Armand Marrast

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Armand Marrast

Armand Marie François Pascal Marrast est un journaliste et homme politique français né à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) le 5 juin 1801 et mort à Paris le 12 avril 1852. Il milita dans l'opposition libérale sous la Restauration, prit part à la révolution de 1830 et participa au mouvement républicain sous la monarchie de Juillet.

Biographie

Armand Marrast débute dans l’enseignement comme répétiteur au collège d’Orthez, puis professeur de rhétorique à Saint-Sever. Germain Sarrut le fait nommer maître d’études au collège Louis-le-Grand où il se lia d’amitié avec Pierre Laromiguière, titulaire depuis 1809 de la chaire de philosophie à la Faculté des lettres de Paris, qui le protégea et le fit admettre comme surveillant à l’École normale supérieure.

Docteur ès-lettres à Paris en 1825, avec une thèse de littérature intitulée, Éclaircissements sur cette question : Est-ce aux poètes ou aux prosateurs qu’appartient la gloire d’avoir le plus contribué à former et à perfectionner la langue française ?[1]. Sa thèse latine est intitulée : Dissertatio de veritate[2].

En août 1827, il est désigné avec Morhéry par l'association « Aide toi, le ciel t'aidera » pour prendre la tête du convoi aux obsèques du député Jacques-Antoine Manuel dont le cortège funèbre est suivi par près de cent mille personnes et représente la première grande protestation publique contre la politique de Charles X. Le lendemain il est révoqué de son poste de répétiteur et ne peut se présenter à l’agrégation de philosophie.

De 1827 à 1829, il est précepteur du fils aîné du banquier d’origine espagnole Alexandre Aguado (1784-1842), marquis de Las Marismas.

Marrast commence en 1829 des conférences à l’Athénée[3], et débute comme journaliste à La Tribune des départements, dont il devient le rédacteur en chef. Dès ses premiers articles, il s’impose à l’attention et une attaque contre le ministère lui vaut six mois de prison. Autour de ce journal s'est organisé la « Conspiration La Fayette », organisation paramilitaire d'étudiants et d'ouvriers, commandée par son ami Morhéry et qui joue un rôle important dans le déclenchement de la révolution de 1830, à laquelle Marrast prend une part active.

Sous la monarchie de Juillet, toujours à La Tribune, il s'oppose à la politique de Louis-Philippe. Le 29 janvier 1836 il est condamné à la déportation, et se réfugie en Angleterre. Il en revient en juin 1837, à la faveur de l'amnistie décidée le 8 mai à l’occasion du mariage du duc d'Orléans.

Il devient directeur du National, journal républicain. Au moment de l’affaire Pritchard[4], il publie une série de portraits de députés ayant voté l’indemnité allouée à Pritchard, comme le demandait le ministère, portraits qui eurent un grand succès.

Marrast est un des organisateurs du banquet du 22 février 1848 qui déclencha la révolution de 1848. Il soutient la proclamation de la République et est nommé membre du Gouvernement provisoire.

Le 6 mars, il devient maire de Paris, et s'oppose aux mesures démocratiques. Député à l'Assemblée nationale, il s'associe à la politique de répression qui suivit les Journées de Juin 1848. En juillet 1848, il préside l'Assemblée. Il est l'un des principaux rédacteurs de la Constitution de 1848, en est le raporteur et la promulgue le 12 novembre 1848 sur la place de la Concorde à Paris.

Il se retire de la vie politique après son échec aux élections à l'Assemblée législative en 1849.

Il meurt le 12 avril 1852, « dans la misère et oublié de tous ».

Notes et références

  1. Paris : impr. de A. Béraud, in-4, 25 p., 1826
  2. Parisiis : typ. A. Béraud, in-4, 17 p., 1826
  3. établissement d’enseignement libre fondé en 1783, au 2 de la rue de Valois, dont le public mondain vient écouter des conférences érudites
  4. consul anglais expulsé de Tahiti par l’amiral français Dupetit-Thouars, en mars 1844, après sa tentative de soulèvement de la population contre l’annexion de l’île par la France

Modèle:Maire de Paris