Antonov An-8

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Antonov An-8 (Camp)
Un An-8 au musée aéronautique de Monino
Un An-8 au musée aéronautique de Monino

Rôle Transport
Constructeur Antonov
Équipage 6
Premier vol
Mise en service 1959[1]
Dimensions
Longueur 30,74 m
Envergure 37,0 m
Hauteur 9,7 m
Aire alaire 117,2 m2
Masse et capacité d'emport
Max. à vide 21,25 t
Max. au décollage 43,4 t
Passagers 70
Fret 11 000 kg
Motorisation
Moteurs 2 Ivchenko AI-20D
Puissance unitaire 2 940 kW
(4 000 ch)
Performances
Vitesse de croisière maximale 480 km/h
Vitesse maximale 520 km/h
Distance franchissable 2 280 / 3 900 km
Plafond 9 600 m

L'Antonov An-8 (Code OTAN Camp) est un avion de transport biturbopropulseur moyen-courrier civil et militaire.

Origine[modifier | modifier le code]

À la fin de la Seconde Guerre mondiale l’URSS avait besoin d’un avion de transport moderne plus performant que le Lisunov Li-2 et plus gros que l’Iliouchine Il-12 en cours de développement. Après avoir envisagé divers projets Aeroflot et les V-VS se mirent d’accord sur un projet révolutionnaire en URSS et très ambitieux pour l’OKB Antonov, un cargo à rampe de chargement arrière, doté d’une voilure haute de grand allongement.

Avion cargo moyen courrier équipé de deux turbines à hélice Kuznetsov NK-6-TV-2 de 5 100 ch, l’Antonov An-8 fit son premier vol le 11 février 1956, le prototype étant présenté à Tushino la même année. Les turbomoteurs souffrant de problèmes de jeunesse, les 150 appareils de série produits à l'usine GAZ-34 de Tachkent jusqu'en 1961 reçurent des Ivchenko AI-20K (ex Kuznetsov NK-4) de 4 000 ch.

Description[modifier | modifier le code]

L'An-8 se présente comme un avion bimoteur à ailes haute, sans flèche avec une structure métallique. Son empennage haut permet de laisser place à la rampe d'accès et les trains d'atterrissage carénés augmentent la place dans la soute. le train principal est fait de quatre roues, le train avant est composé de deux roues jumellées. Ses deux Turbopropulseurs entrainent une hélice quadripale. Le dôme vitré se trouvant dans le nez abrite le navigateur et son radar de navigation[2].

Versions[modifier | modifier le code]

  • An-8 : Transport militaire tactique.
  • An-8B : Projet de toplivovoz, dont un prototype fut expérimenté en 1959.
  • An-8F : Projet de classe volante de navigation proposé sans succès en 1960 à l'aviation militaire de l'URSS.
  • An-8Iou : Prototype testé en 1963 avec de fusées d’assistance au décollage NIDA-159.
  • An-8N : Transport commercial destiné à Aeroflot et aménagé pour 70 passagers.
  • An-8P : Projet de version de lutte ASM proposé sans succès en 1958 à la marine militaire de l'URSS.
  • An-8PS : Projet de version SAR proposé sans succès en 1958 à la marine militaire de l'URSS.

Utilisateurs[modifier | modifier le code]

Utilisateurs militaires[modifier | modifier le code]

  • Drapeau de l'URSS Union soviétique : La plupart An-8 furent livrés à l'aviation militaire de l'URSS, équipés d'une tourelle de défense arrière dotée d’un canon de 23 × 115 mm et avec un aménagement amovible permettant le transport de 48 hommes.

Utilisateurs civils[modifier | modifier le code]

  • Drapeau de l'URSS Union soviétique : Aeroflot n’utilisera finalement pas l’An-8N, dont les performances furent jugées insuffisantes et le fuselage non pressurisé inadapté à ses besoins. Un certain nombre d'appareils furent cependant utilisés sur le réseau cargo, le plus souvent provenant des surplus militaires.

L'An-8 aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Les observateurs occidentaux pensaient l’An-8 disparu du ciel de l’URSS au moment de la dislocation de l’Union Soviétique. Il n’en était rien, et un certain nombre d’exemplaires restaient en service, tourelle arrière carénée, utilisés en particulier par des compagnies minières sibériennes. Certains de ces appareils ont trouvé une nouvelle jeunesse, en particulier dans les Émirats arabes unis, utilisés pour acheminer depuis les ports francs des produits électroniques vers les pays de l'ancienne URSS ou l'Afrique. 5 exemplaires étaient toujours en service à Charjah en 1997. Antonov a retiré le certificat de navigabilité de cet appareil en 2004, mais plusieurs An-8 semblent toujours voler au Congo. Le site anglophone English Russia a rapporté la découverte d'un An-8 semblant s'être écrasé dans la forêt non loin de Saint-Pétersbourg[3].

Références[modifier | modifier le code]

  • V.B.Shavrov, histoire de la construction aéronautique en URSS

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Antonov An-8 (OTAN : Camp) », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  2. Matthieu GALLET, « Antonov An-8 (OTAN : Camp) », sur AviationsMilitaires.net (consulté le )
  3. Article de English Russia (en anglais)