1914, la bataille d'Arrancy fait plus de 700 tués, tant soldats français qu'allemands. Deux sites symbolisent les combats acharnés :

- La croix de Fer : où le commandant Sabatier du 132e R.I. et trente de ses hommes sont tombés au champ d'honneur.

- La croix Pacot : Le lieutenant-colonel Castelnau et le colonel Richard du 46e R.I. encerclés par les troupes allemandes venant du village et des hameaux des Eurantes tombèrent avec tous leurs hommes.
voir ref[2]

Les Forges de Lopigneux

Le fondateur en est Jean Chonet, né en 1645, arrière-grand-père du général Charles Chonet de Bollemont, capitaine d'industries, il s'intéresse de bonne heure à la métallurgie. En 1705, il obtient du duc de Lorraine, l'autorisation de construire une forge sur la Crusnes, à Lopigneux, près d'Arrancy. En 1716, Jean Chonet, obtient de l'abbaye de Châtillon, l'ascensement du moulin de Vaux qui était alors pratiquement ruiné et qu'il transforme en platinerie. Jean Chonet meurt en 1728. Quinze ans après leur arrivée, les nouveaux propriétaires, Pierre Mauclerc et François Poupart ont transformé les lieux : le haut fourneau, l'affinerie, la chaufferie, la renardière et la platinerie tournent à plein régime. En 1751, Mauclerc et Poupart font construire une maison de maître, et font restaurer la petite chapelle que l'on pouvait encore admirer, il y a quelques années, au bord de la Crusnes et qui, aujourd'hui, est complètement délabrée.

Pendant la période où Mauclerc et Poupart (puis leurs héritiers) s'occupèrent de la forge (1735 - 1764), Lopigneux produisit des taques clairement identifiées. Les taques sont généralement datées et portent la mention du nom de la forge.

La forge de Lopineux, en 1783, est rattachée aux "Forges, Fonderies et Platineries de Longuyon-Lopigneux et Vézin".

Personnalités liées à la commune

Le mathématicien Henri Poincaré, dont la mère était une Launois venait passer ses vacances au château de la rue Mutel.

Décoration française

Héraldique

Blason Blasonnement :
D'azur semé de croix recroisetées au pied fiché d'or, à deux bars adossés du même, à la rivière ondée d'argent issant de la pointe.

Voir aussi

Bibliographie

  • Arrancy hier Arrancy aujourd'hui sur une initiative des activités culturelles d'Arrancy-Loisir est disponible en mairie d’Arrancy.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Arrancy hier Arrancy aujourd'hui, activités culturelles d' Arrancy-Loisir
  2. a et b arrancy sur crusne.com
  3. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  4. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  6. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .